Édouard Vuillard

11/11/1868-21/6/1940
Il partagea un atelier avec Bonnard en 1891 (voir ses Femmes au jardin). Cest à cette époque qu'il s'associe au mouvement nabi, dont il sera peut-être le représentant le plus audacieux.

Il privilégia pourtant les scènes intimistes et les intérieurs bourgeois, aimant peindre les gens «chez eux». Ses scènes extérieures sont des paysages, des parcs, de vastes espaces bien remplis. L'apprentissage de la photographie aurait changé sa manière de travailler: «Souvent, Vuillard prend son Kodak et saisit un "instantané" de la scène... La comparaison entre certaines photographies et le petit tableau du Jardin est particulièrement intéressante: on y retrouve la même atmosphère mais l'opposition vigoureuse des parties ensoleillées et des zones d'ombre est traduite avec des couleurs douces et une matière mate très éloignées de la photographie.» (Agnès Delannoy). Il utilisa largement la technique de la peinture à la colle, généralement utilisée pour les décors de théâtre.


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«Dans l’histoire de l’art, Vuillard avait toujours été considéré comme un être timide, introverti et détaché de ce monde. Notre recherche a dévoilé un personnage haut en couleur, discrètement autoritaire, parfois soupe au lait, catégorique, passionné, un homme capable d’imposer ses opinions à ses proches et surtout, un artiste qui a su transformer des scènes banales du quotidien en tableaux d’une grande densité émotive.»

Guy Cogeval, directeur du Musée des beaux-arts de Montréal, spécialiste mondial d’Édouard Vuillard, interrogé par Collage.

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