Kaitiakitanga
Kaitiakitanga, ou la version maorie du développement durable
La Nouvelle-Zélande, c'est la Nature! La Nature dans ce qu'elle a de plus grandiose, de plus généreux, de plus extravagant! On dirait un vaste atelier ou le Créateur aurait conçu un échantillon de tout ce qu'on peut retrouver sur la planète: plages à n'en plus finir, montagnes de toutes tailles, plaines à perte de vue, volcans, dont certains sont encore actifs, glaciers, forêts pluviales dignes des plus belles cathédrales, rivières enjouées, gorges abyssales et lacs spectaculaires nichés au creux de massifs imposants. Et que dire de la végétation? Tous les tons de vert y sont délicatement ponctués de fleurs saisonnières. Quand le soleil descend a l'horizon, on dirait que la Nature est éclairée de l'intérieur. C'est magique! Pour les Maoris, la protection de l'environnement revêt une toute autre dimension; ils sont les kaitiaki de leur territoire. Ce concept maori dekaitiakitanga devrait inspirer quiconque se préoccupe de développement durable. Mais pour bien saisir le sens de ce mot, il faut comprendre la vision holistique des Maoris. Pour eux, tout est interrelié: le divin et l'humain, le vivant et l'inanimé. Il est impossible de décrire leur vision du monde en quelques lignes dans toute sa plénitude, et je ne prétends surtout pas le faire en leur nom, mais laissez-moi tout de même tenter de vous expliquer ce que j'ai compris du concept de kaitiakitanga pendant mon séjour de trois mois en Nouvelle-Zélande. Pour cela, il faut remonter jusqu'à leurs mythes fondateurs. Précisons que les Maoris que j'ai rencontrés n'apprécient pas qu'on réfère a leurs dieux en utilisant le mot "mythe". La Parole existe depuis Io et ils considèrent que leur histoire leur est parvenue par transmission orale depuis le commencement des temps. Les origines divines Il semble y avoir autant de versions des mythes fondateurs qu'il y a de tribus (iwi) maories en Nouvelle-Zélande, ce qui n'est pas étonnant dans le cas d'une tradition orale. En voici donc les grandes lignes retrouvées, avec quelques différences mineures, dans la plupart des récits que j'ai consultés et chez la plupart des Maoris avec qui j'en ai causé. Le dieu suprême s'appelle Io. Rien n'existait avant lui. Io régnait dans la solitude du grand vide appelé Te Korekore qu'il a fertilisé en y déposant la semence des toutes les créatures possibles, qu'elles appartiennent au domaine de la lumière, du ciel, de la terre ou des océans. C'est parce qu'ils sont les fils et les filles du même principe créateur que les Maoris se perçoivent comme les frères et les soeurs des étoiles, des montagnes et des cours d'eau aussi bien que de tous les êtres vivants. Io prononça le nom de chacune de ces "potentialités" et les créatures prirent forme ("Au commencement était le Verbe"...). Les mots sont importants dans la vie des Maoris; les humains ont reçu le don de la parole et c'est au moyen de leurs histoires (korero), de leurs chants (waiata) et de leurs prières (karakia) qu'ils participent a la création du monde. Io créa les premiers dieux: Ranginui, le Ciel, et Papatuanuku, la Terre-Mère, principes masculin et féminin dont toutes les créatures découlent. De leur étreinte naquirent les Anciens (Tawhito), dont Tu Ma Tauenga, dieu de la guerre, Ruaumoko, dieu des tremblements de terre et des volcans, Tawhiri Matea, dieu des vents, ainsi que Tangaroa, Tane Mahuta et Tane Nui a Rangi. Ranginui étreignait Papatuanuku si étroitement que la lumière ne pouvait pénétrer entre eux et leurs enfants étaient prisonniers de l'obscurité. Après consultation, ces derniers décidèrent de séparer leurs parents afin que la lumière puisse inonder leurs univers. Seul Tawhiri Matea n'était pas d'accord avec cette décision. C'est finalement Tane Mahuta qui, en s'arc-boutant entre son père et sa mère, réussit à les séparer. On dit que la pluie provient des sanglots de Ranginui qui pleure sur sa chère Papatuanuku, alors que la brume est formée des sanglots de la Terre qui pleure aussi sur leur séparation. Tawhiri Matea, qui