Est-ce la faute à la technique ?

Pierre-Jean Dessertine


Un certain nombre de mouvements citoyens imputent au progrès technique la responsabilité de la crise écologique et de civilisation que nous vivons aujourd’hui. Ils pensent que c’est par une réflexion critique sur la technique contemporaine que les hommes retrouveront une maîtrise de leur destin. La technique est-elle la cible appropriée pour ceux qui luttent contre le transhumanisme et le saccage écologique ?

 


 

Qu’est-ce que la technique ?

L’homme est ce mammifère qui s’est extirpé de tout biotope assigné pour errer sur l’espace de sa planète à la recherche d’un site favorable pour se construire un biotope artificiel.

Un biotope est un type déterminé d’environnement qui permet à une espèce biologique de vivre.

L’homme est donc le mammifère qui n’a pas de biotope assigné, et qui est toujours dans un biotope artificiel plus ou moins provisoire.

L’espèce humaine est fondamentalement l’espèce errante parce qu’elle est l’espèce sans biotope a priori déterminé par la biosphère.

C’est pourquoi l’homme est le seul mammifère d’orientation rigoureusement verticale, ce qui ouvre à son regard les espaces lointains jusqu’à l’horizon en lesquels il peut chercher où vivre.

C’est pourquoi l’homme est la seule espèce nue, c’est-à-dire sans caractères physiques qui la cantonneraient dans des types d’environnement déterminés (il faut nécessairement un plan d’eau à l’hippopotame, un champ à la souris et des arbres à la girafe).

Du point de vue de la nature, il y a un gain à l’apparition de cette espèce « abiotopique » qu’est l’homme : c’est la seule espèce dont la capacité d’adaptation ne peut pas être limitée a priori.

Mais nous savons que cette possibilité de gain est aussi un risque !

Car cette situation abiotopique de l’homme implique l’usage d’une technique ouverte.

La technique, en général, c’est le savoir-faire, transmissible à l’intérieur de l’espèce, pour un résultat déterminé (il y a ainsi la technique du nid par laquelle l’oiseau assure sa reproduction)1.

La technique humaine est ouverte parce que les résultats qu’elle poursuit ne sont pas enfermés dans une nature biotopique, autrement dit ne sont pas prescrits par la nature.

C’est cette ouverture qui porte le risque que la technique humaine nuise à l’ensemble de la biosphère, comme cela est souvent le cas aujourd’hui.

 

La technique est hétéronome

Il s’ensuit les deux caractères essentiels de la technique de l’espèce humaine :  

 

  • La technique humaine est toujours un moyen. Cela signifie qu’elle ne vaut que pour le résultat qu’elle permet d’atteindre et qui lui est hétérogène. Dire qu’il lui est hétérogène signifie qu’il est conçu en dehors d’elle, avant elle. Je veux m’approprier du gibier qui évolue hors de la possibilité d’un contact et j’invente la chasse à l’arc. « Toute vie est résolution de problèmes » disait Karl Popper. La technique n’est rien d’autre que cette catégorie de moyens qui sont transmis, conservés, enseignés, parce qu’ils se sont révélés efficaces pour résoudre des problèmes déterminés.

  • La technique humaine est fondamentalement libre. En effet, si le résultat qu’elle vise n’est pas prescrit par la nature, il ne peut être posé que par la pensée. Or la pensée humaine est justement cette instance qui permet aux hommes de gérer les possibilités biotopiques qu’ils rencontrent dans l’espace planétaire. Elle exprime une « liberté » tout simplement parce qu’elle permet aux hommes de choisir comment ils vont vivre. Marx exprimait ainsi cette liberté de la technique humaine : « … une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habileté de plus d'un architecte. Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. » Le capital.

  • La technique est ainsi, pour l’homme, une expression de sa culture – ce qu’il ajoute librement à la nature pour en faire un monde qu’il peut habiter parce qu’il lui renvoie sa valeur. Mais la technique reste un moyen, et à ce titre, toute technique ne peut être évaluée qu’à l’aune de deux questions complémentaires : 

      – Sert-elle efficacement ce résultat ?

      – Le résultat qu’elle poursuit est-il valable ?

     Les robots informatiques qui peuvent tirer parti à la fraction de seconde des opportunités des marchés financiers pour réaliser le maximum de transactions favorables sont admirablement efficaces pour enrichir le banquier, mais seront jugés non valables dans la mesure où ils concourent à mettre en faillite l’économie réelle dont dépend la vie de l’ensemble de la population.

