Essentiel
«Le mécanisme de la piqûre est relativement simple. La trompe comprend, entre autre, un canal salivaire et un canal alimentaire, acéré en biseau à l'extrémité. Au repos ces pièces buccales sont protégées par une enveloppe souple : le labium. Lorsqu' un moustique veut se nourrir, alors que le labium se replie sur la trompe, celle-ci pénètre et recherche un capillaire sanguin qu'il cathétérise. La salive est injectée à plusieurs reprises durant la pénétration des pièces buccales. Dans la salive différents composants interviennent pour provoquer une anesthésie locale et empêché le sang de coagulé dans la trompe. La quantité de sang ingérée peut varier de 4 à 10 mm
3.» (source: Luc Finot,
Les petites pages du moustique)
Enjeux
© Library of Congress Prints and Photographs Division Washington, D.C. 20540 USA, #LC-USZC2 5437
Combattre le virus du nil
Depuis les années 30, le virus du Nil a fait plusieurs centaines de morts. Originaire d'Afrique, il a été détecté en Europe dans les années trente et en Amérique pour la première fois en 1999. Le virus se propage d'oiseau à oiseau ou d'humain à humain par piqûre d'insecte. On peut donc s'en protéger en évitant les moustiques et autres insectes piqueurs.
Le danger justifie-t-il l'emploi massif de larvicides et d'insecticides qui a été effectué notament au Québec?
Voir le
dossier de l'Institut National de Santé Publique.
De l'importance des moustiques
Léon Provancher (1820-1892), prêtre et fondateur de l'entomologie québécoise (il a fondé en
1869 la première revue scientifique québécoise:
Le Naturaliste canadien), soulignait déjà l'importance des larves de moustiques: «Les larves de maringoins et d'une foule d'autres
Diptères vivent dans les eaux croupissantes des mares, qu'elles contribuent puissamment à rassainir; sans ces larves, nous serions constamment exposés aux fièvres malignes et autres maladies qui n'ont pour cause que les misasmes délétères qui s'échappent des mares, dans la saison des chaleurs. (
Le naturaliste canadien, tome III:
Le voyage en Floride, Québec, imprimé par C. Darveau, 1871.) En plus de nourrir les grenouilles, oiseaux et petits mammifères, les moustiques assainissent les eaux croupissantes des mares. Comme le souligne
Jean-Pierre Bourassa, auteur d'un livre consacré aux
moustiques dans lequel se trouve la citation de Provancher, «ils participent avec d'autres organismes au recyclage de la matière dans leurs milieux.»