n'avait pas accepté la séparation de ses parents, souffla sur ses frères et soeurs des vents de rage, ce qui marqua le début du conflit entre les dieux. Quand ces derniers étaient furieux, les éléments se déchaînaient sur le monde: tremblements de terre, raz de marée, orages violents, incendies, etc. Rongo Marae Roa, gardienne de la paix, fit remarquer a ses frères que la terreur régnait sur les créatures terrestres et qu'ils n'avaient aucune protection contre les fléaux provoqués par leur courroux. Alors, les Tawhito invitèrent toutes les créatures à se choisir un kaitiaki (protecteur) parmi eux. C'est ainsi que les baleines, les dauphins et toutes les autres créatures aquatiques choisirent Tangaroa, qui devint le gardien des océans, des rivières et des lacs. Tane Mahuta devint le dieu des forêts, des oiseaux, des humains et de tous les êtres vivants qui savourent la lumière et la liberté. Tane Nui a Rangi, dieu de la vie hors de la réalité terrestre, façonna le premier être humain dans la glaise formée à partir de la terre (whenua) de Papatuanuku; elle s'appelait Hine Ahu One ("fille de la poussière"). En soufflant par ses divines narines, il lui donna la vie. C'est en mémoire de cet événement que les Maoris pratiquent le hongi: ils partagent leur souffle de vie (hau) en respirant nez contre nez en signe d'accueil. De l'union de Tane et de Hine Ahu One naquit Hine Ti Tama, la première fille du temps. Puis Tane s'unit à sa fille pour engendrer le genre humain. Apprenant que son époux était aussi son père, Hine Ti Tama, dans sa détresse, changea son nom pour Hine Nui Te Po et devint la déesse de la mort afin d'accompagner l'âme de ses enfants dans leur ultime voyage. Le mythe de l'origine de la Nouvelle-Zélande D'après le “Chant des Waitaha”1, les dieux fabriquèrent un majestueux waka(bateau) à deux coques dont l'une s'appelait Aotea Mai Rangi et l'autre Aotea Roa. Chaque année, les ancêtres des Maoris attendaient la venue du “wakades dieux”. Mais il ne venait plus. Alors, ils demandèrent à leurs sages de le chercher "dans les brumes du passé". Ils virent des étoiles ombrageuses se rassembler autour de la lune et donner naissance aux "marées du chaos", le déluge. Le “waka des dieux” fut surpris par l'océan déchaîné et Aotea Mai Rangi fut submergée par une immense vague soulevée par les vents violents. Comme elle etait éventrée, le commandant d'Aotea Roa fut obligé de trancher les liens qui unissaient les deux coques pour ne pas sombrer à son tour. Puis, Aotea Roa fut entraînée vers le sud pendant treize jours et treize nuits. Quand le calme revint, l'équipage pleura ses frères et soeurs qui s'étaient noyés dans la tempête. Io, le dieu suprême, les entendit et pour mettre fin à leur souffrance, il prononca une prière (karakia) qui transforma le waka et son équipage en pierres. Le “waka des dieux” constitue maintenant l'île du sud (bien que le nom d'Aotearoa désigne aussi l'ensemble de la Nouvelle-Zélande). Les montagnes portent le nom des membres de l'équipage qui a péri, et les rochers sont les ancêtres qui ont bravement piloté le “waka des dieux” avant d'être pétrifiés. C'est pourquoi les Maoris avancent avec respect dans ces montagnes qui portent le mana (pouvoir issu du monde spirituel) de leurs ancêtres. Parmi les demi-dieux qui descendent du dieu Tane et de l'humaine Hine Ti Tama, Maui occupe une place de choix. Non seulement a-t-il réussi à ralentir la course du soleil dans le ciel afin de rallonger les jours, mais c'est également lui qui a légué le feu aux humains après avoir été le quérir auprès de la déesse Mahuika. Toutefois, son plus grand exploit est d'avoir pêché Whai Repo, la raie sacrée de Tangaroa, qu'il attacha au “waka des dieux”. Cette raie géante constitue l'île du nord. Whanaungatanga Une des valeurs fondamentales des Maoris est liée à la généalogie (whakapapa). Pour déterminer la place de chaque individu dans la sociéte maorie, il est essentiel de comprendre comment il (elle) est relié aux autres membres de sa famille (whanau), de sa sous-tribu (hapu) ou de sa tribu (iwi). Sa