Le Tulipamwe Arts Trust, organisme de l’université de Namibie, a organisé un atelier dont l’objectif était de mettre en contact des artistes de différents pays – France, Botswana, USA, Allemagne – et de Namibie même, avec les Damara, une communauté indigène. Nirveda Alleck est la seule Mauricienne invitée à participer à ce projet d’Empowerment (autorisation ou habilitation à accomplir)
C’est en ces lieux où la couleur dominante est le rouge de la terre, car nous sommes là dans un désert, que Nirveda Alleck a trouvé de quoi réaliser l’idée qui lui trotte dans la tête depuis longtemps : faire tenir un arbre à l’envers.
Cette singulière image l’accompagne depuis qu’elle a lu ou vu – Nirveda Alleck ne sait plus très bien – une histoire de tribu qui, à la mort de l’un des leurs, place le corps sur un arbre à l’envers. Cet arbre est planté dans la mer. Et quand la marée monte, elle emporte le corps pour son dernier voyage.
Frappée par ce rite funéraire, c’est au sein de la communauté Okombahé que la plasticienne a pu l’adapter à ses exigences artistiques. Attirée par un arbre mort, elle lui a donné un breath of life en «exposant ses racines à l’air», explique Nirveda Alleck.
Tant et si bien qu’après l’installation, «les villageois ne voulaient plus que je touche à l’arbre». Nirveda Alleck a donc donné cette œuvre à la communauté et c’est la photo qu’elle expose en galerie.