Vitalité

Jacques Dufresne

Prenière version 2001

 par Jacques Dufresne

D'abord deux anecdotes pour situer la question. La première raconte une excommunication, la seconde une interpellation. Il m'est arrivé un jour d'employer le mot vitalité alors que je m'adressais à un groupe de philosophes adeptes du positivisme logique. La férocité des regards dont j'ai été foudroyé ne m'a laissé aucun doute sur mon sort : j'étais excommunié pour crime de lèse rationalité. Telle est l’opinion dominante sur la vitalité et sur la vie en tant qu'assimilable à la vitalité. C’est là un sujet tabou, non seulement parce qu’il n’est pas scientifique, mais sans doute aussi parce qu’il est secrètement perçu comme une discrimination, la vitalité étant inégalement répartie.

Ce que confirme l’anecdote que voici. Dans une longue émission sur le sens de la vie à laquelle j'ai participé à la radio de Radio-Canada, il y a une trentaine d'années, j'ai illustré la psychologie de Ludwig Klages par l’exemple des niveaux d'envie. Premier niveau : l'envie qui porte sur la richesse d'autrui. Elle peut me déstabiliser, mais il suffit que je sois beau et intelligent pour retrouver l'équilibre et conserver l'estime que j'ai de moi-même. Second niveau : l'envie qui porte sur l'intelligence d'autrui. Si je suis beau, riche et débordant de vie, je peux encore m'en tirer indemne. Troisième niveau : l'envie qui porte sur la beauté d'autrui : ici tout commence à se gâter : je puis bien être intelligent et riche, cela ne me rend pas ma laideur supportable, l'estime que j'ai de moi-même en est peut-être jamais diminuée ; mais si je suis très riche et très intelligent, je suis peut-être sauvé. Il existe hélas ! un quatrième niveau d'envie : l'envie qui porte sur la richesse vitale d'autrui. C'est là une chose que personne ne peut s'avouer à soi-même tant l'effet sur le moi serait destructeur. On ne peut alors réagir que par le ressentiment ou un quelconque comportement hystérique.

Il y eut dans ce cas, à propos d’une intuition, un de ces larges consensus qui rapprochent la connaissance subjective de la science. J’ai enfin compris, disaient les gens, dans leurs commentaires, pourquoi mes rapports avec telle ou telle personne sont mauvais.

Mais qu’est-ce donc que la vitalité ? À quoi reconnaît-on ceux et celles qui en sont doués ? Juste avant d’écrire ces lignes, j’ai entendu à la radio ces mots dits sur un ton enthousiaste et le plus spontanément du monde, à propos d’une femme : « Elle est vive, colorée, harmonieuse ! » Celle qui a tenu ce propos n’avait sans doute pas le mot vitalité à l’esprit. Il n’empêche qu’elle a reconnu la chose hors de tout doute.

La vitalité peut être ainsi l’objet d’un consensus empirique, cela ne veut toutefois pas dire qu’on puisse la définir dans l’abstrait d’une façon satisfaisante. Moyennant quoi, elle est un sujet de conversation passionnant et inépuisable parce qu’on pressent qu’une définition claire est impossible tout en présumant que l’on peut s’entendre sur le fait que telle personne a plus de vitalité que telle autre. J’ai eu le bonheur d’avoir plusieurs conversations, avec des amis vivement intéressés par le sujet et ayant en commun des catégories psychologiques et caractérologiques provenant de la même source : Ludwig Klages.

