« Plus vrai que jamais... il me semble », nous écrit l'auteure qui nous envoie « un écrit retrouvé dans [s] on recueil "L'Impressionnaire'' ». Merci de son autorisation bienveillante.
Terre des hommes
Lorsqu'à jamais je dormirai au milieu d'un grand pré
À six pieds sous le sable.
Terre des hommes et pourtant inhumaine.
Tremblante, secouée par l'humanité sans âme.
Sentirai-je encore dans ce sommeil sans fin
Le déchaînement de tes passions sauvages?
Piétineras-tu mon corps de tes guerres?
Réveilleras-tu la volupté des amours blessées?
Terre qui cries à la paix et pourtant toujours bouleversée.
Terre qui cries à l'amour, à la fraternité et pourtant sème la haine.
Terre qui s'allume de soleil et de lune et se pare d'étoiles de diamants.
À quoi bon les arbres, la verdure et les fleurs, l'eau des mers, les rivières tranquilles,
Les sources impétueuses ,
si tu les souilles à jamais de tes haines, de tes ambitions, de ta cupidité morbide.
Sauras-tu un jour, enfin, vivre en paix et nous laisser reposer sous les sables du grand pré?
© Louise Valois, 1954.
Lorsqu'à jamais je dormirai au milieu d'un grand pré
À six pieds sous le sable.
Terre des hommes et pourtant inhumaine.
Tremblante, secouée par l'humanité sans âme.
Sentirai-je encore dans ce sommeil sans fin
Le déchaînement de tes passions sauvages?
Piétineras-tu mon corps de tes guerres?
Réveilleras-tu la volupté des amours blessées?
Terre qui cries à la paix et pourtant toujours bouleversée.
Terre qui cries à l'amour, à la fraternité et pourtant sème la haine.
Terre qui s'allume de soleil et de lune et se pare d'étoiles de diamants.
À quoi bon les arbres, la verdure et les fleurs, l'eau des mers, les rivières tranquilles,
Les sources impétueuses ,
si tu les souilles à jamais de tes haines, de tes ambitions, de ta cupidité morbide.
Sauras-tu un jour, enfin, vivre en paix et nous laisser reposer sous les sables du grand pré?
© Louise Valois, 1954.