Bonheur


Ce texte, sur la sagesse et le bonheur  est  celui d'une allocution de Jacques Dufresne en vue d'un dialogue, dans les cadre des Correspondances d'Eastman d'août 2006.

Extrait:

Le bonheur c’est l’image du monde nettoyée de nos pensées, un rapport avec le monde tel que notre moi ne s’interpose plus entre le réel et nous. C’est notre ombre sur les choses qui fait notre tristesse. Ne regardons jamais les fleurs quand nous avons le soleil derrière nous. Notre ombre leur fait perdre leur éclat, mais n’attendons pas que le soleil soit devant nous c’est notre éblouissement alors qui se projettera sur les fleurs. Pour bien voir le monde, nettoyé de notre image, il nous faut attendre que le soleil soit au-dessus de nous.

« Et je pris devant moi pour une nuit profonde
Mon ombre qui passait pleine de vanité.» (Musset)

 

La sagesse et le bonheur

La lettre est un genre littéraire où l'on s'adresse à une seule personne avec le même souci de la perfection dans le style et dans la recherche de la vérité que si l'on s'adressait à l'humanité entière. On peut oublier le contenu des plus belles lettres qu'on a reçues, on n'oublie jamais d'avoir été jugé digne d'un si grand honneur: lire des vérités universelles, formulées de façon originale et à vous seul destinées. Lu dans une telle lettre : « la douleur nous rend lâches, et le bonheur distraits.»

Un être humain a suspendu ses activités quotidiennes pour se consacrer entièrement à vous. La qualité même de ses propos vous fera découvrir que sa lettre est le condensé de ce qu'il a pensé de vous en pensant à vous depuis sa dernière lettre. Avant même que vous n'ayez commencé à en déchiffrer le contenu, une telle lettre vous dit que vous êtes unique et digne de la plus grande attention. Qu’elle se fasse par le moyen d’un lettre, d’un dialogue ou d’un regard aimant, cette confirmation de votre humanité et de votre identité, si elle n'est pas le bonheur, elle est une de ses conditions. Vous êtes désormais un sujet. Vous pourriez dire: je suis heureux. Le bonheur n'existe que pour les sujets capables de s'en émouvoir.

***

Sans doute faut-il être sage pour être heureux, nous en discuterons ensemble, mais encore faut-il aussi avoir le sens du divin comme le mot grec eudaimon, heureux, nous invite à le penser. Eu daimon signifie littéralement être habité ou visité par un dieu bienveillant.

Ce que Nietzsche confirme quand il nous dit, dans un inoubliable poème que toute joie veut l’éternité :

Ô homme, prends garde!
Que dit le profond minuit?
«J'ai dormi, j'ai dormi,
D'un rêve profond je me suis éveillé:
Le monde est profond.
Et plus profond que ne pensait le jour.
Profond est son mal.
La joie, plus profonde que la douleur.
La douleur dit: Passe et péris.
Mais toute joie veut l'éternité,
Veut la profonde, profonde éternité! »

Doch alle Luste will Ewigkeit
Will tiefe, tiefe Ewigkeit.


Mais, direz-vous, le succès des loteries n’est-il pas la preuve que les bonheurs les plus recherchés se limitent au contraire à la terre? Le même Nietzsche y voyait le pitoyable contentement de soi du dernier homme, celui qui dit : « Nous avons inventé le bonheur » et qui cligne de l’œil. Ce personnage du Zarathoustra annonce et préfigure le citoyen consommateur persuadé qu’il est le centre du monde, qu’il a tous les droits et qu’il n’a que des droits. La maison roulante, la piscine creusée, la salle de bain en marbre, les soins médicaux à volonté, tout, jusqu’à la pression de l’eau dans les robinets, tout lui dit, tout lui murmure : «Tu es le centre du monde, il est juste et bon que toutes les ressources de la planète convergent ainsi vers toi. »

Invitée à partager, l’espace d’une fin de semaine, le bonheur d’un parc de maisons roulantes grand format, une amie a été témoin d’une scène archétypale. Un homme d’affaires à la retraite traînait derrière sa maison roulante une Mercedes décapotable. Il fut empêché par une branche d’arbre de lever le capot de sa voiture. Que croyez-vous qu’il fit? Il coupa la branche d’arbre. « La terre sera devenue exiguë et sur elle sautillera le dernier homme, qui amenuise tout.»

Cette satisfaction ostentatoire du besoin de sécurité, doublé d’une tendance aussi manifeste à se comparer à autrui est un signe d’infantilisme, de manque d’identité, de narcissisme même. Chercher le bonheur à ce niveau est la preuve qu’on ne s’est jamais encore senti reconnu en tant que sujet.

