L'esprit de l’éducation

Richard Lussier

Monsieur Jean Grondin, professeur de philosophie à l’Université de Montréal, a publié en 2022 aux Presses universitaires de France un livre sur l’esprit de l’éducation. Dès que je lis un livre qui m’interpelle en raison du sens qu’il dévoile, je sens le besoin irrépressible d’entrer en dialogue avec l’auteur.

Tous deux nous avons enseigné la philosophie, moi pendant trente ans, lui, pendant 40 ans, en fait, il enseigne toujours; lui à l’université, moi ce fût au collégial. Il a abondamment publié, une vingtaine de livres et de nombreux articles[1] et il s’est mérité de nombreux honneurs[2]. Moi je n'ai publié qu’un seul livre que le milieu académique a somme toute ignoré, et je ne me suis impliqué que dans une œuvre, la Fondation Humanitas pour les humanités gréco-latines au Québec. À lire ce qui précède, à savoir nos parcours différents, mon lecteur pourrait penser que je minore le travail que j’ai accompli en enseignant la philosophie au collégial durant trente ans. Il n’en est rien, car comme le révèle le livre qu’il a écrit, je pense moi aussi que la réussite d’un professeur ne se mesure pas au nombre de livres ou de conférences[3] qu’on aurait écrits ou données, mais s’évalue plutôt à notre capacité d’éveiller l’intelligence, la sensibilité, et le cœur des jeunes au sens de la vie.

L’auteur et moi partageons la même passion pour l’éducation et nous sommes tous deux des croyants, des catholiques pratiquants, ce qui parmi la gent philosophique est assez rare, faisant même de nous une espèce en voie de disparition. Il définit ainsi le but de l’éducation : elle doit aider les jeunes à vivre, à trouver le sens de la vie, de leur vie. Il a une heureuse formule pour dire ce but : « … la finalité de l’éducation est spirituelle ou elle n’est pas. » « Être un être spirituel, cela veut dire être doué d’une conscience de soi, se connaître soi-même, savoir que l’on est un être fini, voué à la mort, mais à même d’admirer le sens des choses et de déplorer une absence là où il fait défaut. » Bref, un professeur doit inviter le jeune, comme le dit clairement le substantif « élève », à s’élever au-delà de son ego, pour constamment chercher à devenir un meilleur être humain.

« La finalité de l’éducation est spirituelle ou elle n’est pas. [...] Être un être spirituel, cela veut dire être doué d’une conscience de soi, se connaître soi-même, savoir que l’on est un être fini, voué à la mort, mais à même d’admirer le sens des choses et de déplorer une absence là où il fait défaut. »

Dans son livre, il arpente le champ de l’éducation, le ratisse de long en large ; notre éducation, dit-il, commence dès notre premier jour sur terre, soulignant au passage que les mères sont les premières et les plus indispensables éducatrices de l’humanité, vérité, me dis-je, qu’ignore résolument notre société bourgeoise qui confie à des salariés, sans doute bien intentionnés, les années les plus tendres de leurs enfants. Il redit l’importance de l’éducation physique, du mens sana in corpore sano, de l’instruction de base qui nous apprend à lire, écrire et compter. Il souligne les bienfaits de l’apprentissage des langues, et l’importance pour les jeunes de fréquenter les œuvres des historiens, les chefs-d’œuvre de la littérature mondiale et des beaux-arts, et de s’informer des progrès des sciences.

Tout professeur, dit-il, se doit de viser ce but, mais convenons, et l’auteur en convient, qu’il y a des disciplines dont le contenu porte plus directement sur le sens de la vie et du Tout, notamment la littérature, la philosophie et la théologie. Si les mathématiques, les techniques se prêtent moins directement à l’atteinte de ce but, il n’en demeure pas moins qu’un professeur de mécanique, par exemple, éduque lui aussi par son comportement, la rectitude de sa vie, son dévouement, sa compétence, ses apartés, ses excursus, ses anecdotes, son humour.

