Klages Ludwig

1872-1956
Jacques Dufresne

Quelques grands penseurs, dont Nietzsche après Goethe, ont compris à la fois l’importance de la vie en tant que qualité et le risque auquel s’exposait l’humanité en réduisant la vie à ce que la science objective peut nous apprendre à son sujet. Au moins un grand philosophe contemporain, Ludwig Klages, aura fait l’effort de penser la vie en tant que qualité, dans le cadre d’une oeuvre comparable à celle de Hegel par son ampleur, son architecture et sa rigueur.

Seule la vie peut reconnaître la vie, dit en substance Klages. Le regard qui porte en guise de verres une grille mécaniste ne peut voir que des rouages et des forces. Les êtres vivants ne sont que des machines en mouvement si nous les regardons d’un regard qui ne peut et ne veut voir en eux que des rouages et des forces. Ils ont une âme si nous les regardons nous-mêmes d’un regard animé. Et s’il y a des raisons de penser que nous projetons notre âme en eux, il y en a encore plus d’affirmer que les lois quantitatives que nous croyons y apercevoir sont de pures constructions de notre esprit.

«Le corps vivant, écrit Ludwig Klages, est une machine dans la mesure où nous le saisissons et il demeure à jamais insaisissable dans la mesure où il est vivant. [...] De même que l’onde longitudinale n’est pas le son lui-même mais l’aspect quantifiable du support objectif du son, de même le processus physico-chimique dans le corps cellulaire n’est pas la vie elle-même de ce corps mais le résidu quantifiable de son support objectif.» Pour bien comprendre cette citation, il faut noter que le verbe allemand begreifen, traduit par saisir, désigne, dans le contexte où il est employé, l’acte de l’esprit analytique, réducteur, par opposition à l’acte de l’âme. Quand Klages écrit que le vivant est insaisissable, (unbegreiflich) il ne veut pas dire qu’il est inconnaissable, mais qu’il est, en tant que vivant, hors de la portée de l’esprit qui analyse. La distinction faite ici entre l’âme capable d’établir un rapport intime avec la vie, et l’esprit condamné à n’en saisir que le support objectif, renvoie à un dualisme métaphysique où l’esprit apparaît comme l’adversaire irréductible et éternel de la vie. En raison de la rigidité qui la caractérise, cette partie de la pensée de Klages est peut-être la moins intéressante.

Le rapport entre la vie et l’esprit prend aussi la forme d’un dualisme psychologique qui présente le plus grand intérêt, même pour celui qui n’en accepte pas les présupposés métaphysiques. L’âme est unie au corps par un lien encore plus étroit que l’union substantielle d’Aristote. L’âme est le sens du corps et le corps est le signe de l’âme. Le corps exprime donc l’âme. En ce sens, l’âme est à la périphérie du corps plutôt qu’en son centre. D’où l’importance pour Klages de tous les modes d’expression du corps, de l’écriture par exemple, «cette synthèse immobile des mouvements de l’âme.»

L’esprit est l’adversaire de l’âme. Ils cohabitent dans le moi. L’âme est la source des mobiles de libération (abandon, amour, création) tandis que l’esprit, siège de la volonté, est la source des mobiles d’affirmation de soi (activité, extériorité, intelligence qui glace et décompose). Pendant longtemps, l’âme et l’esprit ont cohabité dans l’équilibre et l’harmonie. L’avènement de la philosophie grecque classique a marqué la rupture de l’équilibre en faveur de l’esprit. D’où, toujours selon Klages, la montée, en Occident du moins, d’un ascétisme vengeur à l’égard de la vie et d’une forme de connaissance centrée sur le concept et la saisie intellectuelle plutôt que sur l’âme et sur les images, qui sont l’âme des événements cosmiques. Comparant l’Occident à l’Orient, Klages dira qu’en Occident, l’esprit a désanimé le corps, tandis qu’en Orient il a désomatisé l’âme.

La conception mécaniste du monde et le règne de la technique sont aux yeux de Klages la conséquence ou la manifestation de l’hypertrophie de l’esprit, à laquelle correspond dans l’action une importance démesurée des mobiles volontaires ou d’affirmation de soi.

Pendant ce temps, l’âme subit à l’intérieur de l’homme un sort semblable à celui de la vie sur la planète terre: elle se rétrécit comme une peau de chagrin, et avec elle disparaît le seul mode de connaissance de la vie que possède l’être humain.
La vie est inconcevable. On l’éprouve. On ne la définit pas. Mais on peut réfléchir sur la vie qu’on éprouve et élaborer à partir de cette réflexion une science de la vie qui ne devra rien à la saisie intellectuelle.

