Biographie de Jane Austen

Léon Boucher
Une étude littéraire typique du XIXe siècle. S'inspirant de la biographie écrite par le neveu de la romancière, J.-E. Austen Leigh, l'auteur de cette étude publiée dans la Revue des Deux Mondes en 1878, Léon Boucher, campe d'abord le personnage dans son milieu. À la différence des soeurs Brontë dont l'existence fut marquée par la mort et la tragédie, la vie tranquille et effacée de Jane Austen n'offre que peu de prise au biographe, bien qu'on découvre en filigrane, une femme déterminée à préserver son indépendance comme en témoigne le refus farouche qu'elle oppose du prince Léopold d'écrire l'histoire de la maison des Cobourg. Nous sommes en droit de nous étonner qu'une femme aussi peu attirée par les lumières de la vie publique ait pu peindre une galerie de portraits si riches et nombreux. Mais ce serait sous-estimer, nous rappelle le critique, «l'intuition mystérieuse qui n'appartient qu'au génie créateur.» L'œuvre de Jane Austen révèle «une femme supérieure dont on peut dire, en empruntant à Balzac le mot qu'il s'appliquait à lui-même, qu'elle a porté toute une société dans sa tête.»
Un étranger qui visitait la cathédrale de Winchester demandait un jour qu'on lui montrât la tombe de miss Austen. « Monsieur, répondit le bedeau en lui désignant du doigt la plaque de marbre noir sous laquelle repose l'auteur de Mansfield Park, pourriez-vous me dire ce que cette. dame avait de remarquable? Tout le monde maintenant veut savoir où elle est enterrée. » Cette question, assez naturelle d'ailleurs dans la bouche de celui qui la faisait,aurait, il y a quelques années, embarrassé plus d'une personne. La justice littéraire, qui ressemble aussi à la divinité boiteuse dont parle le poète, est venue tard. pour Jane Austen, et peu de réputations ont été plus lentes-que la sienne à mûrir. Bien des genss ignoraient encore le nom de l'aimable écrivain lorsqu'en 1843 Macaulay, grand lecteur de romans, comme on sait, ne craignit pas, dans son essai sur Mme d'Arblay, de déclarer que parmi ceux qui s'étaient approchés de Shakspeare il fallait mettre « l'étonnante créature » à laquelle, sur la fin de sa vie, il devait accorder un hommage plus éclatant encore, en se plaignant de ne pouvoir, faute de matériaux, tracer son portrait. Depuis lors, et bien que personne ne se soit rencontré pour mener à bien une entreprise que rendait redoutable ce regret du maître essayiste, Jane Austen a pas à pas conquis sa place dans l'estime des esprits d'élite, qui finissent presque toujours en définitive par guider l'opinion publique, et cette place est belle. La fille du pasteur de Steventon, inconnue pour ainsi dire pendant les quarante ans qu'elle a passés sur cette terre, n'a rien perdu pour attendre. On lui a longtemps préféré, dans l'art de peindre les moeurs, des rivales heureuses dont la génération présente sait à peine les noms; mais aujourd'hui c'est de son côté que penche la balance, et, si ses contemporaines, autrefois célèbres eurent du talent, on est bien forcé de reconnaître que seule elle eut du génie. C'est là le secret de l'intérêt qui s'attache après plus d'un demi-siècle à sa personne, et celui de la faveur avec laquelle on a récemment accueilli, tout imparfaite qu'elle fût, la biographie composée par son neveu pour une édition complète de ses œuvres. Jane Austen en effet n'avait pas d'histoire, et la légende même était muette sur son compte, grave inconvénient à une époque où la curiosité du détail intime devient de jour en jour plus impertinente. Grâce à M. Austen Leigh, on sait maintenant tout ce qu'on pourra jamais savoir, et c'est fort. peu de chose, sur la femme modeste qui a donné à l'Angleterre quelques-unes de ses jouissances littéraires les plus pures. Le biographe inexpérimenté, c'est le titre qu'il se donne, a eu beau recueillir ses propres souvenirs et y ajouter ceux de ses amis, il n'a pas réussi à découvrir le plus petit bout de roman dans la vie d'une romancière qui semble avoir pris autant de.soin pour cacher sa personnalité que d'autres mettent d'empressement à découvrir la leur. Peut-être n'y a-t-il là qu'un charme de plus. Au portrait de fantaisie qu'un parent moins soucieux de la vérité aurait pu faire accepter sans peine, les vrais admirateurs de Jane Austen préféreront le simple pastel dont M. Austen Leigh a tâché de. faire revivre les traits effacés par le temps.
I.

