L'eau et les catastrophes
Plus des trois quarts des catastrophes naturelles sont d'origine météorologique ou climatique. Les principales causes de ces catastrophes sont notamment les crues et les sécheresses. Ces 10 dernières années, les victimes de catastrophes d'origine hydrologique, météorologique ou climatique ont représenté plus de 90 % de l'ensemble des décès imputables aux catastrophes naturelles. Selon le Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED), si le nombre de victimes des catastrophes naturelles a reculé durant les 30 dernières années, pour s'établir à quelque 60.000 morts par an, le nombre des personnes touchées et les pertes économiques estimées n'ont cessé d'augmenter. Pendant la période 1991-2000, le nombre des personnes touchées s'est établi en moyenne à quelque 210 millions par an, soit sept fois plus que le nombre des personnes éprouvées par des conflits. De plus, 98 % des personnes touchées se trouvaient dans des pays en développement.
Les chiffres ci-après, cités par le CRED, témoignent de l'ampleur et de l'étendue géographique des inondations et des sécheresses qui se sont produites ces dernières années.
Au cours de la dernière décennie, on a recensé plus de 2000 catastrophes liées à l'eau, toutes échelles confondues. En Asie et en Afrique - qui ont été les continents les plus touchés -, les inondations ont représenté la moitié de ces catastrophes liées à l'eau, et les épidémies de maladies transmises par l'eau ou par des vecteurs, une part importante des autres catastrophes. S'agissant des pertes en vies humaines, les inondations et les famines ont causé 15 % de l'ensemble des décès dus aux catastrophes naturelles. Le coût économique des catastrophes naturelles liées à l'eau, en particulier dans les pays en développement, est très élevé. L'Asie cumule un tiers des pertes économiques attribuables aux catastrophes liées à l'eau.
Pour prendre à l'avance des dispositions susceptibles d'atténuer les effets dévastateurs de ces dangers naturels, il faut pouvoir se fonder sur une information digne de foi, et notamment sur des services de prévision et d'alerte précoce de plus en plus fiables et à échéance de plus en plus longue ainsi que sur la fourniture de données et de renseignements à long terme qui permettent de procéder à une évaluation des risques et d'élaborer et de mettre en oeuvre des mesures d'atténuation tant structurelles que non structurelles. "Nous pouvons largement tirer parti du vaste - et unique en son genre - système d'observation in situ et par satellite mis en place par l'OMM, de son réseau de centres de prévision et d'alerte, qui abritent quelques-uns des supercalculateurs les plus puissants du monde, et de son vaste système de télécommunications, qui permet à l'ensemble des services météorologiques nationaux d'échanger des données et/ou des produits et d'assurer l'élaboration et la diffusion en temps opportun des prévisions à courte, moyenne et longue échéance et des messages d'alerte, a précisé M. Jarraud. De plus, il faut s'appuyer sur l'étude systématique des phénomènes météorologiques et hydrologiques et sur les observations relatives aux cyclones, aux fortes tempêtes, aux crues, aux glissements de terrain, aux coulées de boue et aux épisodes El Niño pour bien comprendre comment et pourquoi les dangers naturels apparaissent et comment ils peuvent se transformer en catastrophes. L'OMM et le Secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC) sont les organismes des Nations Unies désignés comme chefs de file pour la célébration à l'échelle du globe de la Journée mondiale de l'eau 2004, qui a pour thème "L'eau et les catastrophes". La Journée mondiale de l'eau est célébrée chaque année le 22 mars, en vertu d'une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 22 décembre 1992.
La Journée mondiale de l'eau 2004 a pour but d'inspirer l'action des milieux politiques et des médias du monde entier en faveur de la préparation aux catastrophes liées à l'eau - qui vont de l'inondation à la sécheresse -, de leur prévention ainsi que de l'atténuation de leurs effets.
Elle a aussi pour but de mettre en relief la nécessité d'être informé et préparé dans l'éventualité d'une catastrophe, afin de pouvoir sauver la vie des personnes menacées et assurer la protection des biens. De telles actions sont indispensables si l'on souhaite atteindre les Objectifs de développement de l'ONU pour le millénaire en matière de réduction de la pauvreté et d'instauration d'un développement durable.
Pour de plus amples renseignements sur les catastrophes liées à l'eau et les activités menées à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau 2004, veuillez consulter le site Web suivant : http://www.waterday2004.org.
Comme chaque année, la Journée météorologique mondiale sera célébrée le 23 mars pour commémorer l'entrée en vigueur de la Convention de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en ce même jour de l'année 1950. Cette année, la Journée météorologique mondiale a pour thème "Le temps, le climat et l'eau à l'ère de l'information". Pour prendre connaissance du message du Secrétaire général de l'OMM et de la brochure de 36 pages sur ce thème, veuillez consulter le site Web suivant : www.wmo.int. Les médias peuvent en outre se procurer le film (d'une durée de 16 minutes et 8 secondes) réalisé pour l'occasion auprès du Bureau de la communication et des relations publiques de l'OMM.
Pour célébrer ces deux journées, une cérémonie commune aura lieu le lundi 22 mars, de 15 heures à 16 h 30, au siège de l'Organisation, à Genève. Cette cérémonie sera suivie d'une réception. Après une allocution de bienvenue prononcée par M. Michel Jarraud, Secrétaire général de l'OMM, M. Sergei Ordzhonikidze, Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève, prendra la parole devant l'assemblée. Des allocutions seront ensuite prononcées par les deux invités d'honneur de la cérémonie, à savoir M. Yoshio Utsumi, Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), et M. Keizrul bin Abdullah, Président de la Commission internationale des irrigations et du drainage (CIID)et Directeur général du Département malais de l'irrigation et du drainage. Les journalistes sont cordialement invités à la cérémonie et à la réception. (...)