Dans son compte rendu de Sébastien St-Onge, L’industrie de la mort. Québec, Nota Bene, «Interventions» , 2001, Florence Quinche du Département interfacultaire d’éthique, Université de Lausanne, Suisse, pose quelques questions qui trouvent leur source dans les observations sociologiques de St-Onge.
Que penser en effet, d’une société où la notion même de sacré (espace séparé, soustrait aux intérêts particuliers) tend à disparaître? Où même la mort devient objet de spéculation financière? N’est-ce pas là le signe d’une société profondément matérialiste, ayant perdu tout horizon tant communautaire que spirituel? Comment la mort peut-elle encore faire sens dans un univers qui semble rongé par l’individualisme et le mercantilisme? Le sens n’est-il pas une production commune, qui demande l’usage d’un symbolisme partagé et non pas simplement l’expression de désirs individuels?
Une cérémonie organisée dans un but lucratif peut-elle encore jouer pleinement son rôle de lien social, de restructuration des relations humaines? Un rituel totalement sécularisé et individualisé est-il encore un rituel? Ces questions importantes soulevées par l’auteur pointent sans doute au-delà du champ de la sociologie descriptive, et conduisent vers une réflexion sur le type de société que nous voulons perpétuer. En cela elles gagneraient à être poursuivies dans un questionnement philosophique et moral.
Source
Anthropologie et Sociétés
Volume 27, numéro 1, 2003, p. 207-208
Sous la direction de Deirdre Meintel et Marie Nathalie LeBlanc
Directrice : Francine Saillant
Éditeur : Département d'anthropologie de l'Université Laval.
Une cérémonie organisée dans un but lucratif peut-elle encore jouer pleinement son rôle de lien social, de restructuration des relations humaines? Un rituel totalement sécularisé et individualisé est-il encore un rituel? Ces questions importantes soulevées par l’auteur pointent sans doute au-delà du champ de la sociologie descriptive, et conduisent vers une réflexion sur le type de société que nous voulons perpétuer. En cela elles gagneraient à être poursuivies dans un questionnement philosophique et moral.
Source
Anthropologie et Sociétés
Volume 27, numéro 1, 2003, p. 207-208
Sous la direction de Deirdre Meintel et Marie Nathalie LeBlanc
Directrice : Francine Saillant
Éditeur : Département d'anthropologie de l'Université Laval.