La connaissance vitale est l’éveil de l’âme. La sensation proprement dite appartient au corps; elle ne saisit que des différences d’intensité, non de qualité. Elle n’existe pas à l’état pur. Elle est toujours associée à la contemplation, ou intuition (schauen, en allemand). Celle-ci appréhende les qualités et les âmes.

Klages semble renouer avec l’animisme. Alors que nous avons tendance à chosifier les réalités vivantes, il a plutôt tendance à rendre leur âme à des réalités qu’il préférera appeler événements plutôt que choses. «Toute âme, écrit-il, ne peut se réaliser qu’en s’incarnant dans un corps. Toute apparence sensible est nécessairement animée. [...] L’ensemble du monde des qualités, et par conséquent aussi des images, existe dans l’événement pur. Mais à l’état de non-délivrance. Il se transforme en apparition grâce au fait de l’union de cet événement cosmique avec les âmes». Ainsi donc, la métaphore qui est au centre de la philosophie klagésienne de la connaissance est celle de l’enfantement. L’âme accouche de l’événement qui s’est déposé en elle, inachevé.

Le sentiment d’étrangeté que nous éprouvons en face d’une telle théorie commence à se dissiper dès lors que nous nous tournons vers des formes de rapport au monde ou à la vie qui sont de la plus haute importance pour nous, mais dont les théories de la connaissance les plus accréditées, toutes fondées sur la saisie intellectuelle, sont incapables de rendre compte. Voici le chat qui, au premier beau jour du printemps, va se percher à l’endroit précis, la clôture de votre jardin par exemple, d’où il pourra vous briser le coeur par son abandon à la joie de vivre. Un rayon de soleil tombant sur un tableau, un meuble, un plat de fruits peut avoir le même effet sur nous; un coucher de soleil et un visage aimé à plus forte raison. Que seraient nos existences sans ces petites extases que nous vivons comme autant de miracles au coeur de notre vie quotidienne? N’avons-nous pas dans ces moments le sentiment que s’opère une fusion entre notre âme et le monde, au terme de laquelle l’événement, qui ne nous était que présenté devient, enfanté par notre âme, une présence? Il existe, précise Klages, un lien polaire entre l’événement et l’âme, lesquels sont attirés l’un vers l’autre comme l’oiseau migrateur est attiré par son aire de nidification.
«C’est l’image de l’eau qui pousse le caneton vers la mare, c’est l’image de la bien-aimée, du ciel et des astres qui fait rêver et chanter le poète.» C’est l’image du paysage familier qui nous attirera, tel un aimant, nous dispensant de faire un effort de volonté pour partir en promenade. De la même manière, c’est l’image de la cuisine, si elle est vivante, qui nous tirera du lit le matin. Si notre environnement physique et symbolique était omni-vivant, nous pourrions nous acquitter de nos tâches quotidiennes avec un minimum d’efforts de volonté.

L’âme liée à l’événement vivant par lien polaire est fécondée par lui en même temps qu’elle le féconde. Elle reçoit de lui l’énergie grâce à laquelle elle se dirige vers lui. Voilà pourquoi nous revenons reposés d’une promenade dans un lieu, attrayant pour l’être vivant que nous sommes. Ce lieu peut être aussi bien un paysage sauvage qu’une ville comme Paris, où l’on marcherait indéfiniment sans fatigue, parce qu’on y est porté, telle une embarcation légère sur la mer, par une succession de sensations agréables et vivifiantes.

 

