Contre la jeunesse
21 juillet 2000
Robert Poulet s'attaque ici à « la religion de l'enfant », qui laisse croire que la vie est une décadence et qu'elle « glisse à la pénombre après avoir jeté milles feux ». Il fait plûtot l'éloge de la maturité qui fait une véritable personne d'un être humain.
« La première victoire de l'homme, c'est de se débarrasser de sa jeunesse.
La jeunesse est une apparence: voilà ce qu'on peut dire contre elle de plus dur et de plus décisif. Une apparence dont on ne peut s'échapper qu'en en répudiant les charmes. Il faut ensuite passer par une lourdeur, par une laideur, pour atteindre enfin la réalité de l'être - quand elle existe.
C'est le grand effort de la maturité; effort esthétique, philosophique, puisqu'il fait ainsi s'arracher à une admiration et à une conviction, l'une et l'autre quasi religieuse: que l'homme jeune est l'homme accompli; qu'ensuite il se défait et se flétrit. Non, il dénoue seulement ses langes!... Il se démasque et sort de son fantôme. »
La jeunesse est une apparence: voilà ce qu'on peut dire contre elle de plus dur et de plus décisif. Une apparence dont on ne peut s'échapper qu'en en répudiant les charmes. Il faut ensuite passer par une lourdeur, par une laideur, pour atteindre enfin la réalité de l'être - quand elle existe.
C'est le grand effort de la maturité; effort esthétique, philosophique, puisqu'il fait ainsi s'arracher à une admiration et à une conviction, l'une et l'autre quasi religieuse: que l'homme jeune est l'homme accompli; qu'ensuite il se défait et se flétrit. Non, il dénoue seulement ses langes!... Il se démasque et sort de son fantôme. »