situation dans l'arbre généalogique détermine ses comportements à l'égard des autres membres de sa communauté ainsi que la ligne de transmission des connaissances. Dans le discours philosophique des Maoris, appeléWhakapapa Korero, tout ce qui existe est relié à une famille qui elle-même est reliée à d'autres familles dont l'origine remonte a Ranginui et Papatuanuku. Les Maoris utilisent le mot tipuna pour parler de leurs prédécesseurs. La traduction de ce mot par "ancêtres" a nui à la compréhension de la vision du monde des Maoris. Alors que le mot "ancêtre" ne désigne que les êtres humains, le mot tipuna inclut tout ce qui a permis à un individu d'exister; ses ancêtres, mais aussi son territoire, les forêts, les montagnes, la terre, le ciel, les cours d'eau, les océans et tout ce qu'ils contiennent. Le Whakapapa Korero, ou histoire des prédécesseurs, proclame le caractère sacré de la vie et décrit comment les familles sont reliées entre elles par leurs tipuna. Au coeur de la vision du monde des Maoris, il y a cette reconnaissance que tous les éléments de la nature ont une valeur sacrée à cause de leur relation avec le monde spirituel. Ainsi, tous les êtres humains partagent la même essence spirituelle, appelée wairua, qui découle de l'union des eaux sacrées de Ranginui et de Papatuanuku. Tapu et mana Chaque tribu a sa propre interprétation du mot tapu, qui est souvent traduit par l'adjectif "sacré". Certains écrivains maoris utilisent plutôt le mot mana là où d’autres parlent de tapu. J'ai donc choisi l'interprétation du théologien Michael Shirres2 car elle est nuancée et permet une bonne compréhension de l'origine du caractère sacré des personnes et des lieux. Alors que tapu désigne un "potentiel de pouvoir", mana est l'actualisation, la manifestation de ce "potentiel". Le mana des Tawhito est la source du tapu"intrinsèque" d'une créature. On a vu que chaque Tawhito est le protecteur d'une catégorie de créatures. Ainsi, le tapu de la mer et des poissons provient du mana de Tangaroa. Dans certains cas, la source du tapu est multiple; par exemple, le tapu d'un waka provient bien sûr de Tangaroa mais aussi de Tane, gardien de l'arbre qui a servi à construire le bateau. Chaque être humain possède son plein tapu (potentiel) à sa naissance, lié non pas à ce qu'il est, mais à ce qu'il peut devenir. Mais il ne possédera son pleinmana que lorsque son potentiel sera actualisé. Ainsi, l'enfant qui descend d'une lignée de chefs a déjà le tapu d'un chef, mais il n'en a pas encore lemana, c'est-à-dire le pouvoir et l'autorité. Le mana d'une personne peut donc être considérablement réduit si elle est empêchée d'agir, par exemple si elle est fait prisonnière ou si elle devient complètement dépendante des autres. Mais, comme son mana personnel est la réalisation de son tapu intrinsèque qui lui vient directement du mana du (des) dieu sous l'égide duquel son existence a été placée, un être humain doit le faire respecter sinon il commet un sacrilège à l'égard de ce (ces) Tawhito. Perdre son mana c'est un peu comme réduire son (ses) dieu au silence! Heureusement, le mana peut être restauré. Le mana d'une personne présente plusieurs facettes dont les trois principales sont mana atua, mana whenua et mana tangata. Mana atua provient directement des dieux; par son tapu intrinsèque, un Maori s'identifie au pouvoir spirituel dont il partage le mana. Mana whenua provient de la terre de Papatuanuku; un Maori s'identifie à la terre de ses tipuna. Enfin, mana tangata provient de l'appartenance à une famille; un Maori n'est pas un individu isolé, il s'identifie à sa communauté qui comprend aussi bien les vivants que les ancêtres disparus. Dans ce monde ou chaque créature a son propre tapu, il y a continuellement des interactions entre éléments tapu. Pour mettre un peu d'ordre dans cette dynamique "sacrée", les Maoris ont établi un système de restrictions, également appelées tapu. Certains croient encore que si un tapu n'est pas respecté, il se produira quelque chose de très fâcheux. Les humains peuvent faire l'objet de