Bourgault Pierre

23/01/1934-16/06/2003
1960: le mouvement de décolonisation suivait son cours dans le monde, la révolution cubaine venait de passer du rêve à la réalité, les droits des Noirs américains étaient à l'ordre du jour... et le Québec, majoritairement francophone, continuait de s'angliciser. La jeunesse québécoise attendait un chef. Pierre Bourgault avait 26 ans et toutes les qualités, à commencer par un talent d'orateur exceptionnel, pour entraîner cette jeunesse dans une aventure à laquelle tout la prédisposait. En 1964, il devint président du RIN, (Rassemblement pour l'indépendance nationale). Quatre ans plus tard, il obtenait la dissolution de ce parti et invitait ses membres à se rallier à un parti nationaliste plus modéré, dirigé par René Lévesque, le MSA (Mouvement Souveraineté Association). Un parti nationaliste de droite, le Rassemblement national, se rallia à son tour au MSA, qui devint à la suite de ces fusions, le Parti québécois. Ce parti a exercé le pouvoir à deux reprises depuis ce temps, de 1976 à 1984 et de 1994 à 2003 et il a perdu deux référendums sur la souveraineté, le premier en 1980, avec 40% des voix, le second en 1995, avec plus de 49% des voix. Si Pierre Bourgault n'avait pas subordonné sa propre carrière politique à l'unité des forces nationalistes, le cours de l'histoire du Québec aurait été bien différent. Il dira plus tard que le sabordage de son propre parti avait été la plus grave erreur politique de sa vie.

Le plaisir de soulever les foules a ses limites. Bourgault les a atteintes. «J'ai fait énormément de discours, près de 4 000 au total et c'est devenu une routine qui m'ennuie. Je n'ai plus de défi. J'ai atteint mon sommet : quand je suis à mon meilleur, je ne peux faire mieux,» a-t-il confié à une journaliste du magazine Réseau.Heureux homme qui perd la passion de persuader au moment précis où elle pourrait le conduire à des excès de pouvoir. Il faut une grande liberté intérieure pour respecter ainsi la liberté d'autrui.

Il est né en 1934, à East-Angus, au coeur de l'une des régions du Québec les plus anglicisées à ce moment: les Cantons de l'Est. Les francophones avaient toutefois progressivement envahi, paroisse par paroisse, cette région réservée aux immigrants britanniques et américains. Il était dans l'ordre des choses qu'un grand défenseur de la langue française naisse parmi eux: ce sera Pierre Bourgault.

L'exemple des curés de sa région natale, qui défendaient la langue française en même temps que la religion, aurait pu l'inciter à adhérer au nationalisme traditionnel des Canadiens français. Il contribuera plutôt à fonder au Québec un nationalisme moderne souvent hostile à la religion. Si bien que le Mouvement laïque du Québec a fait de lui son héros et lui a décerné le Prix Condorcet en 2001. Voici un extrait de la présentation du lauréat faite à cette occasion par le président du MLQ en 2001, monsieur Daniel Baril.

«Aussi loin que l’on puisse remonter dans ses écrits et ses discours, on constate que Pierre Bourgault a toujours été un militant laïque et un libre penseur convaincu. Ardent défenseur de l'école laïque, il a toujours cherché à brasser l'inertie des milieux politiques et cléricaux qui bloquaient les réformes scolaires et empêchaient la société d'avancer.»

Cet homme qui n'a jamais cru au bonheur sur terre par la politique et qui pour cette raison a préféré au Marx des «lendemains qui chantent» le Jésus de l'éternité d'un autre ordre, aurait-il cru au paradis sur terre par les Lumières, par l'éducation telle que la concevait Condorcet?

À propos de la religion, on trouve dans les recueils de citations sur Internet des mots de Pierre Bourgault dont on préférerait qu'ils lui soient attribués à tort. «La science se trompe souvent. La religion, toujours.»