Sur ce point tous les sages sont d’accord. Le bonheur reposant sur des biens qui peuvent nous être enlevés demain n’a rien de précieux. Il faut chercher le bonheur hors de soi, plus haut que soi dans des biens qui sont le moins possible assujettis à des conditions extérieures sur lesquelles nous sommes sans pouvoir : dans la philosophie, disait le sage et …le riche Sénèque. « La philosophie représente les richesses; elle les donne en les rendant inutiles.»

Toute l’antiquité gréco romaine semble avoir été marquée par la leçon de Solon à Crésus. Dans sa vanité devenue aussi démesurée que sa fortune, Crésus suppliait le Sage Solon de déclarer que lui, le roi des Lydiens, était l’homme le plus heureux du monde. Solon évitant ce piège grossier de la flatterie donne plutôt l’exemple d’hommes humbles qui après une bonne vie ont eu une belle mort; il lui rappelle qu’il est imprudent de se déclarer heureux tant qu’on n’a pas achevé sa vie.

« Ô roi des Lydiens, nous autres Grecs, nous avons reçu de Dieu la médiocrité en partage; mais il nous a donné surtout une sagesse ferme, simple, et pour ainsi dire populaire. Elle n'a rien de cet éclat qui convient aux rois; elle est la suite naturelle de cette médiocrité; et en nous faisant voir la vie humaine agitée par des vicissitudes continuelles, elle ne nous permet ni de nous enorgueillir des biens que nous possédons nous-mêmes, ni d'admirer dans les autres une félicité que le temps peut détruire. L'avenir amène pour chacun de nous des événements imprévus. Celui donc à qui les dieux ont accordé jusqu'à la fin de la vie une prospérité constante est le seul que nous estimions heureux. Mais l'homme dont la carrière n'est pas achevée, et qui dès lors reste exposé à tous les périls de la vie, son bonheur est aussi flottant et incertain que la couronne l'est pour l'athlète qui combat encore, et que le héraut n'a pas proclamé vainqueur. ». Ces paroles affligèrent Crésus sans le corriger, et Solon se retira.

Solon est le modèle du sage qui imprègne toute la pensée grecque de sa présence inspirante. Fut-il heureux? Sans doute. Après avoir doté Athènes de sa première constitution, une constitution fondée sur la Justice, il eut la prudence de ne pas accepter le pouvoir que ses compatriotes lui offraient et de revenir à la poésie qui fut toujours la première source de son bonheur. Sa constitution elle-même a pris la forme d’un poème. Ne fallait-il pas recourir à toutes les ressources de la poésie pour faire descendre sur terre cette Justice appartenant au monde divin? Il est incontestable que Solon avait le sens du divin et que ce fut là la cause première de son bonheur.

Au cours du XXe siècle, de nombreux auteurs, parmi les plus grands, Valéry et Camus par exemple, ont cité le poète grec Pindare en tant que chantre d’un bonheur strictement humain :

«Le premier des lauriers demeure le bonheur
Ne crois pas, ma chère âme, à la vie éternelle
Mais épuise le champ du possible.»

(Notons que c’est l’expression eu pathein qui est traduite ici par bonheur. Le verbe pathein, d’où vient nos mots pathos, pathétiques, signifie d’abord souffrir, puis éprouver. Eu pathein signifie éprouver un sentiment agréable, d’où l’idée de bonheur, l’expression kakos pathein désigne au contraire le malheur. Retenons de cette brève incursion dans le dictionnaire grec que l’expression eu pathein nous invite à rattacher le bonheur non à une action, à un effet de notre volonté, mais à une passion, une chose subie.)

Quelle méprise, sinon chez Valéry et Camus, du moins chez les jeunes qui, comme moi, ont vu dans les vers Ne crois pas, ma chère âme, à la vie éternelle une invitation à un bonheur strictement humain et acquis la conviction que Pindare fut un poète athée et profane. Lisons plutôt cet autre poème de Pindare, traduit par Marguerite Yourcenar, sous le titre de :

…..Éphémères!
Qu’est l’homme, que n’est pas l’homme?
L’homme est le rêve d’une ombre…
Mais quelquefois comme un rayon venu d’en haut,
La lueur brève d’une joie embellit sa vie,
Et il connaît quelque douceur…

Certes, on peut interpréter ce poème comme une invitation à ne rien rechercher au-delà de la lueur brève, à épuiser plutôt le champ du possible; sauf que pour un Grec du temps de Pindare et pour Pindare au premier chef, le rayon venu d’en haut ne pouvait être que d’origine divine. C’est le mot grec deodotos, littéralement donné par Dieu, que Marguerite Yourcenar traduit par venu d’en haut.