Une des tâches de tout professeur, nous dit-il, est de donner un enseignement clair, bénéfique et compétent. Un moyen de rendre bénéfique son enseignement consiste à faire lire aux étudiants ce qui mérite d’être vu, lu et transmis, notamment dans les deux traditions de l’Occident, à savoir la grecque et la chrétienne, car dans cette mer de livres et d’informations qui se trouvent sur internet ou dans les bibliothèques, le professeur se doit de faire profiter l’étudiant de son expérience de lecteur éduqué. Une des étymologies du mot éducation, rappelle monsieur Grondin, est nourrir, alimenter les âmes, les intelligences avec des œuvres qui permettront aux jeunes de s’élever au-dessus des pâquerettes. En donnant une telle nourriture riche de la pensée des grands auteurs, le professeur de philosophie espère, comme le suggère une deuxième étymologie (ex-ducare), amener l’étudiant à sortir de la caverne de son moi, des opinions, des ouï-dire, des idéologies de son époque qui refusent de voir la réalité en face parce que le réel contredit leur idée, leur utopie, leur concupiscence.

L’auteur se fait une haute idée de la profession d’enseignant, idée que je partage sans aucune réserve. Notre profession est exigeante, nous vaut des nuits d’insomnie et de fréquents examens de conscience pour vérifier si notre enseignement atteint vraiment son but. Elle ne convient pas à ceux qui souhaitent un travail de 9 à 5; c’est une vocation, un appel (vocare) à partager ce qui nous a nourris, ce qui nous fait grandir. Notre tâche est noble, mais s’y rattache une énorme responsabilité, celle de former le cœur, l’intelligence et, n’en déplaise aux athées, l’âme des jeunes. Un professeur conscient que ce sont « des âmes humaines, fragiles et inquiètes qui lui sont confiées » ne saurait détourner leur regard vers sa propre personne. Certes, il doit se faire aimable pour que le contenu de son enseignement attire les jeunes, mais pas au point, comme le souligne l’auteur, de flatter leurs opinions pour devenir cool à leurs yeux. Une autre façon encore plus injuste de détourner le regard des jeunes vers sa propre personne est de dévoyer, dépraver, débaucher, pervertir, scarifier, non, le verbe n’est pas assez fort, mutiler le cœur de jeunes adolescentes comme le fit ce professeur de philosophie qui viola l’âme de la journaliste Josée Blanchette. Elle avait 15 ans, lui 45, elle une jeune adolescente brillante, naïve, admirative, avide de connaissances, lui un intellectuel bardé de diplômes, un prédateur, un manipulateur d’âmes. Tous les professeurs qui tombent en amour avec leurs jeunes et séduisantes étudiantes ne sont manifestement pas de tels prédateurs, mais eux aussi leur volent leur jeunesse ; au lieu de les amener à réfléchir sur l’amour, par exemple sur l’agapè qui fidélise eros, ils leur en font vivre une bien triste caricature, car dans presque tous les cas semblables, c’est dans l’amertume, le ressentiment, le désespoir, voire dans la dépression que tombent ces adolescentes. Monsieur Grondin ne parle pas de ces détournements d’âmes dans son livre, mais le professeur à la retraite et écrivain Yvon Rivard le fait brillamment dans son tout aussi admirable livre intelligemment intitulé Aimer, enseigner. Soit dit en passant, ce titre est à lui seul une belle leçon sur l’importance de la virgule ; l’amour est au principe de l’acte d’enseigner.