Il a mis fin à ses études formelles chez les Jésuites, au collège Brébeuf, à la fin de la première année de philosophie du cours classique, qui en comptait deux. Il n'obtint donc pas son baccalauréat. Il osa néanmoins faire oeuvre de moraliste. Il avait compris qu'un peuple comme celui du Québec risque fort de perdre toute morale lorsqu'il perd sa religion. Comme il avait fortement contribué à éloigner les Québécois de leur religion, il se fit un devoir de les aider à retrouver une morale. Les nombreuses tribunes que les médias ne cessèrent jamais de lui offrir lui permirent de préciser ses principes et de les proposer comme éléments d'une morale laïque.

En 1990 par exemple, il s'était emporté à la télévision contre ce qui était à ses yeux un manque de loyauté. «Je déteste un certain chanteur français, avait-il dit, parce qu'il a traité publiquement de chienne une femme avec laquelle il avait vécu pendant 25 ans. C'est un manque de loyauté.» Il y avait toute une métaphysique dans l'absolue conviction avec laquelle Bourgault a prononcé les mots manque de loyauté. Un être humain avilit ce qu'il y a en lui de plus pur que lui-même quand il renie publiquement et grossièrement des moments de tendresse intimes en même temps qu'un choix libre et mille fois confirmé.

Il exposa les fondements de sa morale dans un ouvrage paru en 1989, sous le titre de Moi, je m'en souviens. Voici sa grande maxime: «Est moral tout ce qui ne relève pas de l'exploitation.» Non, ce n'est pas la vulgate marxiste! Aux yeux de Bourgault, l'employé syndiqué qui abuse de ses congés de maladie triche autant que la pétrolière qui hausse démesurément le prix de l'essence. Le citoyen qui s'amuse à consulter plusieurs médecins triche autant que le médecin qui multiplie inutilement les actes rémunérés. Seule une morale digne de ce nom, précise-t-il , peut nous mettre à l'abri d'un État policier: «Mais hélas! ajoute-t-il, trop de gens croient que la morale est plus contraignante que la police. Nous paierons cher notre absence de morale.» Quand on découvre ensuite que les auteurs préférés du moraliste Pierre Bourgault sont Alain et Paul Valéry, on commence à croire qu'il aurait pu fonder une solide tradition laïque au Québec.

Il se heurtait hélas! avec des moyens limités au grand défi de la pensée moderne: la contradiction entre un univers physique dominé et expliqué par la force et un univers moral aspirant à la justice

Ce qui fait la beauté de la morale stoïcienne, qui a servi de modèle à bien des penseurs laïques en Europe, c'est l'imitation de la nature à laquelle elle invite les hommes. Dans sa vie personnelle, sinon dans ses théories, Bourgault s'est rapproché de la sagesse stoïcienne. «Si je n'avais pas été applaudi toute ma vie, je courrais après les applaudissements. Si je n'avais pas ce que j'ai matériellement et intellectuellement, je courrais après. Je n'ai plus de besoins... que de vagues désirs. C'est ce qui m'arrive de plus extraordinaire. J'ai toujours désiré avec une fébrilité épouvantable, état que je n'ai jamais aimé. Je vis désormais dans la sérénité la plus totale, en accord avec ce que je suis : un homme de réflexion et de contemplation.»

La sagesse devient de plus en plus suspecte avec l'âge. «Nous nous flattons de la créance que nous quittons nos vices quand ce sont nos vices qui nous quittent.» disait La Rochefoucauld. Parfois «l'âme reste jonchée des désirs et des rêves que la flamme a mordus mais n'a pas consumés.» (C. Maurras) Bourgault échappera à cette amertume.

Il exprimera un ultime désir dans son testament: avoir des funérailles laïques. Elles auront lieu à la Basilique Notre-Dame de Montréal. «Les moeurs, disait Nietzsche, ont toujours trois cents ans de retard sur les idées.» Est-ce là un dernier acte politique de l'ancien président du RIN, une question adressée aux nationalistes modernes: une nation fondée par une Église peut-elle s'affranchir dans l'oubli ou le mépris de cette Église?