Klages: l'impossible et nécessaire réhabilitation

par Jacques Dufresne

Au fur et à mesure que l'on progresse dans l'étude de l'œuvre de Ludwig Klages, on éprouve un sentiment d'injustice de plus en plus vif à la pensée qu'elle est pratiquement inconnue dans le monde et désormais marginale en Allemagne. Même si, contrairement à Heidegger, Klages n'a en aucune manière, ni de près ni de loin, soutenu les nazis ou bénéficié de leurs largesses, les plus sombres accusations pèsent si lourdement sur lui qu'on s'interdit de le lire, même dans les milieux universitaires, où l'on devrait au moins le faire par devoir ou par conscience professionnelle. Depuis quelques années, on a heureusement accès à plusieurs nouveaux documents: le chapitre sur Klages dans un ouvrage intitulé Zarathoustra's Children, publié en 2000 et L'Éros cosmogonique enfin paru en français chez l'Harmattan en 2008, dont la longue introduction de Ludwig Lehnen, le traducteur, est en grande partie consacrée aux attaques dont Klages fut l'objet. C'est en 1992 pour le premier volume et en 1996 pour le second, que parut en Allemagne l'ouvrage monumental de Hans Eggert Schröder, Ludwig Klages. Die Geschichte seines Lebens. Ce livre est la principale source de Lehnen. En 1956, Walter Kaufman 1, l'un des meilleurs spécialistes de Nietzsche dans le monde anglo-saxon, avait accordé à Klages, qu'il cite plusieurs fois, le respect dû à un chercheur jouissant, à l'altitude où il se trouve, d'une totale liberté d'opinion. Le livre de Klages dont Kaufman fait état et qu'il présente comme une critique «incisive et pertinente» s'intitule Die Psychologischen Errungenschaften Nietzsches.

Le pessimisme qui caractérise son œuvre explique en partie la disgrâce de Klages; mais ce sont des auteurs comme Thomas Mann et George Lukacs qui lui ont donné le coup de grâce. Ils ont en effet adopté la thèse selon laquelle Klages et d'autres héritiers du romantisme allemand avaient réussi à créer en Allemagne un climat irrationaliste qui devint un terrain propice à la croissance de cette plante vénéneuse appelée nazisme. Klages avait lui-même répliqué à l'avance à cette critique: « Si l'on entend par rationalisme culte de la raison ou de l' entendement, notre ouvrage rejette le rationalisme et défendrait, si l'on veut, un irrationalisme; mais si l'on entend par irrationalisme la mise à l'écart du principe d'objectivité (= de la logique) en faveur d'une quelconque pensée subjectiviste ou relativiste (et c'est de cela qu'il s'agit actuellement dans la plupart des cas), notre ouvrage se placerait du côté du rationalisme en condamnant fermement ce prétendu irrationalisme, qui, à l'évidence, serait le dernier et le plus grave triomphe de l'esprit. » Quiconque a lu ne serait-ce qu'un chapitre d'un grand livre de Klages ne peut que lui donner raison.

C'est la poésie qui conviendrait le mieux aux sujets dont traite Klages. Et il a effectivement eu recours à ce mode d'expression, il a toutefois également poursuivi des études en chimie jusqu'au doctorat et c'est pour l'analyse qu'il a ainsi cultivée qu'il optera finalement au point que Theodor Lessing, lui aussi rattaché au vitalisme, pourra dire de lui, dans une critique sévère mais non dénuée de tout fondement, que « s'il a désiré cueillir les fruits de la vie, il n'a finalement récolté que ceux de la connaissance».

Thomas Mann et Lukacs ont, certes, quelques bonnes raisons de rattacher le nazisme à un irrationalisme dérivé du romantisme. Et il est vrai que les Nazis ont tenté de séduire les premiers écologistes, dont plusieurs avaient subi l'influence de Klages, mais il n'en reste pas moins que l'essentiel de la doctrine nazie c'est «l'esprit», au sens péjoratif que donne Klages à ce mot, prenant la forme d'un État totalitaire, et une volonté de puissance s'appuyant sur la technique. Or, il serait bien difficile de trouver un penseur ancien ou contemporain qui rejette cette orientation de l'histoire plus énergiquement que ne l'a fait Klages. Dès qu'il comprit qu'en Allemagne l'histoire s'engageait irréversiblement dans ce sens, il émigra en Suisse. Nous sommes en 1915. Des amis qui lui étaient restés fidèles créèrent plus tard à Berlin « un Cercle des études biocentriques ». Cet organisme fut dissout par la Gestapo en 1936. Les penseurs officiels du nazisme reconnurent eux-mêmes l'incompatibilité entre leur doctrine et la vision du monde de Klages: « Comme dans n'importe quel système philosophique du XXe siècle, l'idée national-socialiste de race ne joue aucun rôle dans la philosophie de Ludwig Klages. [...] Le national-socialisme connaît lui aussi le concept de décadence, voire de déclin des peuples. Mais pour lui, la cause dernière du déclin n'est pas une énigme métaphysique et philosophique, mais l'effet sur la vie du mélange racial, c'est-à-dire du mépris des lois de l'hérédité. »2