Mais comment accéder au divin, condition du bonheur? On peut y accéder à la manière de Platon, par la réminiscence des choses d’en haut au contact des belles choses de la terre ou à la manière de Prométhée, en dérobant le feu aux dieux pour le donner aux hommes.

Il n’est pas interdit de voir la présence de Prométhée dans le dépassement de soi, quand il a un sens comme c’était le cas pour les pilotes de nuit décrits par St-Exupéry, comme ce fut le cas pour Socrate, pour Thomas More. Comment ne pas voir une forme de participation au divin dans la dignité sereine avec laquelle Socrate est allé à la rencontre de la mort? Grâce à son dieu intérieur, ce daimon auquel il fait souvent allusion, son chant du cygne fut un chant de bonheur. «Me croyez-vous donc inférieur au cygne en matière de divination », dit-il à ses disciples pour les consoler de leur peine. Le cygne avait la réputation de chanter ses plus beaux chants au moment de sa mort en signe du pressentiment du bonheur qui l’attendait dans l’autre monde. Thomas More est monté à l’échafaud avec la même dignité sereine.

Ne commettons pas l’erreur de penser que les dépassements de soi atteignent toujours cette altitude et gardons-nous de faire intervenir le divin là où un héroïsme purement humain est une explication suffisante.

La réminiscence, la voie platonicienne de participation au divin, est à la portée d’un plus grand nombre de mortels que la voie prométhéenne. C’est elle qui retiendra notre attention.

Avant notre naissance, nous dit Platon, notre âme a vu les Idées, la Beauté, la Justice, dans toute leur perfection. À la naissance, sous l’influence d’un corps qui la tire dans toutes les directions à la fois, notre âme oublie les idées… mais pas complètement, elle en garde un souvenir ténu et flou grâce auquel elle pourra remonter jusqu’aux Idées pures, qui sont aussi les réalités suprêmes, à partir des réalités terrestres qui, par leur beauté ou leur justice, participent aux essences divines. Dans le Banquet, Platon nous montre que la recherche de la beauté parfaite, à travers des incarnations plus ou moins achevées de cette beauté, constitue l’essence de l’amour.

Que nous connaissions Platon ou non, nous sommes tous platoniciens quand nous sommes heureux. Nos plus beaux moments de bonheur sont des expériences de la réminiscence.

Évoquons d’abord les petites extases de la vie quotidienne, qui n’ont rien à voir avec le luxe et le confort d’une maison, mais tout à voir avec son âme. J’entre dans la cuisine. Sur une table ronde en bois blond, j’aperçois un plat en céramique aux couleurs de la terre : il contient des pommes; à côté je vois une courgette et une tomate. Je m’arrête, ému légèrement, mais réellement, touché par la nature morte offerte à mon regard, laquelle m’en rappelle une autre, que j’ai vue dans un Musée. Toutes deux me donnent la nostalgie de je ne sais quel état paradisiaque où la nature nous donnait ses fruits sans nous les faire payer de nos sueurs.

J’entre dans le salon, j’y trouve, ouvert sur un lutrin, mon livre d’art préféré. Il me rappelle Venise et ce cher ami qui a su admirer les sols de l'église Saint-Marc, qui les a photographiés pour les rassembler dans le livre sans prix que j’ai sous les yeux. Par la fenêtre, j’aperçois Balzac, notre Montagne Pyrénées, qui protège cet ordre intérieur et règne paisiblement sur son domaine, heureux d’un bonheur qui se communique à tous nos invités.

Ces extases de la vie quotidienne, qui sont autant de rayons venus d’en haut, peuvent toucher au sublime. Qui n’a pas été ému par le sommeil d’un être cher, sommeil qui, dans les moments heureux, semble de l’intérieur illuminer et détendre le visage, dans une sorte de préfiguration de la vision qu’on aura après la mort. Il se trouve toujours un poète pour donner à ces moments de contemplation toute leur vérité. Écoutons Verlaine :

Ce soir je m’étais penché sur ton sommeil
Tout ton corps dormait chaste sur l’humble lit
Et j’ai vu comme un qui s’applique et qui lit,
Ah! J’ai vu que tout est vain sous le soleil.

Et voyez comment le regard du poète éveille les sentiments généreux qui sont eux-mêmes des formes de bonheur :

Qu’on vive, ô quelle délicate merveille
Tant notre appareil est une fleur qui plie

Qu’on vive! Occasion de rappeler que les sentiments égoïstes sont en eux-mêmes une forme de tristesse, et une cause de tristesse. Malheur à celui qui a une conscience trop vive et trop pénétrante de ses droits. Pensant à la vie, en lui et hors de lui, il ne la verra pas comme une délicate merveille, il se plaindra plutôt de la chaleur ou du froid et il maugréera contre la médecine qui n’a pas guéri son arthrite. Ces petites récriminations de la vie quotidienne sont le contraire des extases et elles en prennent souvent la place. Je reprends les derniers vers :

Qu’on vive, ô quelle délicate merveille
Tant notre appareil est une fleur qui plie
Ô pensée aboutissant à la folie.
Va, pauvre, dors, moi, l’effroi pour toi me réveille.

