Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, est un poète français né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952. Nusch Éluard, née Maria Benz le 21 juin 1906 à Mulhouse et décédée le 28 novembre 1946 à Paris, était un modèle et une égérie des surréalistes comme Man Ray, et la seconde épouse de Paul Éluard. La mort de Nusch laisse Eluard désemparé.
Le poème «Notre vie » évoque la présence de la mort : la vie va vers la mort. Dès le premier vers, le poète décrit la mort comme une rupture : il s'adresse à Nusch, sa compagne : « Notre vie tu l'as faite » « elle est ensevelie ». Après dix-sept d'« aurore » ou d'années « toujours plus claires », «la mort entre en lui comme dans un moulin ». « La mort a rompu l'équilibre du temps ». Le poème traite de la mort, de la mort qui vient. de la mort qui va, de la mort vécue. Passé et présent sur la terre ont face à l'avenir sous la terre. À l'affaiblissement physique (faim et soif de son corps épuisé) succèdent les larmes de la souffrance et finalement le silence. La mort s'ouvre sur l'invisible : le « masque », deux fois dans la même strophe, cache le « visible ».
Le poème «Notre vie » évoque la présence de la mort : la vie va vers la mort. Dès le premier vers, le poète décrit la mort comme une rupture : il s'adresse à Nusch, sa compagne : « Notre vie tu l'as faite » « elle est ensevelie ». Après dix-sept d'« aurore » ou d'années « toujours plus claires », «la mort entre en lui comme dans un moulin ». « La mort a rompu l'équilibre du temps ». Le poème traite de la mort, de la mort qui vient. de la mort qui va, de la mort vécue. Passé et présent sur la terre ont face à l'avenir sous la terre. À l'affaiblissement physique (faim et soif de son corps épuisé) succèdent les larmes de la souffrance et finalement le silence. La mort s'ouvre sur l'invisible : le « masque », deux fois dans la même strophe, cache le « visible ».
Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie
Aurore d'une ville un beau matin de mai
Sur laquelle la terre a refermé son poing
Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires
Et la mort entre en moi comme dans un moulin
Notre vie disais-tu si contente de vivre
Et de donner la vie à ce que nous aimions
Mais la mort a rompu l'équilibre du temps
La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible boit et mange à mes dépens
Morte visible Nusch invisible et plus dure
Que la faim et la soif à mon corps épuisé
Masque de neige sur la terre et sous la terre
Source des larmes dans la nuit masque d'aveugle
Mon passé se dissout je fais place au silence.
Le Temps déborde (1947)
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Autres poèmes de Paul Éluard publiés dans la présente Encyclopédie:
« Le cimetière des fous »
« Nous ne vieillirons pas ensemble »
« En plein mois d'août »
« Guernica »
Biographie
http://agora.qc.ca/index/auteurs/eluard_paul