***


Extrait du texte officiel lu lors de la cérémonie où le Prix George-Émile Lapalme lui fut décerné.

«Pour lui, les Québécois souffrent dans leur rapport à la langue. Ils ont cette difficulté de nommer, de dire les choses. Ce flou de l'expression découle, selon Pierre Bourgault, d'une histoire et d'une situation politique. « Le joual est une conséquence d'une histoire vécue, faite de la Conquête et de la séparation d'avec la France. » Cette langue de minoritaire, de colonisé, il la fustige. Mais, précise-t-il, être colonisé, « ce n'est pas grave en soi ». Ce qui est grave, estime-t-il, c'est « de l'accepter et de ne pas travailler pour se débarrasser des conséquences ». Pierre Bourgault, lui, en refusant de se plier, est devenu l'un des plus grands orateurs que le Québec ait connus. »

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RÉSEAU Avril 1998 / Magazine de l'Université du Québec
Reproduction autorisée avec la mention de l'auteur et de la source.
Pierre Bourgault

Prix Georges-Émile-Lapalme 1997


Depuis 40 ans, avec un brio unique, Pierre Bourgault défend la langue française, ce qui lui a valu de recevoir le Prix Georges-Émile-Lapalme 1997, le dernier-né des Prix du Québec. Sa défense est exemplaire. Non seulement pourfend-il ceux et celles qui ne la respectent pas, mais il maîtrise au plus haut point l'art de séduire et de convaincre par la seule force de la parole. Plus encore, il use de son talent avec une liberté totale, dit ce qui lui semble vrai et juste, sans se soucier de rectitude politique. Il a payé chèrement une telle liberté de parole. "J'ai gagné durement une liberté dont peu de gens jouissent. Le public s'attend à ce que je l'exerce. C'est un privilège incroyable, d'autant plus que j'ai des tribunes pour m'exprimer."

D'où lui vient son amour de la langue ? Il ne le sait pas vraiment. "C'est naturel, je pense, de vouloir maîtriser une chose pour laquelle on est doué. L'école et le collège (Brébeuf) m'ont aidé à le faire. La pratique a fait le reste." Et son entourage familial ? "Il n'était pas particulièrement favorable."

Pierre Bourgault est originaire des Cantons-de-l'Est. Son enfance baigne dans un milieu fortement anglophone. Ses parents, peu instruits, tiennent à ce que leurs enfants le soient. Dès l'âge de sept ans, il est envoyé au pensionnat. Solitaire au milieu de la foule, il lit beaucoup et trouve, malgré les restrictions du temps, matière à lire. "Un élève intéressé trouvait toujours des complices chez les profs", se rappelle-t-il.

Adolescent, Bourgault est fasciné par le théâtre, lieu de parole par excellence. Il joue dans les pièces que montent les étudiants de Brébeuf. Il suit l'aventure pionnière des Compagnons de Saint-Laurent. Il rêve d'être acteur... La vie en décide autrement, tout en faisant de la langue son principal instrument de travail. L'essentiel de sa carrière se résume, en effet, à parler et à écrire, sous les formes les plus diverses.

"J'invite mes étudiants à toujours vérifier si j'ai tort ou raison. Par ailleurs, je suis profondément convaincu qu'il n'y a pas de meilleure influence que celle d'un professeur passionné."

Nous connaissons tous le tribun. L'idée d'indépendance, à laquelle il adhère d'emblée dès le début des années 60, lui fournit un propos au service duquel il met son talent, d'abord au sein du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN), puis aux côtés de René Lévesque. Et quel talent ! Il soulève les foules, discours après discours. Il a d'ailleurs longtemps éprouvé un immense plaisir, " jusqu'à l'extase parfois", à soulever les foules. "Je n'en ai plus, admet-il. J'ai fait énormément de discours, près de 4 000 au total et c'est devenu une routine qui m'ennuie. Je n'ai plus de défi. J'ai atteint mon sommet : quand je suis à mon meilleur, je ne peux faire mieux."