Voici pour les fins de la lecture de cet article un aperçu de ces catégories. Par aptitude nous entendons un don, une capacité innée, pour la musique par exemple, que l’on peut cultiver ou négliger certes, mais qui ne peut se développer que dans certaines limites. Par mobile (avarice, désir d’approbation, envie, admiration, etc.) nous entendons une orientation qui peut varier à l’infini, en raison des nombreux facteurs qui agissent sur elle et en premier lieu, l’arbitraire du sujet. Par volonté, nous entendons une aptitude orientée vers des objectifs choisis arbitrairement. Nous l’opposons au désir qui se manifeste dans un rapport de polarité, comme dans le cas de l’attrait que l’eau exerce sur le canard. Par hystérie, au sens de mentalité hystérique, nous entendons «la réaction du besoin de représentation sur le sentiment de l’impuissance à vivre ». Surenchère dans l’expression des sentiments, pour en masquer l’indigence, précision mathématique dans la mesure des émotions pour s’assurer de leur existence!

L’énergie de source

On associe spontanément la vitalité à l’énergie, au dynamisme, à ce que Bergson appelle l’élan « L’hérédité ne transmet pas seulement les caractères; elle transmet aussi l'élan en vertu duquel les caractères se modifient, et cet élan est la vitalité même. »[1]. Victor Hugo que je prendrai comme exemple de personne douée de vitalité, ne manquait ni d’énergie, ni de dynamisme. Mais que faut-il entendre par ces mots? Il existe une énergie qui coule de source, depuis les instincts et prend ensuite la forme d’un dynamisme spontané. Il existe aussi une énergie que l’on acquiert à coup d’efforts de volonté par des exercices de musculature dans le sous-sol de sa maison. La première énergie est un signe de vitalité, mais la seconde peut très bien être un phénomène hystérique.

La notion d’énergie appliquée au corps humain est aussi difficile à circonscrire que celle de vitalité. L’une et l’autre sont souvent liées dans l’approche holistique en thérapie. Sur un site consacré à la naturopathie je lis : « Le fondement philosophique de la naturopathie est l’existence dans chaque organisme vivant d’une énergie vitale, siège de la santé et support de tous les mécanismes physiologiques du corps. » Quelle est cette énergie vitale que l’on retrouve sous différents noms dans plusieurs cultures et dans plusieurs médecines. Le seul fait que nous nous puissions sauter indique qu’il existe en nous une énergie plus forte que la pesanteur. Elle nous vient directement et indirectement du soleil. Existe-t-il aussi un soleil invisible qui serait source d’une énergie spirituelle qui se mêlerait à l’énergie physique pour constituer l’énergie vitale? Sinon, comment expliquer qu’on puisse être guéri par un mot d’amour, voire par la seule présence d’une personne douée de vitalité ?

De la vertu qui donne

Dans son système des mobiles, Klages distingue les mobiles de libération (enthousiasme, admiration, désir de créer, approbation affective, etc.) et les mobiles de contrainte (obstination, désir d’indépendance, avidité dans le succès et les plaisirs, prudence, vigilance, etc.). Est-il nécessaire de préciser que la vitalité est du côté des mobiles de libération, du côté de la vertu qui donne ? Voici sur ce thème une page du Zarathoustra qui illustre bien la différence entre les mobiles de libération et les mobiles de contrainte :

« Dites-moi donc, pourquoi l’or est-il devenu la plus haute valeur ? C’est parce qu’il est rare et inutile, étincelant et doux dans son éclat : il se donne toujours.

Ce n’est que comme symbole de la plus haute vertu que l’or atteignit la plus haute valeur. Luisant comme de l’or est le regard de celui qui donne. L’éclat de l’or conclut la paix entre la lune et le soleil.

La plus haute vertu est rare et inutile, elle est étincelante et d’un doux éclat : une vertu qui donne est la plus haute vertu. […]

Vous contraignez toutes choses à s’approcher et à entrer en vous, afin qu’elles rejaillissent de votre source, comme les dons de votre amour.

En vérité, il faut qu’un tel amour qui donne se fasse le brigand de toutes les valeurs ; mais j’appelle sain et sacré cet égoïsme.

Il y a un autre égoïsme, trop pauvre celui-là, et toujours affamé, un égoïsme qui veut toujours voler, c’est l’égoïsme des malades, l’égoïsme malade.

