Jeunesse
Dimanche le 13 septembre 2020
Pour le Conseil permanent de la jeunesse, les jeunes, ce sont les 15-29 ans. Ce découpage, établi de façon arbitraire, reflète tout de même une réalité certaine. En effet, de 15 à 29 ans, les personnes s'engagent dans un continuum qui, au départ, est caractérisé par un large état de dépendance (envers les parents, l'école, etc.), qui se transforme progressivement ou brusquement pour aboutir à une plus ou moins grande autonomie. Cette autonomie peut se définir comme l'acquisition d'un certain pouvoir: celui de choisir.
La jeunesse est une idée jeune: « Un auteur du XVIIe siècle pouvait écrire que la vie humaine ne commence qu'à vingt ans, quand la raison l'emporte sur l'aveuglement et les passions du premier âge: "Avant ce terme, l'on est enfant, et un enfant n'est pas un homme." Aujourd'hui, on tendrait à croire qu'un homme perd toute valeur, toute beauté, tout crédit, voire toute raison d'être à mesure qu'il s'éloigne de ses vingt ans, qu'on cesse d'être homme du moment qu'on cesse d'être jeune. Aujourd'hui, il n'y a plus de grandes personnes. Et c'est pourquoi il est si difficile d'être adulte. »
OLIVIER REBOUL, « L'adulte, mythe ou réalité? », Revue Critère, no 9, p. 87.
* * *
On peut observer, aujourd'hui, une crainte de vieillir et une obsession pour l'idée de jeunesse: « Dans les sociétés modernes, la vieillesse n’est pas un âge enviable puisque la logique de l’expérience accumulée, de la sagesse ne domine plus. Les changements permanents de la société dévaluent le savoir des "anciens". Telle est la raison principale, objective, de notre crainte de vieillir. Nous voulons rester jeunes [...] car nous voulons rester "actifs", "dans le coup". Le mouvement traditionnel s’inverse: ce ne sont plus les jeunes qui doivent vieillir, mais les personnes âgées qui doivent rester jeunes. »
« Pour les jeunes, le passé va rester vivant ». Entretien avec François de Singly, Psychologies Magazine, janvier 2000.
La jeunesse est une idée jeune: « Un auteur du XVIIe siècle pouvait écrire que la vie humaine ne commence qu'à vingt ans, quand la raison l'emporte sur l'aveuglement et les passions du premier âge: "Avant ce terme, l'on est enfant, et un enfant n'est pas un homme." Aujourd'hui, on tendrait à croire qu'un homme perd toute valeur, toute beauté, tout crédit, voire toute raison d'être à mesure qu'il s'éloigne de ses vingt ans, qu'on cesse d'être homme du moment qu'on cesse d'être jeune. Aujourd'hui, il n'y a plus de grandes personnes. Et c'est pourquoi il est si difficile d'être adulte. »
OLIVIER REBOUL, « L'adulte, mythe ou réalité? », Revue Critère, no 9, p. 87.
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On peut observer, aujourd'hui, une crainte de vieillir et une obsession pour l'idée de jeunesse: « Dans les sociétés modernes, la vieillesse n’est pas un âge enviable puisque la logique de l’expérience accumulée, de la sagesse ne domine plus. Les changements permanents de la société dévaluent le savoir des "anciens". Telle est la raison principale, objective, de notre crainte de vieillir. Nous voulons rester jeunes [...] car nous voulons rester "actifs", "dans le coup". Le mouvement traditionnel s’inverse: ce ne sont plus les jeunes qui doivent vieillir, mais les personnes âgées qui doivent rester jeunes. »
« Pour les jeunes, le passé va rester vivant ». Entretien avec François de Singly, Psychologies Magazine, janvier 2000.