Nous connaissons tous également le journaliste : celui de la presse écrite, qui a amorcé sa carrière au quotidien La Presse, en 1959, comme grand reporter, et qui la poursuit toujours à titre de chroniqueur au Journal de Montréal ; celui de la presse électronique, qui est appelé à présenter et à commenter régulièrement l'actualité politique à la radio et à la télévision, et qui est également invité à livrer ses réflexions et ses opinions sur une multitude de questions. Il y a aussi l'auteur de plusieurs essais, écrits polémiques, textes autobiographiques et d'une grande chanson. "J'aurais aimé répéter l'exploit d'Entre deux joints, écrit pour Charlebois. Peine perdue. Je n'écris que des chansons moralisatrices et insignifiantes."

Nous connaissons peu, par contre, le professeur. Pierre Bourgault enseigne, en effet, au département de communications de l'Université du Québec à Montréal depuis 1976. Intra muros, sa carrière universitaire n'est pas passée inaperçue. Ce décrocheur - il a terminé ses études classiques en première année de philosophie - a fait une entrée remarquée "par la petite porte", en pleine gloire politique. "Comme il y avait, à l'époque, peu de détenteurs de doctorat dans le domaine des communications, des praticiens comme moi ont été recrutés. La porte s'est vite refermée au désavantage de la discipline, qui a ainsi été privée de professeurs fantastiques en prise avec la réalité." Avec son franc-parler et sa fougue, il provoque, volontairement bien souvent, ses collègues de la première heure, qui répliquent en lui reprochant de s'éparpiller. "Les trois ou quatre premières années, les relations ont été plutôt difficiles. Ça n'a pas duré. Lors de la campagne référendaire de 1980, ils ont consenti des aménagements pour me permettre de faire une grande tournée." Au fil des ans, il a donné plusieurs cours, dont "Communication orale", "Analyse critique de l'information", "Journalisme d'opinion", "Évolution du Québec de 1960 à aujourd'hui". Ces titres reflètent l'homme.

Pierre Bourgault s'est immédiatement senti à l'aise dans une salle de cours. "J'ai probablement enseigné toute ma vie. Lorsque je prononçais des discours, j'enseignais. Je donne des cours magistraux et je le fais bien, de sorte que je trouve cela agréable et que mes étudiants apprécient. C'est très gratifiant d'avoir l'impression, illusion ou pas, de transmettre quelque chose de fondamental à quelqu'un." Ce "quelque chose", c'est d'abord le doute et la passion. "J'invite mes étudiants à toujours vérifier si j'ai tort ou raison. Par ailleurs, je suis profondément convaincu qu'il n'y a pas de meilleure influence que celle d'un professeur passionné." Il s'efforce de leur faire partager le plaisir qu'il éprouve à bien parler et à bien écrire, un "plaisir qui réside d'abord et avant tout dans la clarté, dans cette capacité de dire exactement ce que l'on veut dire".

Le professeur adore échanger avec ses étudiants. Il s'insurge, toutefois, contre toute forme de démagogie, et particulièrement contre ce diktat, faussement pédagogique et qui a la vie dure, qui veut qu'on ne traumatise pas les enfants. "Résultat : tout le monde devient beau, fin et merveilleux et les notes sont normalisées. Si un étudiant dit une stupidité, je lui demande de s'expliquer. Lorsqu'un jeune n'a pas de talent pour l'écriture ou la communication, je le lui dis. C'est cruel de laisser quelqu'un se bercer d'illusions pendant des années. Je suis souvent le premier à avoir cette honnêteté que les étudiants apprécient."