Avec les yeux du voleur, il garde tout ce qui brille, avec l’avidité de la faim, il mesure celui qui a largement de quoi manger, et toujours il rampe autour de la table de celui qui donne.

 Une telle envie est la voix de la maladie, la voix d’une invisible dégénérescence ; dans cet égoïsme l’envie de voler témoigne d’un corps malade.

Dites-moi, mes frères, quelle chose nous semble mauvaise pour nous et la plus mauvaise de toutes ? N’est-ce pas la dégénérescence ? – Et nous concluons toujours à la dégénérescence quand l’âme qui donne est absente.

 Notre chemin va vers les hauteurs, de l’espèce à l’espèce supérieure. Mais nous frémissons lorsque parle le sens dégénéré, le sens qui dit : ‘’ Tout pour moi’’ ».

Créativité

La vie est créatrice, disent les biologistes ayant le sens de la complexité, Goodwin et Kauffmann. Entendons par là qu’elle se manifeste notamment par des mouvements, des regards, des mimiques, des phrases uniques, inimitables et ce jusque dans les gestes les plus anodins. Tel ami qui, de toute évidence, a beaucoup de vitalité, fait dans les marges de ses livres des coches si originales, un brin courbées, que je saurais distinguer parmi des centaines d’autres, il a aussi une écriture bien à lui, rythmée, fine que les graphologues placent au sommet de leur hiérarchie. N’est-ce pas là, me dira-t-on, un signe d’identité et d’authenticité plutôt que de vitalité? Voilà plutôt des qualités étroitement liées les unes aux autres.

Je citerai ici le propos sur la mythomanie d'un lecteur attentif de Klages. « Le mythomane ment d'abord à lui-même (il ne sait pas qu'en lui le comédien a dévoré l'homme) ; il ment ensuite aux autres parce qu'il a besoin de spectateurs dont l'admiration ou l'étonnement vienne fouetter son indigence vitale. J'ai vécu jadis dans l'intimité d'un pseudologue très remarquable. Lui parlais-je de poésie, il s'ingéniait à composer des vers et à feindre les émotions de l'artiste, de politique et le voilà ancien diplomate, de religion, et il ne tardait pas à me narrer ses grâces d'oraison. Un critère permet de discerner l'hystérie de l’omnilatéralité des aptitudes : l'absence complète d'originalité dans les inventions du sujet. Il ne simule que ce qu'il a vu, lu ou entendu. Il ne crée rien. Sous les représentations qui le frappent (phantasmes de la poésie, de la puissance, de la sainteté, du crime même) il pressent une richesse affective qui lui échappe, et dont il se hâte de feindre –  mais avec toute la servilité d'un copiste – les manifestations extérieures. Aucune de ses élucubrations n'est imprégnée de ce caractère incommunicable et vécu qui procède des émotions authentiques. Il mime avec une égale facilité tous les sentiments parce qu'aucun ne l'affecte réellement, comme l'eau réfléchit toutes les couleurs précisément parce qu'elle est incolore. » [2]

L’apesanteur

Antée, le géant qui retrouvait toute sa force au contact de la terre, semble avoir été le parfait symbole de la vitalité dans le passé. C’est plutôt l’apesanteur qui est ce symbole aujourd’hui, du moins si l’on en juge par les images d’athlètes volants que Google associe au mot vitalité. Faut-il chercher le modèle du côté des astronautes ou du sport extrême? Chose certaine, si la vitalité était dans le passé un don de la nature, elle semble être aujourd’hui un produit de la technique. Les corps légers que nous montrent Google sont l’effet des boissons énergisantes. Ce qui attire notre attention sur un autre fait : ce sont les adeptes de la médecine naturelle qui s’intéressent le plus à la vitalité.

