«Une douleur est d'autant plus vive quand elle est inexplicable à celui qui la souffre», conclut l'auteure en se référant à son propre deuil* lors du décès de son père. Son empathie lui permet de saisir avec justesse le degré d'intensité de la sensation douloureuse vécue par le chien qui vient de perdre ses maîtres, jusqu'à leur maison ravagée par l'ouragan.
La vue d'un animal* blessé me bouleverse toujours. C'est un mal que je ressens à la limite du supportable. En fait, c'est insupportable.
Cette impuissance face à la douleur, cette absence de mots pour dire le mal, pour évacuer cette souffrance qui alourdit le regard. Regarder un animal blessé me fait mal. Tel un enfant perdu dans le monde des grands. Un enfant les yeux écarquillés de demandes qui n'a pas les mots, mais que la douleur pour crier.
Il y avait ce chiot dans ce film. Un ouragan avait tout ravagé. Des gens pleuraient la perte de leurs biens. Certains, la perte des leurs. Puis il y a eu ce chiot. Assis sur un amas de passé, énorme tas de débris, un tout petit chien, qui hurlait sa douleur démesurée. Seul. Blessé dans sa dépendance. Blessé d'avoir créé des liens, d'en être devenu dépendant. Isolé. Catapulté dans la douleur. Sans comprendre.
Étranglé par une laisse invisible. Délaissé... Étranglé de mal.
Comme si la vie lui avait brisé les pattes dans son piège. Un chien qui a perdu son maître, on ne peut rien lui expliquer, il ne comprend pas. C'est à peine s'il écoute. Il hurle, c'est tout. Tout et tellement à la fois. Il est comme un enfant*. À qui on a ravi l'essentiel, l'essence même. Il n'a pas la faculté de comprendre, seulement celle d'aimer et de dépendre. Totalement.
Une douleur est d'autant plus vive quand elle est inexplicable à celui qui la souffre.
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Cette impuissance face à la douleur, cette absence de mots pour dire le mal, pour évacuer cette souffrance qui alourdit le regard. Regarder un animal blessé me fait mal. Tel un enfant perdu dans le monde des grands. Un enfant les yeux écarquillés de demandes qui n'a pas les mots, mais que la douleur pour crier.
Il y avait ce chiot dans ce film. Un ouragan avait tout ravagé. Des gens pleuraient la perte de leurs biens. Certains, la perte des leurs. Puis il y a eu ce chiot. Assis sur un amas de passé, énorme tas de débris, un tout petit chien, qui hurlait sa douleur démesurée. Seul. Blessé dans sa dépendance. Blessé d'avoir créé des liens, d'en être devenu dépendant. Isolé. Catapulté dans la douleur. Sans comprendre.
Étranglé par une laisse invisible. Délaissé... Étranglé de mal.
Comme si la vie lui avait brisé les pattes dans son piège. Un chien qui a perdu son maître, on ne peut rien lui expliquer, il ne comprend pas. C'est à peine s'il écoute. Il hurle, c'est tout. Tout et tellement à la fois. Il est comme un enfant*. À qui on a ravi l'essentiel, l'essence même. Il n'a pas la faculté de comprendre, seulement celle d'aimer et de dépendre. Totalement.
Une douleur est d'autant plus vive quand elle est inexplicable à celui qui la souffre.
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