La situation de la langue, par contre, n'a rien de désespérant. Comme la plupart des Québécois et des Québécoises, les étudiants parlent deux langues : un français correct dans les cours et le joual dans les corridors. "En cela, ils imitent les gens des médias et les humoristes qui savent tous parler correctement, mais adoptent une langue populaire, les premiers hors d'onde, les seconds sur scène. Je suis intraitable pour ceux qui font métier de parler et d'écrire et qui ne respectent pas la langue. Cela dit, il est faux de prétendre que nous parlions et écrivions mieux lorsque nous étions jeunes. Il y a aujourd'hui plus de gens qui parlent et écrivent mieux. L'environnement est plus français qu'il ne l'était, notamment à Montréal. La musique francophone a droit de cité. Moi, jusqu'à l'âge de 25 ans, je n'ai écouté que de la musique américaine !" Mais il n'est pas inquiet de l'avenir du français au Québec : "Les réflexes de résistance sont très aiguisés."

À 64 ans, Bourgault avoue être mûr pour la retraite. C'est avec enthousiasme qu'il s'est inscrit au "plan pour se débarrasser des vieux ", image-t-il, pince-sans-rire, et qu'il a accepté l'offre de l'université de réduire progressivement sa charge. D'ici le 1er juin 2000, date de son départ définitif à la retraite, il n'enseignera qu'au trimestre d'automne. "Ça ne pouvait arriver à un meilleur moment. Mes affaires vont bien. L'argent rentre, de sorte que je vais pouvoir payer mon loft avant d'arrêter."


"[...] J'ai eu une vie passionnante, très dure à certains moments,

mais qui m'a fait ce que je suis aujourd'hui, un être serein et comblé.

Si je n'avais pas été applaudi toute ma vie,

je courrais après les applaudissements.

Si je n'avais pas ce que j'ai matériellement et intellectuellement,

je courrais après. Je n'ai plus de besoins...

que de vagues désirs. [...]"


Profite-t-il de sa semi-retraite pour écrire un nouvel ouvrage, tâter de la fiction, par exemple ? "J'ai quelques projets en chantier. Je pense aussi à une sorte de journal. C'est une forme d'écriture qui convient bien à un paresseux. J'ai déjà écrit le premier chapitre d'au moins sept ou huit romans, fort bons ma foi ! C'est une écriture tout à fait différente, où je peux me laisser aller complètement. Mais le roman est un projet de longue haleine qui exige beaucoup trop de travail... L'essentiel de mon temps, je préfère le passer à digérer... les millions de connaissances que je n'ai pas encore traitées. C'est maintenant le temps de m'asseoir et de le faire."

Bourgault trace un bilan extrêmement positif de sa vie. "J'ai fait ma vie selon mes talents, mes forces, mes faiblesses. Selon les circonstances aussi. C'est par hasard que j'ai fait de la politique, que je suis devenu professeur. Rien de tout cela n'était prévu. Quand je cessais d'aimer une chose, je passais à une autre. J'ai eu une vie passionnante, très dure à certains moments, mais qui m'a fait ce que je suis aujourd'hui, un être serein et comblé. Si je n'avais pas été applaudi toute ma vie, je courrais après les applaudissements. Si je n'avais pas ce que j'ai matériellement et intellectuellement, je courrais après. Je n'ai plus de besoins... que de vagues désirs. C'est ce qui m'arrive de plus extraordinaire. J'ai toujours désiré avec une fébrilité épouvantable, état que je n'ai jamais aimé. Je vis désormais dans la sérénité la plus totale, en accord avec ce que je suis : un homme de réflexion et de contemplation."

La solitude est pour lui un bienfait lorsqu'elle se vit dans un cadre agréable. Il a transformé un immense atelier de couture en loft, qui se prolonge en une terrasse, où il s'adonne aux joies du travail manuel, un contrepoids qu'il juge essentiel à un intellectuel. Dans ce décor magnifique, Bourgault n'a pour seuls compagnons que Beau Bonhomme, son chien schnauzer, et un perroquet gris d'Afrique, très volubile, répondant au nom d'Isabelle, les réflexions que lui inspire sa riche expérience de vie et les mots...

Jeanne Morazain

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