La préférence accordée à la polarité plutôt qu'à la causalité, au désir plutôt qu'à la volonté

Si j'habite dans un milieu vivant, à la ville ou à la campagne, je n'aurai besoin pour partir en promenade que d'un effort de volonté minimal; c'est le désir qui me portera, comme il porte l'oiseau migrateur vers sa destination; bel exemple de polarité. L'autre façon de faire de l'exercice c'est de se fixer des objectifs: tant de kilogrammes de muscles à développer, et d'atteindre ces objectifs à coût d'efforts de volonté. On entre alors dans la sphère de la causalité (qui est aussi celle de la machine) : la volonté est la cause, le corps le moyen, l'instrument. Et l'hystérie est à l'horizon : «la plupart des batteurs de records sont hystériques », fait remarquer Klages.[3]

Indifférence à l'endroit des spectateurs,

L'indifférence à l'endroit des spectateurs, ceux qu'on porte en soi aussi bien que ceux de l'extérieur, est un autre signe de vie. Plus un plaisir est authentique, achevé, plus il est porté par la vie, ancré en elle, plus il est secret. Le plaisir qui a besoin de l'approbation d'autrui prouve par là son insuffisance et bientôt son indigence. Certes, l'approbation d'autrui peut être une chose heureuse et positive si elle est reçue comme la suite gratuite d'un acte lui-même gratuit. En revanche, dans la mesure où elle est recherchée pour elle-même, où elle correspond à un besoin, elle est un phénomène compensatoire. Cette compensation est l'essence même de la téléréalité.

La sobriété dans l'expression des sentiments, la juste proportion entre le vécu et ses manifestations.

Moins on aime, plus on proclame son amour. On trouve cette disproportion dans un grand nombre de chansons populaires et la surenchère est généralement accrue et souvent portée jusqu'au paroxysme par les techniques d'amplification de la voix et de l'image. Un grand feu d'artifice qui n'existe que dans et par cette représentation.

Le refus de réduire le vrai (incommunicable) à l'exact (vérifiable)

Au début de la décennie 1970, les sexologues Masters and Johnson avaient prétendu pouvoir établir la courbe de l'orgasme. Mes étudiants qui avaient eu vent de la chose en avaient vite tiré la bonne conclusion : un jour prochain chaque chambre à coucher serait reliée à un laboratoire mondial où serait conservée la courbe du bonheur parfait. Quand il y aurait coïncidence entre cette courbe étalon et la courbe locale, une sonnerie se ferait entendre. Ce serait le bonheur objectif, la fin du funeste doute sur soi-même.... ou  sur l'autre. Nous en sommes là aujourd'hui. Ici l'objectivation a le même effet compensatoire que la surenchère dans le cas précédent. C'est le résultat de ce que Klages appelle le « formalisme ».  D’où la mode actuelle du Quantify self.

L'expressivité du corps, du visage en particulier, sa résistance aux masques.

Limitons-nous au visage. Dans une foule de logiciels sur Internet, on trouve des émoticônes prenant généralement la forme de petites sphères jaunes exprimant divers sentiments : joie, tristesse, peur. On associe l'un ou l'autre au message qu'on envoie pour dire à l'interlocuteur dans quel état d'âme on se trouve à un moment précis. S'agit-il de l'un de ces jeux de masques vieux comme l'humanité ? Étant donné le caractère stéréotypé des émoticônes, on peut aussi penser que les enfants qui s'en amusent jouent un jeu dangereux qui consiste à remplacer à volonté le caractère unique de leur visage par un masque impersonnel. Il faudrait alors considérer cet amusement comme une façon de se prédisposer à la chirurgie esthétique et plus précisément à l'effacement des rides au moyen du botox.

Les affinités entre les aptitudes et les mobiles

Quand un oiseau éprouve le besoin de chanter, ses cordes vocales se mettent immédiatement à la disposition de son impulsion. L'être humain a rarement ce bonheur. Il faut qu'il s'exerce pour atteindre son but, même quand il a les aptitudes requises, raison de plus pour lui d'éviter l'arbitraire, c'est-à-dire de choisir son orientation sans tenir compte de ses aptitudes. C'est pourtant ce qu'on l'invite à faire dans le nouveau climat narcissiste où c’est la nature qui doit s’adapter au moi et non l’inverse. Moins on a d'aptitudes pour ce qu'on a choisi de faire, plus on dépend de sa volonté, avec tous les risques de dévitalisation que cela comporte.

