L'Encyclopédie sur la mort


Vieillesse

Léon Tolstoï

Dimitri Merejkovski (1866-1941), écrivain et critique littéraire russe, a appelé Léon Tolstoï le grand «voyeur du corps» pour l'opposer à Dostoïvski, le visionnaire de l'âme, «et c'est vraiment au corps que vont tout son amour et son plus profond intérêt; c'est bien à lui que se rattachent les connaissance qui déterminent son génie; on le voit à sa façon de comprendre la vieillesse. [...] Sa description de la mort avant la lettre peut passer pour chrétienne, comme inspirée par la misère de la chair, mais elle est païenne par le matérialisme de son auteur qui n'envisage ici le grand âge, le trépas que comme des événements physiques.(Thomas Mann*, Goethe* et Tolstoï, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1967, p. 99)
L'âge approche, cela signifie: les cheveux tombent, les dents se gâtent, on prend des rides, l'haleine sent. Avant même que tout finisse, tout devient horrible et répugnant; on voit apparaître les fards, la poudre, la sueur, la laideur. Où est restée celle que j'ai servie? Où donc est restée la beauté? Elle a le dernier mot de tout. Sans elle, il n'est rien, nulle vie. (1814)
Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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