La question de l'antisémitisme de Klages a donné prise aux mêmes passions idéologiques. C'est à Alfred Rosenberg que Ludwig Lehnen fait d'abord appel pour faire la lumière sur cette question: «Or, nous posons la question suivante: dans quel endroit, par exemple de L'Éros cosmogonique, ou dans d'autres ouvrages de Klages voire dans les articles de ses disciples, est-ce que s'exprimeraient les valeurs qui ont créé et guidé le mouvement national-socialiste et sans lesquelles le nouvel État n'aurait pas pu être fondé... »3. Notons, à propos de Rosenberg, que Lukacs le range du côté des admirateurs de Klages; pour Raymond Furness, cette allégation est fausse « comme quiconque a lu ce que Rosenberg a écrit sur Klages peut le confirmer.» 4

Klages n'était pas raciste au sens que les Nazis donnaient à ce mot. Quelle était donc sa position? Réponse de Lehnen : « La critique virulente dont le judaïsme fait l'objet dans la philosophie de Klages est en effet d'ordre « théologique », pour ainsi dire, et inclut au même titre le christianisme, qu'il fustige avec peut-être encore plus de violence, comme en témoigne notre texte. Le monothéisme est à ses yeux (et pas seulement aux siens !) une avancée importante dans l'émancipation de «l'esprit» par rapport à l'âme et aux images. » À la suite de Nietzsche, Klages lit dans le monothéisme judéo-chrétien l'expression d'une volonté de puissance et d'une haine envers le «caractère sacré du monde» pourfendu comme «idolâtrie».

Si Klages est si sévère ici pour le monothéisme, c'est d'abord parce qu'il a rejeté la volonté de puissance de Nietzsche. Occasion de rappeler que Bachofen a sans doute eu encore plus d'influence sur lui que Nietzsche. Or, dans son ouvrage principal, le Droit des mères, Bachofen soutient qu'avant le patriarcat qui assura le triomphe de l'esprit et de la volonté, il y avait eu une époque dominée par la femme, et donc par le pôle du désir et de la paix plutôt que par celui de la volonté et de la guerre. C'est ce rapport avec le monde que Klages a voulu réhabiliter. La maternité et la fécondité sont d'autres valeurs que les nazis ont tenté de récupérer, mais il n'y a rien de commun entre le rôle de machine à enfanter qu'ils réservèrent à la femme et le matriarcat tel que décrit par Bachofen.

Quiconque prétend être en mesure de se prononcer sur les appartenances de Klages doit lire l'introduction de Lehnen. On y découvre ce témoignage de Walter Benjamin: «Permettez-moi de vous dire quelle joie et quelle confirmation de mes propres idées j'ai tirées, avec un sentiment de gratitude, de votre écrit sur l'Éros cosmogonique. » On y apprend égalementque l'un des principaux disciples de Klages au vingtième siècle, disciple fidèle jusqu'à la fin, fut l'un des plus célèbres philosophes juifs de ce même siècle: Martin Buber. D'où cette conclusion de Lehnen: «Il faut faire la part des choses, qualité devenue rare. Encore faudrait-il parler en connaissance de cause et avoir lu les textes. Qui peut se vanter, comme Buber, d'avoir étudié avec soin et de manière exhaustive l'Esprit en tant qu'antagoniste de l'âme ? »5

La seconde source, Zarathoustra's Children, a comme sous-titre: une génération perdue d'écrivains allemands. L'auteur, Raymond Furness, y décrit admirablement l'atmosphère excentrique de Schwabing, le St-Germain des Prés de Munich au début du XXe siècle. Voici un extrait qui résume assez bien le chapitre: « Thomas Mann le dénigrera, comme nous verrons, et George Lukàcks renoncera à toute subtilité pour mieux voir en lui un précurseur du nazisme. On ne peut avoir aucun doute sur son antisémitisme comme en témoignent plusieurs de ses écrits bien que ce soit un antisémitisme tout à fait particulier. Mais Klages est un phénomène complexe, mal servi par les exaltations de certaines dames et par ceux qui cherchent à établir un lien entre l'irrationalisme, le fascisme et le conservatisme du Romantisme et la Lebensphilosophie. Dans ce chapitre, je tenterai de faire une appréciation objective de son œuvre en montrant qu'il a une dette à l'endroit de l'iconoclastie et de la passion de Nietzsche mais aussi qu'il répugne à se porter à la défense du culte de la force, révélant par là ce qu'il doit à des écrivains comme Novalis et Carus, et surtout à Bachofen, et prouvant qu'il est profondément soucieux de préserver la vie et le monde de la nature. »6

 

1-Walter Kaufman, Nietzsche, Meridian Books, New-York 1956, p.197.