 Un processus irréversible

Si nous reprenons ces signes un à un, nous constatons que les forces qui jouent aujourd’hui contre la vitalité sont beaucoup plus grandes que celles qui la soutiennent. La rétroaction positive suivant son cours – l'appauvrissement de la vitalité accroît les comportements hystériques et ces derniers accélèrent la dévitalisation – on échappe difficilement à la tentation de penser qu'il s'agit là d'un processus irréversible.

Annexe A

La vitalité de Gustave Thibon

N.B. Dans cette note, tirée d’un manuscrit de 1970, je distingue mal ce qui est de moi de ce qui pourrait être une citation ou une paraphrase. D’où le paragraphe en italiqueJ.D

Klages disait que « c‘est une folie sans pareille que de croire que l’homme civilisé de nos jours soit taillé dans le même tissu que l’homme du temps des Césars.» Thibon ressemble plus à l’homme ancien qu’à l’homme moderne. L’éclat incomparable d’une petite particule d’or saute aux yeux : de même dans le pauvre sable humain qui s’appauvrit de siècle en siècle, le rayonnement de certains êtres, dont Thibon, est l’indice irréfutable d’une vitalité hors du commun. Ce que j’entends par vitalité c’est la faculté de transformer l’existence en vie, comme un alambic transforme en alcool un fruit impur et périssable. La vie se traduit par des images. Qu’est-ce qu’une image ? C’est tout ce qu’on voit du monde extérieur quand on regarde en soi.

C’est la vie qui donne aux personnages de Shakespeare, et sans doute à la plupart des «hommes d’autrefois» cette puissance expressive qui non seulement paraissait sur leur visage, mais était inhérente à tous leurs faits et gestes, présente jusque sans leur travail. Des outils qu’ils fabriquaient nous disons qu’Ils sont beaux pour exprimer la joie que nous éprouvons à les voir, mais il ne s’agit pourtant pas d’une joie esthétique, il s’agit plutôt d’une jubilation profonde, plus ou moins consciente, et dont, sans même voir l’outil nous aurions été saisis en regardant les mains qui le façonnaient.

À ces époques-là, ce qui distinguait les artistes du commun des mortels était de même ordre que ce qui caractérise aujourd’hui les hommes de science :c’était de prodigieuses facultés intellectuelles—qui en faisaient des maîtres… Et Bach disait, avec une modestie que je ne crois pas feinte : quiconque s’appliquerait autant que moi pourrait faire aussi bien que moi. Il n’attribuait pas sa supériorité à une inspiration unique ou à un génie incomparable, mais à une phénoménale puissance de travail, d’application, d’attention, d’Invention, d’organisation, de synthèse, bref à toutes ces qualités qui ne font plus aujourd’hui de grands compositeurs mais de grands savants. Au temps de Bach, en ce temps de grande vitalité, où a vie imprégnait des peuples entiers, faisant de chaque individu un créateur spontané—et où l’esprit, réservé à quelques-uns était au service la vie, la notion de génie semble à peu près absent. Elle s’est développée à mesure que les hommes ont perdu la vitalité. Alors, leur esprit s’est détourné de la vie, au profit de la science, les «inventions» ont remplacé les «images».

 


 

[1] Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 232

 

[2] Thibon, Gustave, La science du caractère, Desclée de Brouwer, Paris 1933, p.54

[3] Klages, Ludwig, Les principes de la caractérologie, Delachaux et Niestley, Neuchatel, Paris, 1950, p.122

Articles


Klages Ludwig

Jacques Dufresne
Première version en 2000. Première mise à jour 2011.

Dossiers connexes




Articles récents