    Par contre la technique de production d’énergie nucléaire par fusion d’atomes légers dans un plasma porté à une température extrême (ce qui se passe en fait dans le soleil) par confinement magnétique – technique que l’on s’active à mettre en œuvre par le projet ITER à Cadarache, en Provence – n’a, à ce jour, aucune garantie d’efficacité ; même si l’on peut considérer que son but – disposer d’un gisement d’énergie inépuisable – puisse être valable.

    Le jugement sur l’efficacité d’une technique est affaire de spécialistes et est subordonné au jugement sur le résultat qu’elle vise. A-t-on jamais conçu une machine à couper les cheveux en quatre ? Ainsi, le principe qu’il faut garder à l’esprit est que, toujours, une technique doit être jugée en fonction des buts que les hommes réalisent à travers elle.

    Par exemple, pour le projet ITER, on peut penser que cette ambition technique de reproduire, sur Terre, une contrefaçon miniature du soleil, en drainant énormément de richesse publique, alors qu’au-dessus de nos têtes ce même soleil nous gratifie de son énergie surabondante, peut sembler assez puéril, en tous cas peu cohérent. Cela devient plus cohérent si l’on remarque que cette richesse captée pour le projet, qu’il soit ou non un succès, ne sera pas perdue pour tout le monde, puisque l’absorption des crédits satisfera longtemps des intérêts particuliers 2.

    Cet exemple nous apprend que le but humain qui fait advenir une technique n’est pas toujours facile à repérer car il peut être pris dans les jeux sociaux de pouvoir : le but effectivement poursuivi qui est d’intérêt particulier est masqué par le but proclamé qui se présente comme d’intérêt général.

    Mais quelle que soit la difficulté de l’élucidation de la raison d’être d’une technique – qui veut la généralisation de la géolocalisation par satellite ? – il faut toujours partir du principe qu’elle n’est advenue que pour servir un but humain. Car autrement, on abandonnerait le sens spécifique de la notion de « technique » qui est d’être un moyen institué culturellement.

    Parce qu’elle est moyen, la technique est toujours hétéronome : c’est toujours en dehors d’elle, dans le désir humain, qu’elle trouve ses règles d’apparition.

     

    L’effet d’autonomie de la technique

    Il nous faut examiner alors ce que peut bien signifier la thèse contemporaine de l’« autonomie » de la technique. Est-elle une simple erreur de jugement ou nous apprend -elle quelque chose d’intéressant sur la technique ?

    Jacques Ellul, qui est le penseur emblématique en faveur de cette thèse, écrivait en 1988 :

     « Il y a donc quelque chose qui est absolu, inattaquable, contre quoi on ne peut strictement rien, à quoi l'homme doit simplement obéir, c'est la croissance technicienne (car bien entendu, dans notre société, le progrès  se  ramène  à  cette  croissance...).  Autrement  dit  il  n'y  a  aucune  possibilité  pour  l'homme.  Il  n'a aucune espèce de liberté en face de la technique, car la liberté ici consiste à dire oui ou non, simplement. Et voyez-vous... qui dira «non » aux sondes spatiales ou au génie génétique ? C'est là et là seulement que nous découvrons un déterminisme absolu pour l'homme (et non dans ses gènes ou dans sa culture !) » Le Bluff technologique

     Cette idée de la technique comme un absolu contredit frontalement la conception que nous avons établie : non la technique n’est pas un absolu puisque nous avons vu que, comme moyen, elle ne pouvait qu’être relative à la liberté des hommes de poser leurs buts.

    Ellul a eu l’immense mérite d’ébranler de manière décisive l’idole du « progrès » en mettant en lumière le pouvoir tendanciellement totalitaire de la technique sur nos existences. Cependant, il faut lui reprocher d’être souvent confus en ce qui concerne des points clés de sa réflexion sur la technique. Ses affirmations, sur la signification du fait technique, sur le sens de l’apparition du progrès technique systématique avec la révolution industrielle, et sur le statut de la technique dans le monde d’aujourd’hui, sont trop imprécises pour que nous puissions nous faire une idée claire de la raison de l’asservissement que nous subissons. Par exemple, la technique aujourd’hui est-elle ce « déterminisme absolu », comme dans la citation ci-dessus, ou bien n’est-elle que relativement autonome : « J'ai montré sans cesse la technique comme étant autonome, je n'ai jamais dit qu'elle ne pouvait pas être maîtrisée » Changer de révolution, 1982 ?

    Il semble bien qu’elle ne soit ni l’une ni l’autre. La bonne réponse est sans doute que la technique est métaphoriquement autonome. Tout simplement parce que la technique ne saurait être autonome – se donner à soi-même (grec : autos) ses propres règles (grec : nomos). La technique, en effet, n’est que savoir-faire ; et tout le savoir qui la constitue a pour origine l’esprit humain.