«. Personne n'aurait jamais supposé, en voyant dans son enfance Catherine Morland, qu'elle était née pour devenir une héroïne. Sa position sociale, le caractère de son père, celui de sa mère, son propre tempérament, tout était contre elle. Son père était un respectable pasteur, de fortune indépendante et nullement enclin à enfermer ses filles. Sa mère était une femme de sens qui avait l'humeur gaie, et, chose plus remarquable, une forte constitution. Elle avait eu trois fils avant la naissance de Catherine, et au lieu de mourir en mettant celle-ci au monde, comme chacun aurait pu s'y attendre, elle vécut assez pour avoir encore six enfants et les voir grandir autour d'elle, tout en jouissant elle-même d'une excellente santé. Une famille de dix enfants sera toujours ce qu'on appelle une belle famille, surtout lorsqu'il s'y trouve un nombre correspondant de têtes, de bras et de jambes; mais c'était là le seul droit que les Morland eussent à ce titre, car en général ils avaient l'air assez commun. » Dans ce début ironique de l'un des ses premiers ouvrages, il n'est pas probable que miss Austen que miss Austen ait voulu faire allusion à sa propre famille, et cependant on ne peut s'empêcher de trouver une certaine ressemblance entre la position de son héroîne imaginaire et sa propre situation. Comme Catherine Morland, elle faisait partie d'une nombreuse famille, et rien n'indiquait en elle la femme destinée à la gloire.

Son père, George Austen, était pasteur de village, dans le Hampshire; il avait, suivant l'usage de 1'époque, deux cures, mais cette pluralité de bénéfices n'était pas pour l'enrichir, car les paroissiens réunis des deux hameaux ne -dépassaient pas le chiffre de trois cents, et pour aller de Deane à Steventon les chemins étaient si mauvais qu'on ne pouvait se servir que de charrettes. Ce fut du moins avec un véhicule de ce genre que le recteur (M. Austen portait ce titre), après y avoir mis ses meubles et sa femme, fit son déménagement lorsqu'il alla s'établir définitivement à Steventon. Au reste, dans certaines parties de l'Angleterre, les routes étaient alors tellement négligées qu'il ne fallait rien moins qu'une occasion solennelle, un mariage ou un enterrement, par exemple, pour qu'on s'avisât d'en combler les ornières. S'il était difficile d'arriver à Steventon, à certains égards il était méritoire d'y rester, car la société qu'on y trouvait, composée de propriétaires terriens, petits ou grands, n'offrait, vu l'ignorance et la grossièreté communes à cette époque, que des ressources assez restreintes. Quel ne devait pas être l'embarras d'un lettré, d'un ancien fellow d'Oxford, comme l'était M. Austen, quand son opulent voisin, le squire, venait lui dire: «Vous qui savez toutes ces sortes de choses, renseignez-nous donc. Est-ce Paris qui est en France, ou si c'est la France qui est dans Paris? Nous nous querellons toujours à ce sujet, ma femme et moi. » Il ne lui restait, tout en accomplissant les devoirs de sa charge, qu'à se renfermer dans le cercle de sa famille et à faire l'éducation de ses enfants, ce qui n'était pas une sinécure, car Jane Austen avait une sœur et cinq frères. Deux de ces derniers, Francis et Charles, se distinguèrent dans une période brillante de l'histoire de la marine anglaise et parvinrent à des grades élevés. Quant aux autres, ils ont fait moins grande figure dans le monde. On sait peu de chose sur l'enfance et la jeunesse de miss Austen, qui s'écoulèrent au presbytère de Steventon avec une monotonie bien faite pour désespérer la patience d'un biographe. Le bonheur domestique ne se raconte pas, et pendant vingt-cinq ans rien ne semble être venu troubler la modeste prospérité des Austen. Située au milieu d'une contrée peu pittoresque, la maison du recteur était d'une simplicité toute rustique: aucunes corniches n'y séparaient les murs des plafonds, et les poutres des planchers étalaient sans façon le blanc de chaux dont elles étaient revêtues. Du jardin partaient deux allées plantées d'arbres où croissaient l'anémone et l'hyacinthe sauvage. Devant le presbytère s'étendait une terrasse, et derrière la maison on avait des prairies avec quelques bouquets de bois pour horizon. Tel fut le berceau du génie de Jane Austen. Quant à l'éducation. qu'on lui donna, il est probable qu'elle ne différa pas sensiblement de celle que recevaient alors les jeunes filles et qui paraîtrait aujourd'hui bien insuffisante. De ce que la plupart de ses héroïnes ont pour la harpe et pour la danse une passion exagérée, il ne faudrait pas pas conclure que miss Austen