Pour Louis Valcke

Doug Jones

Les collines , moroses comme des ours
Se penchent sur l'eau fumante du lac,
Étrange que cet hiver.

Le souffle court, on se promène
Parmi ces maisons d'été aux
Volets clos, faible luminosité
Avant la noirceur hiémale, 
Quelques vaguelettes s'éteignant 
Sur la grève, comme si tout cela 
Était l'illumination même.

L'aboutissement de toutes 
Nos aspirations, celles à venir
Tôt ou tard - ce battement d'ailes
Comme celui des oiseaux au loin,
Cette rafale soulevant les feuilles
Et le philosophe, loquace et
Suffocant par moment, s'acharne
À vivre - son cœur soulevé de sa
Poitrine, ses artères élargies - afin
De naviguer à nouveau sur des eaux 
Sombres comme celles- ci.

Voilà la surprise, d'être chez soi
Dans ce monde primitif,
Ce monde noir et blanc, ces maisons vides
De tout désir, ces eaux froides
Caressant les cailloux.

Traduction: Monique Grandmangin

Texte original :

For Louis Valcke

The hills, sullen as bears
Above the unfrozen water
Strange winter.

And with short lungs
One walks among die boarded up
Summier houses, faint
Illumination before
Winter dark, slight waves
Breaking, as if
It were the enlightenment.

All those desires
Corne to this, will
Sooner or later — the flurry
As of birds in the far grass, leaves
Lifted by the wind.

And the philosopher
Parlous, and suffocating by turns
Labours to live, his heart
Lifted from his chest, his
Arteries reamed, to sail
Such black water, again.

That is the surprise, to be at home
In this primitive
Black and white world,
Houses emptied of désire,
Cold water fondling the stones.

 




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