plusieurs restrictions. Ainsi, pour respecter le tapu d'une personne, il y a des moments tapu, des mains tapu, de la nourriture tapu, des objets tapu, des lieux tapu et des événements tapu comme la naissance, la coupe des cheveux, la guerre ou la mort. Un lieu ou un objet peut être soustrait à la sphère du profane (noa) et placé dans la sphère du sacré après consultation et sous la direction des tohunga(prêtres) ou des kaumatua (aînés) de la communauté. Cette restriction vise notamment à protéger le lieu ou l'objet. Il devient sacré non parce qu'il possède son propre tapu, mais en raison de sa relation avec un tapuintrinsèque. Par exemple, une certaine section d'une rivière peut être déclaréetapu lors d'une noyade. Un cimetière constitue le meilleur exemple d’un wahi tapu (lieu sacré). Toute utilisation profane de ces lieux ou de ces objets devient un sacrilège. Un tapu peut être levé à l'aide de l'invocation appropriée, prononcée dans le cadre d'une cérémonie rituelle. Whenua, mana whenua et tangata whenua Whenua est le nom donné à la terre, mais ce mot désigne aussi le placenta. A la naissance d'un enfant, le cordon ombilical (pito) et le placenta sont généralement enterrés ou placés dans un arbre. Cette pratique vient sceller le lien indestructible qui existe entre l'enfant et sa terre natale. De même, après sa mort, le corps d'un Maori est retourné à la terre qui lui a donné la vie (ukaipo) et qui l'a nourri. La façon maorie traditionnelle de cuire les aliments est appelée hangi; elle consiste à creuser un trou dans la terre, à y placer des pierres chauffées sur lesquelles on dépose la nourriture, à y ajouter de l'eau pour produire de la vapeur et à recouvrir le tout avec de la terre. Cette facon d'apprêter les aliments rappelle que la terre, Papatuanuku, est la source de toute nourriture. Par ailleurs, le prestige d'une tribu (iwi) se manifeste par la qualité de son hospitalité. Une communauté exprime son mana par son aptitude à nourrir ses invités. Ainsi, dans les années 1850 quand les chefs de plusieurs iwi furent approchés pour devenir roi des Maoris, ils déclinèrent l'invitation l'un après l'autre en se référant à leur territoire et à ses ressources en nourriture. Ils refusèrent parce qu'ils n'avaient pas les ressources suffisantes pour manaaki, i.e. pour recevoir d'une manière qui sied à la fonction de roi des Maoris. La personne ou la communauté qui "appartient" à un territoire (rohe) détient lemana whenua de ce territoire. Mana whenua est en quelque sorte une délégation de pouvoir des dieux à la communauté humaine occupant un territoire. Pour honorer ce pouvoir divin, le tangata whenua (peuple appartenant à ce territoire) doit assumer le rôle des Tawhito qui lui ont délégué leurs pouvoirs (mana). Kaitiakitanga Les assistants des dieux portent le nom de kaitiaki. Ils peuvent être spirituels, comme les taniwha qui gardent les cours d'eau ou les esprits des ancêtres défunts, et ils peuvent être vivants, comme les arbres, les animaux et les humains. On appelle kaitiakitanga le rôle des assistants des dieux. Or, comme on l’a vu, les Tawhito ont un rôle de protecteurs des créatures terrestres. La personne ou la communauté qui détient le mana whenua d'un territoire en devient donc responsable. Cette responsabilité consiste notamment à3: 1. restaurer le mana des Maoris, i.e. à permettre l’actualisation de leur tapuintrinsèque en les aidant à réaliser leur potentiel. Le mana des Maoris est relié directement au plein exercice de leur rôle de kaitiaki; 2. assurer le développement durable et l'utilisation à long terme de leur taonga(trésor) qui comprend toutes les ressources naturelles de leur territoire; 3. protéger les éléments fragiles des écosystèmes; 4. restaurer et protéger les provisions de kaimoana (ressources halieutiques) et de toutes les autres sources de nourriture (kai) pour les générations à venir; 5. planifier et superviser tout développement commercial avec les iwi et lesrangatira, ces leaders qui font régner l’harmonie au sein de leur communauté et qui guident ses membres dans une