La responsabilité du professeur est lourde, son labeur exigeant, mais la joie qu’il éprouve à la vue de ces quelques yeux qui étincellent, qui s’interrogent, qui s’intériorisent, qui rient de bon cœur, ou qui se présentent à son bureau pour s’ouvrir ou discuter, fait amplement contrepoids. J’ai souvenir encore de cette jeune fille assise devant moi dans la première rangée à ma droite, le long du mur, de son visage totalement et constamment impassible. Je me demandais en moi-même ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’elle se soit ainsi coupée de toute émotion, mais je n’osai lui adresser la parole tant son visage était fermé, cadenassé. Un jour cependant, je fis une blague qui lui soutira un rire joyeux. Étonné, je la regardai. Ce fut une erreur, car cette jeune huître se referma pour le reste de la session, mais j’estimai néanmoins avoir donné, ce jour-là, un très bon cours.

Un professeur, nous dit Grondin, se demande souvent s’il atteint le noble but qu’il s’est fixé. Il estime à juste titre qu’on ne doit pas se fier aux évaluations prétendument objectives que l’administration demande aux étudiants de remplir à la fin d’un cours, ou aux compliments qu’il reçoit de ses étudiants en cours de session ; il préfère se fier à son sentiment intérieur, ou mieux, à la lecture des visages de ses élèves. Les professeurs, particulièrement ceux qui enseignent des disciplines que je qualifierais de globalisantes ou de totalisantes, notamment la philosophie, reçoivent généralement peu de reconnaissance pour l’enseignement donné ; j’oserais dire que c’est un bon signe, un indice que leur cours a été exigent et a réussi à brasser la cage de la torpeur intellectuelle et idéologique des jeunes, car qui, sur le coup, aime à se faire brasser ? Mais quand de tels témoignages lui adviennent, quelle joie ! On se dit alors en soi-même que tout le labeur fourni au fil des ans en valait vraiment la peine. Il suffit souvent de peu de choses, je pense par exemple au coquillage qu’une prénommée Joyce m’avait offert de retour d’un voyage qu’elle avait fait avec son père en Amérique du Sud, d’une image format carte postale qui représentait l’Allégorie de la Caverne offerte par un étudiant qui s’en allait étudier en architecture, ou tout récemment d’une petite boîte de chocolat. Seulement deux témoignages plus explicites, en trente ans d’enseignement, m’ont confirmé dans ma vocation. Dans le premier cas, il s’agit de Luc. Je lui ai enseigné son deuxième cours de philosophie à sa première année au collège; juste avant de quitter le collège pour s’inscrire en médecine à l’Université Laval, il était passé à mon bureau pour me dire, que j’avais été le meilleur de tous les professeurs qu’il avait eu au collégial. Compliment que je n’entendis qu’une seule fois en trente ans d’enseignement, mais qui tomba à point, car à cette époque j’avais tendance à mésestimer mon enseignement en regard de la performance d’un confrère érudit, lequel avait enseigné au dit étudiant. Le deuxième cas s’est produit alors que j’étais à la retraite depuis une dizaine d’années. Au hasard d’une rencontre lors d’un 5 à 7, je suis tombé sur mon ancien étudiant, Hughes, qui enseigne maintenant la philosophe. Je ne l’avais pas revu depuis plus de vingt-cinq ans. Lorsqu’il m’a reconnu, il s’est approché pour me donner une chaleureuse accolade me disant tout en me regardant droit dans les yeux, quelque chose comme, car je ne me souviens pas de ses paroles exactes, « tu as joué un grand rôle dans ma vie ». C’est encore le hasard qui permit à un professeur d’histoire au secondaire d’apprendre, par le biais d’un courriel qu’il avait écrit au journaliste Pierre Foglia, qu’il avait enseigné la « Vie » à un de ses anciens étudiants :

«Hé! le journaliste, j'ai une faveur à vous demander. Je viens de me rappeler que mon prof vous lit. Mon prof d'histoire. Voulez-vous le saluer pour moi? C'était à Vaudreuil en secondaire 5. Il y a de cela plusieurs années, mais il doit enseigner encore. Il s'appelle Pierre Laperrière. Son cours était très exigeant, j'avais pourtant eu 97%, comparativement à 56% dans tous mes autres cours. J'étais un petit con, j'allais à l'école quand ça me tentait, c'est-à-dire pas souvent. Les autres profs s'entendaient pour dire que j'étais un drogué et un raté. Ce type-là, le prof d'histoire, m'a enseigné LA VIE deux années de suite, en camouflant ça dans un cours sur le XXe siècle. Dites-lui que j'ai toujours ses cahiers. Dites-lui que je m'appelle Daniel Jetté, il devrait se rappeler. Dites-lui que je ne vais pas si mal. Dites-lui merci. »