2-Hans Eggert Schröder, Ludwig Klages. Die Geschichte seines Lebens,Bonn: Bouvier, 1992, zweite Auflage I996 (1. 1 et , p. 1306

3- Ibidem, p. 1324.

4-Raymond Furness, Zarathoustra's Children, cité depuis l'édition en ligne: http://www.thephora.net/forum/showthread.php?t=13564

5- Ludwig Lehnen, Introduction à L'Éros cosmogonique, p.35.

6-Raymond Furness, Zarathoustra's Children, cité depuis l'édition en ligne: http://www.thephora.net/forum/showthread.php?t=13564

 

 

 

Oeuvres de Klages

Les principes de la caractérologie, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1950.

La nature du rythme, Ludwig Klages, préfacé et traduit par Olivier Hanse, éd. L’Harmattan, 2004, 116 p.

De l'eros cosmogonique, préfacé et traduit par Ludwig Lehnen, L'Harmattan, 2008.


Vol 1/Philosophie I: Der Geist als Widersacher der Seele, Buch 1-4. LXII, 800 pages.
Vol 2/Philosophie II: Der Geist als Widersacher der Seele, Buch 5. X, 742 pages.
Vol 3/Philosophie III: Philosophische Schriften, VII, 817 pages.
Vol 4/Charakterkunde I: LVII, 721 pages.
Vol 5/Charakterkunde II: X, 800 pages.
Vol 6/Ausdruckskunde: XXIII, 713 pages.
Vol 7/Graphologie I: LXXX, 591, 35 pages.
Vol 8/Graphologie II: X, 824 pages.
Vol 9/Registerband zu Band 1 - 8, 613 pages.

 

Oeuvres sur Klages

Rencontre intéresssante: Klages, Aragon, Benjamin


John Claverley Cartney, On the Biocentric Metaphysics of Ludwig Klages.
Une excellente étude de la vie et de l'oeuvre de Klages. Noter que Claverley Cartney pourrait être un pseudonyme.


Ernest Seillière, De la déesse nature à la déesse vie, Paris, Alcan, 1931.
Gustave Thibon, La science du caractère, Desclée de Brouwer, 1933.
Karl Albert, Lebensphilosophie. Von den Anfängen bei Nietzsche bis zu ihrer Kritik bei Lukács, Verlag Karl Alber (Reihe Kolleg Philosophie), Freiburg/München 1995, 205 pages. ISBN 3-495-47826-4
Stefan Breuer, Ästhetischer Fundamentalismus. Stefan George und der deutsche Antimodernismus, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 1995, 279 pages, 26 Abb. ISBN 3-534-12676-9
Konrad Eugster, Die Befreiung vom anthropozentrischen Weltbild. Ludwig Klages’ Lehre vom Vorrang der Natur, Bouvier, Bonn 1989, 201 pages. ISBN 3-416-02163-0
Michael Großheim, Ludwig Klages und die Phänomenologie, Akademie-Verlag, Berlin 1994, 428 pages. ISBN 3-05-002496-8
Michael Großheim, Ökologie oder Technokratie? Der Konservatismus in der Moderne, Duncker & Humblot, Berlin 1995, 159 pages. ISBN 3-428-08399-7
Michael Großheim (éditeur), Perspektiven der Lebensphilosophie. Zum 125. Geburstag von Ludwig Klages, Bouvier, Bonn 1999, ca. 272 pages. ISBN3-416-02852-X
Hans Kasdorff, Ludwig Klages - Werk und Wirkung. Einführung und kommentierte Bibliographie, vol 1, Bouvier, Bonn 1969, 795 pages. ISBN 3-416-00612-7
Hans Kasdorff, Ludwig Klages - Werk und Wirkung. Einführung und kommentierte Bibliographie, vol 2, Bouvier, Bonn 1974, 620 pages. ISBN 3-416-01005-1
Hans Kasdorff, Ludwig Klages im Widerstreit der Meinungen. Eine Wirkungsgeschichte von 1895-1975, Bouvier, Bonn 1978, 651 pages. ISBN 3-416-01402-0
Elke-Vera Kotowski, Feindliche Dioskuren. Theodor Lessing und Ludwig Klages. Das Sheitern einer Jugend Freundshaft (1885-1899). Jüdische Verlagsanstalt, Berlin 2000.

 

 

 

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