ait excellé dans les arts d'agrément. Elle savait le français, grâce surtout à une cousine plus âgée qu'elle, qui, élevée à Paris, avait épousé un cértain comte, lequel était mort sur l'échafaud pour avoir, disait-on, converti en pâturages des terres labourables avec l'intention de jouer un mauvais tour, au gouvernement républicain. La jeune comtesse, une fois veuve, était revenue en Angleterre et, avait véçu quelque temps chez son oncle où sa vivacité toute parisienne était fort appréciée. Elle prenait part aux divertissemens de la famille et tenait le premier rôle dans les pièces de théâtre que les fils de M. Austen s'amusaient à représenter, en été dans la grange, en hiver dans la salle à manger. Jane Austen avait alors quinze ans, et l'on peut supposer que, simple spectatrice, elle faisait. dans son coin ample provision de souvenirs. Ceux qui ont lu Mansfield Park savent du moins avec quelle vérité elle a dépeint les rivalités d'une troupe d'amateurs et les déboires particuliers à ce genre de plaisir. Ce fut peut-être alors que le goût de la composition littéraire s'éveilla chez elle, bien que l'on ignore à quelle époque elle commença de remplir les cahiers, restés par bonheur inédits, où elle déposait les fruits de sa verve inexpérimentée. Elle n'avait pas encore atteint sa seizième année que ces essais, vers ou prose, formaient déjà un assez gros volume. Le fond en était puéril, mais la forme en était déjà très pure et très simple, ce qui est assez rare pour être noté, car ordinairement ce n'est point par la simplicité du style qu'on débute. Malgré cette précocité peu commune, Jane Austen ne se montra pas empressée de chercher un éditeur. Elle ne paraît avoir songé que beaucoup plus tard à publier ses romans. La gloire n'entrait pas dans ses rêves de jeune fille, et si elle écrivait, c'était sans doute pour obéir à une sorte d'instinct.

Autant qu'on en peut juger par ses lettres et par les souvenirs de ses contemporains, elle était plus portée à l'enjouement qu'à la mélancolie, et rien ne prouve qu'elle ait eu la moindre ambition. Sa famille suffisait à son affection, et les ridicules de ses voisins à talent d'observation. On nous la représente, vers sa vingtième année, comme une belle fille aux traits réguliers, pleine d'animation et de grâce. Comment il s'est fait qu'avec ses agréments, son intelligence et sa raison, elle n'ait rencontré sur sa route aucun de ces jeunes hommes qu'elle aime à décrire et qui mettent, étant riches, tant d'ardeur à épouser des filles qui ne le sont pas, on l'ignore. On voudrait. savoir si celle qui a tant de fois fait parler la passion de l'amour aima jamais elle-même ou fut aimée à son tour; mais il ne paraît pas possible de satisfaire sur ce point une légitime curiosité. Son neveu assure qu'elle ne passa point dans la vie sans avoir été l'objet d'une vive affection, et que toute jeune encore elle repoussa la demande d'un homme qui, possédant toutes les qualités morales et tous les avantages matériels, n'avait pas eu l'art de toucher son cœur. Il ajoute qu'un autre prétendant aurait peut-être été plus heureux si une mort prématurée n'eût interrompu des projets auxquels miss Austen se montrait moins défavorable; mais il avoue avec une grande franchise que les allusions faites par Cassandra Austen à cet épisode de la jeunesse de sa sœur étaient trop discrètes et trop vagues pour qu'on pût deviner jusqu'où les sentiments de celle-ci s'étaient trouvés engagés. Suivant un autre témoignage qui paraît d'abord tout désintéressé, Jane Austen, il faut le dire, n'aurait été ni aussi difficile à toucher, ni même aussi réservée. Miss Russell Mitford a parlé d'elle à plusieurs reprises dans sa correspondance, et sur la foi de sa mère, qui avait vécu dans le voisinage de Steventon, elle fait de la «vieille fille ou plutôt de la jeune dame » un portrait probablement plus piquant que fidèle. S'il fallait en croire miss Mitford, Jane Austen, après avoir été la plus jolie, la plus sotte et la plus affectée de toutes les jeunes personnes qui chassent aux maris, serait devenue le type « le plus perpendiculaire, le plus précis et le plus taciturne » du bonheur dans le célibat. « Jusqu'à ce que la publication de Pride and Prejudice eut fait voir quel joyau cachait cet inflexible étui, on ne lui accordait pas plus d'attention qu'à un écran ou à un tisonnier. Il n'en est plus de même aujourd'hui; c'est encore un tisonnier, mais un tisonnier dont chacun a peur. Il faut avouer que l'observation silencieuse d'une pareille observatrice a quelque chose de terrible.»