J’ai apprécié beaucoup d’autres propos de monsieur Grondin, comme celui où il soutient que « La recherche du savoir n’est pas uniquement une affaire intellectuelle, savante et abstraite … Elle sourd de nos tripes, de nos inquiétudes ». Il y a, en effet, une forme d’intellectualisme désincarné qui, à mon avis, nous éloigne du vrai. Je préciserais que cette recherche du savoir, ne forme pas non plus nécessairement le jugement. Mon père aimait répéter, peut-être avec un brin d’envie, lui qui avait terminé ses études en cinquième année, qu’un cours classique ne pose pas une tête. J’ajouterais que le titre de PhD[4] ne pose pas davantage un cœur, à preuve le prédateur de Josée Blanchette.

J‘ai aussi beaucoup aimé que monsieur Grondin témoigne de sa reconnaissance aux Jésuites qui l’ont formé lors de ses études classiques affirmant que l’éducation religieuse « arquée sur une métaphysique » est avec le latin, ce qu’il a appris de plus précieux à l’école.

Bref, je conseille la lecture de ce livre à tous les professeurs et à ceux qui aspirent à le devenir. Une seule note discordante, un propos surprenant de la part d’un tel homme : « Quelles sont les chances de voir cet espoir et cet esprit de l’éducation transmis dans nos maisons d’enseignement ? Ne nous berçons pas d’illusions, elles sont nulles. Totalement ( c’est moi qui souligne ). » Il se peut que j’interprète mal son propos et les raisons qu’il met de l’avant pour le justifier, mais je ne crois pas que tous les enseignants souscrivent à la métaphysique matérialiste de notre époque, et je ne crois pas qu’il soit nécessaire que la métaphysique en tant que discipline soit enseignée dans nos écoles pour que se transmette cette soif d’excellence spirituelle.

Je n’aurais jamais pu enseigner dans un amphithéâtre bondé d’anonymes somme toute sans visage, car si un professeur peut déceler l’intelligence de ses étudiants dans leurs travaux, les examens ou leurs discours, ce n'est qu’en scrutant leurs visages, surtout leurs yeux, qu’il peut déceler leurs âmes.

Au terme de la lecture de son livre, j’ai revisité mes années d’enseignement. Je me suis demandé si j’avais réussi mon parcours. En regard du but de l’éducation tel que défini par monsieur Grondin, je n’ai aucun doute; j’ai mis tout mon cœur et beaucoup de temps à aider les jeunes à connaître leur nature humaine, le sens de la vie, et parfois de leur vie. J’ai respecté mes étudiants talentueux ou pas. J’ai toujours cherché à créer un lien avec eux, premièrement en apprenant leurs noms, surtout leurs prénoms, car comment créer un lien avec une personne si on ne connaît pas son nom ? Je n’aurais jamais pu enseigner dans un amphithéâtre bondé d’anonymes somme toute sans visage, car si un professeur peut déceler l’intelligence de ses étudiants dans leurs travaux, les examens ou leurs discours, ce n'est qu’en scrutant leurs visages, surtout leurs yeux, qu’il peut déceler leurs âmes.

Richard Lussier
En ce jour de l’action de grâces 2025

 

 

[3] « Il m’est arrivé de publier des choses, mais seul l’enseignement m’est apparu essentiel, et de loin. » page 189.

[4] Je ne peux m’empêcher de faire part à mes lecteurs de la signification que mon frère, seul PhD de la famille, donne à ce sigle par autodérision : Permanent head damage !

 

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