Essentiel
«Le souverainisme, ce mot que nous avons dû batailler pour que nos amis l'adoptent, s'adresse à plusieurs familles politiques françaises - de
droite comme de
gauche. Il ne peut se penser qu'en globalité, en tenant pour indissociables ses deux composantes, la souveraineté nationale et la souveraineté populaire. Défendre la souveraineté nationale en perdant de vue le souci social, c'est-à-dire sans défendre en même temps la souveraineté populaire, c'est priver la Souveraineté non seulement de son contenu politique mais aussi des forces sociales qui le sous-tendent, lui donnent sa force et sans lesquelles elle n'est qu'une très fragile construction. C'est l'erreur de la droite nationale qui risque toujours de n'être plus qu'une droite banale. A l'inverse, et symétriquement, défendre la souveraineté populaire sans défendre la souveraineté nationale, c'est-à-dire croire que l'on peut se borner au seul souci social, c'est se priver de tout instrument d'action collective dans les vastes filets de la mondialisation et se livrer, impuissant, aux rapports de force internationaux où nulle volonté ne peut prendre corps. Ici s'inscrit la seule stratégie possible pour le jeune RPF, lequel est d'abord un mouvement intellectuel qui doit apprendre à penser la Souveraineté dans l'ampleur de sa logique: elle est un tout, ou elle n'est rien. Pour cette raison le souverainisme devra par construction faire travailler ensemble la droite et la gauche, comme le fit jadis le gaullisme. Semblable logique n'est d'ailleurs pas autre chose que celle de ce Bien Commun qui s'appela longtemps Respublica et qui se nomme aujourd'hui la
République.»
Paul-Marie Coûteaux et William Abitbol, Souverainisme j'écris ton nom,
Le Monde, 23 mars 2000
Essentiel
«Le souverainisme, ce mot que nous avons dû batailler pour que nos amis l'adoptent, s'adresse à plusieurs familles politiques françaises - de
droite comme de
gauche. Il ne peut se penser qu'en globalité, en tenant pour indissociables ses deux composantes, la souveraineté nationale et la souveraineté populaire. Défendre la souveraineté nationale en perdant de vue le souci social, c'est-à-dire sans défendre en même temps la souveraineté populaire, c'est priver la Souveraineté non seulement de son contenu politique mais aussi des forces sociales qui le sous-tendent, lui donnent sa force et sans lesquelles elle n'est qu'une très fragile construction. C'est l'erreur de la droite nationale qui risque toujours de n'être plus qu'une droite banale. A l'inverse, et symétriquement, défendre la souveraineté populaire sans défendre la souveraineté nationale, c'est-à-dire croire que l'on peut se borner au seul souci social, c'est se priver de tout instrument d'action collective dans les vastes filets de la mondialisation et se livrer, impuissant, aux rapports de force internationaux où nulle volonté ne peut prendre corps. Ici s'inscrit la seule stratégie possible pour le jeune RPF, lequel est d'abord un mouvement intellectuel qui doit apprendre à penser la Souveraineté dans l'ampleur de sa logique: elle est un tout, ou elle n'est rien. Pour cette raison le souverainisme devra par construction faire travailler ensemble la droite et la gauche, comme le fit jadis le gaullisme. Semblable logique n'est d'ailleurs pas autre chose que celle de ce Bien Commun qui s'appela longtemps Respublica et qui se nomme aujourd'hui la
République.»
Paul-Marie Coûteaux et William Abitbol, Souverainisme j'écris ton nom,
Le Monde, 23 mars 2000