Ah! Misère de t’aimer mon frêle amour
Qui vas respirant comme on expire un jour
Ô regard fermé qui un jour sera tel!

Ô bouche qui rit en songe sur ma bouche
En attendant l’autre rire plus farouche !
Vite, éveille-toi. Dis, l’âme est immortelle.»

Le bonheur de se pencher sur un sommeil révèle donc l’immortalité de l’âme. Oserais-je dire que le bonheur est essentiellement lié au regard poétique et au réenchantement du monde qu’il opère? Je l’ai dit.

Et j’ajoute que le même regard peut guérir de la dépression : écoutez ces pensées de Françoise Chauvin:

«Il y a des jours où l’on ne peut plus avancer en soi-même : plus d’allées, plus de haies, plus de jardins intérieurs, rien qu’un chaos agressif où l’on erre comme une bête malencontreusement rescapée d’on ne sait quel désastre. – Mais regarde! Ces fleurs plus belles et plus éclatantes que celles des jardins, ces fleurs de la vie : ces joies dérisoires, soudaines comme le malheur, fugaces comme le rêve! Regarde.»

Je crois que le regard poétique est le premier regard de l’homme, que nous en sommes tous capables, à la condition que l’image de nous-mêmes, de notre puissance, cesse de s’interposer entre nous-mêmes et nous entre nous-mêmes et le réel. Un robinet est à la réflexion une chose aussi merveilleuse qu’une source, il est une source qui vient jusqu’à nous; il nous est néanmoins indifférent, il ne nous apporte aucun bonheur parce qu’il est le produit de notre technique – narcissisme – et qu’il nous apporte une chose due : l’eau.

«Et j’ai vu quelque fois ce que l’homme a cru voir.» C’est le bonheur selon Rimbaud. Ce pourrait être le nôtre. Le bonheur, toujours selon Françoise Chauvin, c’est (je cite) : «Un éclair dans la nuit, un éblouissement de la conscience, une absence, et l’image du monde, nettoyée de nos pensées comme le ciel des nuages, surgit devant nous. Tout le monde est poète – une seconde. Mais tenir cette seconde! Trouver hors du temps une durée où l’éclair ne reprenne pas sa lumière, où l’image fugace soit ancrée. »

Le bonheur c’est l’image du monde nettoyée de nos pensées, un rapport avec le monde tel que notre moi, notre haïssable moi, ne s’interpose plus entre le réel et nous. C’est notre ombre sur les choses qui fait notre tristesse. Ne regardons jamais les fleurs quand nous avons le soleil derrière nous. Notre ombre leur fait perdre leur éclat, mais n’attendons pas que le soleil soit devant nous c’est notre éblouissement alors qui se projettera sur les fleurs. Pour bien voir le monde, nettoyé de notre image, il nous faut attendre que le soleil soit au-dessus de nous.

Jacques Dufresne
Les Correspondances d’Eastman, 4 août 2006

Essentiel

«Qu’une vie est heureuse quand elle commence par l’ambition et finit par n’avoir plus d’autres rêves que celui de donner du pain aux canards!»

HENRI DE MONTHERLANT
«Je ne refuse pas le bonheur. Je refuse ce simulacre de bonheur qui repose sur le mensonge à l'autre et à soi-même. Les illusions de l'amour humain - ou divin, - par exemple. L'honneur interdit toutes les apparences impures du bonheur.»

GUSTAVE THIBON, Le voile et le masque.

Enjeux

Le romantisme et l'idée du bonheur
«Les hommes, au cours des derniers siècles, se sont fait à eux-mêmes tant de promesses qu'ils ont été impuissants à réaliser! Ils ont fini par se donner une si fausse notion du bonheur! Il ne faut pas confondre le bonheur que les anciens cherchaient dans l'équilibre, dans la conformité aux lois naturelles et celui que les rêveries philosophiques ont placé dans l'éternel, dans l'infini. Celui-ci ne se réalise jamais, mais les hommes ne consentirent jamais à se priver de ce chimérique espoir. Bien plus, à un certain moment, ils l'appliquèrent à la vie terrestre elle-même et l'exigèrent immédiat. Cela fit que bientôt l'espoir se changea en désespoir, car la vie ne réalise pas les rêves: elle ne contient que des choses positives.»

REMY DE GOURMONT, La sensibilité romantique

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