L'éditeur des lettres de Mary Russell Mitford s'est cru obligé de protester dans une note contre cette métaphore peu charitable. Peut-être la précaution était-elle inutile. Que Jane Austen ait eu ses travers, cela est probable; le peu qu'on sait d'elle suffit pour affirmer qu'elle ne fut ni frivole, ni ridicule. Le seul trait de cette mordante esquisse qui soit vraisemblable, c'est le silence redoutable qu'on lui prête. Il ne parait pas en effet qu'elle ait jamais tenu à briller, même dans la petite société de province où s 'écoulait son existence. Lorsque son père, au printemps de 1801, eut pris la résolution d'abandonner sa cure a son fils et de se retirer à Bath, ce fut pour elle un cruel chagrin; cette nouvelle résidence, alors le rendez-sous des gens élégants, ne compensait pas à ses yeux la perte de la rustique demeure où elle avait vécu vingt-cinq années. Trois lettres adressées par elle à sa sœur nous font entrevoir ce qu'on pourrait. appeler la période mondaine de sa vie, c'est-à-dire quelques bals, quelques soirées passées tranquillement à boire du thé avec des dames. Cette période fut d'ailleurs très courte. Son père, étant mort au commencement de 1805, elle alla habiter Southampton avec sa mère et sa sœur, et après quatre années d'un séjour sur lequel on n'a aucun détail, les trois femmes s'établirent à Chawton, dans un cottage que leur offrait Edward Austen, second fils du recteur de Steventon, que la succession d'un cousin avait enrichi. Ce fut là que miss Austen retoucha et publia les ouvrages qui devaient la rendre célèbre et dont quelques-uns étaient composés depuis un certain temps. Dès 1797 en effet, elle avait chargé son père d'offrir le manuscrit d'Orgueil et Prévention [Orgueil et préjugés] à un éditeur en renom. Celui-ci n'avait fait qu'une seule infraction à une tradition aussi vieille que le monde; il s'était hâté de décliner l'offre par le retour du courrier. Le sort d'un autre roman avait été plus humiliant encore. L'auteur l'avait vendu pour dix livres sterling à un libraire entreprenant de Bath qui, manquant de courage au dernier moment, avait mieux aimé perdre cette somme que de risquer la publication de Northanger Abbey. Ces deux tentatives malheureuses ne découragèrent pas la jeune fille au point de lui faire brûler ses œuvres dédaignées. Elle écrivait pour son plaisir bien plus que pour l'honneur ou le profit. Elle remit ses pauvres cahiers dans son portefeuille et attendit tranquillement une occasion plus favorable ou des éditeurs moins méfiants. Une fois installée, et pour toujours, à Chawthon, elle reprit ses habitudes paisibles de composition, interrompues on ne sait pourquoi pendant tout le temps qu'elle avait passé soit à Bath, soit à Southampton et personne ne fit jamais moins étalage de pareilles occupations. Hors sa famille, nul n'aurait pu soupçonner que la petite maison de Chawton renfermais une femme auteur, tant elle réussissait à cacher, même aux yeux des domestiques, le genre d'étude auquel elle se livrait. Comme elle n'avait point de cabinet de travail à sa disposition, c'était dans la chambre commune qu'elle écrivait, sur un petit pupitre en acajou, couvrant de ses caractères élégants et fermes les étroits morceaux de papier qu'au craquement soigneusement entretenu de la porte d'entrée elle dissimulait rapidement. Ainsi furent composée les œuvres charmantes qui s'appellent Sens et Sensibilité [Raison et sentiments], Orgueil et Prévention [Orgueil et préjugés], Mansfield Park et Emma. Tous ces romans parurent sans signature; de 1811 à 1816. Ils eurent des lecteurs et même quelques admirateurs, puisque le prince régent fit demander à l'auteur, dont un hasard avait révélé le nom à son médecin, de lui dédier son prochain ouvrage. La critique du temps voulut bien en faire l'éloge en termes mesurés, et il se trouva des gens pour suggérer à la romancière des sujets ingenieux ausquels elle n'aurait jamais songé toute seule. Par exemple, le chapelain anglais du prince Léopold, voulant délicatement flatter son maître, qui allait épouser la princesse Charlotte, proposait à l'auteur d'Emma de célébrer dans un roman historique les hauts faits de l'auguste maison de Cobourg, et lui faisait. entrevoir le succès certain d'une semblable entreprise. Et. miss Austen de répondre avec une civilité d'où l'ironie n'était pas absente que, tout en comprenant la beauté d'une telle matière, elle se semait incapable d'écrire un roman historique, à moins que ce ne fût la corde au cou, pour sauver sa vie, et encore serait elle sûre d'être pendu avant la fin du premier chapitre. Si l'on ajoute à cette proposition burlesque le privilège de visiter en détail la bibliothèque princière de Carlton House, et quelques centaines de livres sterling payée, par ses éditeurs, on aura la somme des avantages que, de son vivant, Jane Austen retira de ses œuvres. Quant à la popularité qui s'attache aux écrivains aimés de la foule, elle ne devait pas la connaître. Elle continua de vivre ignorée, heureuse dans sa retraite jusqu'au jour où, à suite de soucis de famille, elle fut prise d'une fièvre bilieuse qui mina sa constitution. Dès lors elle ne fit plus que languir et s'éteignit tranquillement dans l'été de 1817.

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