    Si donc on parle d’autonomie de la technique c’est parce qu’on ressent une inéluctable impuissance par rapport à son développement comme si, issue de notre intelligence, elle nous avait échappé et était devenu un sujet qui avait la volonté de déployer sa puissance en dehors de tout contrôle.

    Si la thèse de l’autonomie de la technique a été largement reprise, à la suite des livres d’Ellul, c’est parce qu’elle a mis les mots adéquats sur l’expérience commune de la technique contemporaine. Il convient de rendre compte de cet effet d’autonomie de la technique, alors même qu’en vérité elle est essentiellement hétéronome.

     

    Le scientifique, le marchand, et l’homme commun

     Le phénomène qui en est la cause est effectivement le développement impressionnant, quasiment exponentiel, des techniques depuis deux siècles. Ce phénomène culturel tout à fait inédit doit bien procéder de facteurs historiques fondamentaux.

    Qu’est-ce qui est le plus important dans l’histoire humaine ? N’est-ce pas lorsqu’il se produit un changement global dans la connaissance que les hommes ont du monde (1), dans la manière dont ils appréhendent leur rapport avec autrui (2), dans la manière dont ils appréhendent leur rapport à l’environnement naturel (3) ?

    Ne peut-on pas justement définir l’époque moderne comme une nouvelle donne dans chacun de ces trois domaines ? 

    1. En ce qui concerne le premier domaine, une nouvelle forme de connaissance rationnelle a été mise au point au début du XVII° siècle, c’est la connaissance par la méthode expérimentale dont Galilée, Bacon et Descartes sont les principaux promoteurs. Cette méthode lie organiquement science et technique dans une boucle de rétroaction positive : les techniques permettent de faire des découvertes scientifiques, lesquelles permettent de mettre au point de nouvelles techniques, etc. On peut alors parler d’une « technoscience » qui démultiplie les possibilités d’invention technique suivant une dynamique exponentielle.
    2. Concernant le second domaine, c’est le renversement de l’ordre social ancien, à la fin du XVIII° siècle, avec les révolutions américaine et française, qui apporte un changement décisif. Il permet à la figure sociale du marchand d’accéder au pouvoir politique. Cela amène la valeur d’échange (l’argent) à prendre la première place dans la hiérarchie des valeurs qui ordonnent la société. Cet avènement de l’argent-roi est expliqué plus largement ici.
    3. La technique, à partir du XVII° siècle, devient progressivement l’objet d’un investissement passionnel dans l’opinion car elle apparaît comme l’expression d’un renversement du rapport de l’homme à la nature : l’homme ne se voit plus soumis et révérencieux mais se pose « comme maître et possesseur de la nature » (Descartes). C’est l’apparition de la croyance commune dans le « progrès » : le progrès technique est le Bien. La genèse de cette passion pour la technique est précisé ici.

     Au début du XIX° siècle, dans les pays occidentaux, il y a donc : – une forme de connaissance favorable à la multiplication exponentielle des possibilités d’inventions techniques, – un pouvoir social dont l’intérêt est de multiplier et d’intensifier les flux de marchandises pour y prélever des bénéfices, – et une opinion commune motivée à user de biens dont la technicité amène les hommes à jouir de leur nouveau pouvoir sur la nature.

    Il y a donc la « carrosserie » – la technoscience – et le « moteur » – la motivation du marchand passionné de valeur d’échange conjuguée avec la motivation de l’homme commun 3 passionné par la technicité de l’objet.

    Et roule de plus en plus vite le véhicule du progrès !

    Nous sommes toujours, aujourd’hui, dans cette configuration culturelle.

     

    Les buts non maîtrisés de l’homme contemporain

     Nous vérifions bien que la technique contemporaine, comme toujours, est hétéronome. C’est en effet l’homme qui met au point la méthode expérimentale et la développe en savoirs et possibilités de savoir-faire. C’est lui encore qui, par ses passions, appelle à la concrétisation systématique de ces possibilités. L’homme fait donc bien advenir les techniques pour réaliser ses buts.

    Or, ce sont les buts posés par ces passions que nous avons identifiées – pour la valeur d’échange et pour la puissance technique – qui sont déterminants pour le progrès technique immodéré que nous constatons aujourd’hui. On le sait, les passions sont aveugles et revendiquent leur satisfaction comme une nécessité, écartant a priori l’évaluation rationnelle. C’est pourquoi nos passions modernes nous amènent, en dehors de toute rationalité, à considérer toute nouvelle possibilité technique comme un bien.