action concertée, “comme un banc de poissons"; 6. développer des programmes éducatifs pour expliquer les interrelations entre tous les éléments de leur taonga (terres, milieux aquatiques, forêts, eau, air, animaux, êtres humains) et pour aider à comprendre comment le déséquilibre ou la destruction d'un élément peut sérieusement affecter tous les autres. Les kaitiaki doivent s'assurer que le mauri ou principe vital de leur taongaest fort et sain. L'occupation d'une région géographique donnée pendant plusieurs siècles a permis au tangata whenua d'accumuler une vaste quantité de connaissances détaillées liées au territoire, à ses ressources et à ses occupants. Ces connaissances ont été transmises aux petits-enfants (mokopuna) par les grands-parents (tipuna) depuis des générations. Elles permettent une évaluation rigoureuse du mauri de leur terre ancestrale. Par exemple, lors de la construction d'une conserverie de crustacés le long du rivage de Ninety Mile Beach, les kaumatua (ainés), en constatant que les crustacés allaient être mis en conserve et vendus, se sont consultés et en sont venus à la conclusion que le mauri des crustacés allait disparaître de Ninety Mile Beach et qu'il n'en resterait plus dans 15 ou 20 ans. Leurs prédictions se sont avérées parfaitement exactes4. Pour maintenir son mana, le tangata whenua doit remplir son rôle dekaitiaki et faire tout en son pouvoir pour conserver le mauri de son territoire ou pour le restaurer dans son état original s'il a été altéré par une mauvaise utilisation. Tikanga Maori et rahui Au fil des générations, les Maoris ont élaboré un système de règles et de principes, ou kaupapa, pour guider leurs actions. Ces principes sont mis en pratique dans un ensemble de coutumes et de protocoles regroupés sous le nom de Tikanga Maori, qui constitue une méthode éprouvée et fiable de faire les choses “de la bonne façon” pour assurer le bien-être de leurs iwi, y compris les générations à venir, selon leurs valeurs et leurs croyances. L'expression Tikanga Tiaki s'applique de façon spécifique à la conservation et à la protection du taonga de la terre. Ainsi, conformément à leur rôle dekaitiaki, les Maoris ont institué la coutume du rahui pour assurer le maintien et le renouvellement des ressources. Le rahui est un ban provisoire, une sorte de moratoire interdisant l'accès d'un territoire ou d'une partie du territoire aux chasseurs, pêcheurs, cultivateurs et autres types d’utilisateurs. Il est institué pour prévenir la surexploitation, la dégradation ou l'épuisement d'une ressource, ainsi que la pollution de l'environnement. Il peut être levé quand la ressource est regénérée. Le rahuidevrait être déclaré par les kaitiaki après consultation des kaumatua en se basant sur les meilleures informations scientifiques disponibles. En tant que peuple indigène de la Nouvelle-Zélande, plusieurs Maoris sont désillusionnés par ce que nos systèmes actuels font subir à l’environnement. Ils luttent présentement pour faire connaître et rétablir le riche concept dekaitiakitanga. J’en ai rencontrés des jeunes et des plus vieux qui travaillent audacieusement et de façon désintéressée à construire un avenir pour les enfants de demain. Je vous les présenterai bientôt. Notes 1. «Song of Waitaha», The Histories of a Nation, Wharariki Publishing Limited a/s McBrearty and Associates, case postale 35-036, Shirley, Christchurch 2. What is Maori Theology Page web de Michael Shirres 3. Establishing Kaitiaki. A paper published by Nganeko Kaihau Minhinnick, 19 August 1989 4. Te Whanau Moana, Customs and Protocols, McCully Matiu and Margaret Mutu, Reed Publishing (NZ) Ltd, 2003 |
Source imprimée "Kaitiakitanga, A Definitive Introduction to the Holistic World View of the Maori". A paper published by Maori Marsden and T. A. Henare. November 1992 in The Woven Universe, Selected writings of Rev. Maori Marsden. Te Wananga-o-Raukawa, Otaki. Voir également sur Internet: What is Maori Theology, Michael Shirres Tangata Whenua (People of the Land) and Whakapapa Korero (Layers of Knowledge),Takirirangi Smith |