    Mais d’une part toute nouvelle possibilité technique apparaît selon une logique qui est celle des lois de la nature, d’autre part la spécialisation toujours plus poussée du savoir relevant de la technoscience éloigne de plus en plus les objets techniques de la connaissance de l’homme commun : l’objet technique, qui lui permet de maîtriser de mieux en mieux son environnement, est lui-même de moins en moins maîtrisé. C’est pour cela que, subissant passivement l’arrivée incessante d’innovations techniques qui le dépassent et qui bousculent son cadre de vie, l’homme du commun vit son rapport à la technique comme celui d’un dominé à un dominant qui le soumet à ses exigences de manière inexorable et impitoyable.

    C’est pourquoi, s’il ne va pas assez loin dans l’analyse de sa situation, l’homme contemporain est amené à s’en prendre à la technique comme à un sujet autonome omnipotent et menaçant.

    On comprend aussi l’ambivalence de l’homme commun : il achète volontiers l’objet technique, et jouit peu ou prou du supplément de maîtrise sur son environnement qu’il en tire. Mais, dans le même temps, il souffre des dérangements et des nuisances qu’apporte le renouvellement incessant de techniques qu’il peut de moins en moins s’approprier et qui structurent son environnement et hypothèquent son avenir.

    Dans notre typologie des protagonistes du monde moderne, les transhumanistes ont une place à part. Provenant des trois figures citées (technoscientifique, marchand et homme commun), ils se caractérisent par le refus de l’ambivalence. Ils nient le sérieux des problèmes que pose à l’homme commun la prolifération technique contemporaine En cette négation, les transhumanistes retrouvent la candeur de l’homme occidental, à l’aube du XIX° siècle, quand il était conquis par les gains de pouvoir sur la nature apportés par le progrès technique ; ils en reprennent le scientisme, c’est-à-dire la croyance que la technoscience pourra apporter une solution à tous les problèmes. Les transhumanistes, ces chantres de l’avenir, ne seraient-ils pas les plus vieux des modernes ?

    Cela apparaîtra d’autant mieux si l’on envisage la possibilité d’une alternative à l’investissement passionnel dans la marchandise technicisée, et donc au progrès technique forcené, si aliénant pour l’homme et si épuisant pour la planète. La direction où chercher cette alternative se révèle d’elle-même si notre diagnostic est juste. C’est la voie d’un investissement dépassionné, raisonné, de l’homme dans son activité technique. C’est la voie ouverte par  un autre sens, non passionnel, pleinement humain, donné à l’activité humaine. Cette voie alternative à l’activisme technique dévastateur ne nous est pas inconnue ; elle a été précisée ici.

    Là est peut-être la bonne direction pour une humanité voulant accéder – enfin – à une vie véritablement humaine. Mais pour s’orienter dans cette direction, l’être humain ne doit pas s’en prendre – comment ? – à la technique comme à une entité omnipotente qui s’apprêterait à le piétiner dans sa marche en avant inexorable et aveugle. Il lui faut plutôt se considérer lui-même en ce qu’il veut dans son activité technique nécessaire, et, dans cet examen accepter d’être lucide sur l'irrationalité de ses choix passés – et même présents – par lesquels il s’est mis, et se met encore, dans une situation excessivement périlleuse.

     
    NOTES

    1- Outils, machines (au sens large puisqu’il y a désormais moult machines « intelligentes ») – c’est-à-dire les objets techniques – ne sont que la cristallisation de ces savoir-faire en systèmes matériels qui économisent l’énergie humaine.

    2- Il est d’ores et déjà admis que, outre le constant enchérissement de son budget, ce projet ne pourra pas, de toutes façons, aboutir avant 2050. Le précédent du surgénérateur de Creys-Malville (1985-1998) est à cet égard plein d’enseignement – il s’agissait, là aussi de mettre en œuvre une technique de rêve puisque la centrale nucléaire devrait, outre l’électricité, produire plus de combustible (du plutonium) qu’elle n’en consommait. En fait cette centrale, presque toujours en panne, qui n’a jamais été rentable, a été un gouffre d’argent public, et l’on ne parle pas du coût faramineux de son démantèlement, techniquement très délicat, qui est encore devant nous. À Cadarache se produit aujourd’hui un scénario étonnamment semblable !

    3- Locution à ne pas comprendre de manière péjorative ! L’homme commun est celui qui n’est pas agent de l’apparition de l’objet technique, ni technoscientifique (ou technocrate), ni manipulateur de marchés.

     

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