L'Encyclopédie sur la mort


Prière pour renaître dans la Terre Pure d'Amitâbha

«Le Bouddha Amitâbha, «Lumière infinie», n'est pas seulement au cenre des préoccupations spirituelles des écoles de la Terre Pure chinoises, japonaises et vietnamiennes; il est également au Tibet l'objet d'une grande dévotion. Son culte est essentiellement lié à la longévité et l'après-mort. Il est notamment le principal bouddha invoqué dans la pratique du p'owa (tib. 'pho-ba), le «transfert de conscience», qui consiste à projeter sa conscience dans le coeur d'un bouddha qu'on visualise au-dessus de sa tête. À force d'entraînement, cette pratique, maîtrisée, permet, au moment de sa mort, d'effectuer le transfert réel de sa conscience dans la Terre pure du bouddha qu'on a choisi de visualiser. Ce p'owa s'accompagne de prières, dont cette courte prière de souhaits à Amitâbha, un texte-trésor (terma) découvert par un jeune et célèbre tetön (découvreur de trésors) du XVIII° siècle. Elle est très fréquemment récitée dans les écoles Nyingmapa et Kagyüpa à l'occasion d'un décès. et il arrive qu'on la répète durant les semaines qui suivent l'événement.» (A. Abécasssis, M. Agot, M. Chebel, P. Cornu et Jacques Perrier, Ce que les hommes disent aux dieux. Prières des grandes religions, Par Seuil, 2007, p. 384) Dans les prières, ci-dessous, on observe l'aspiration de sortir de la roue des renaissances afin de contempler, en terre pure - purifiés -, la «Lumière infinie».
Merveille!

Merveilleux Bouddha de Lumière infinie,
vous avez à votre droite le Seigneur de la Grande Compassion, Avalokiteshvara,
à votre gauche le Bodhisattva aux grands pouvoirs, Mahâstharnaprâpta,
et vous êtes entouré par une foule illimitée de bouddhas et de bodhisattvas.
Bien-être et bonheur sont incommensurablement merveilleux
en ce champ pur que l'on appelle Sukhâvatî, «La Terre bienheureuse».
À l'instant même de quitter cette vie, puissions-nous, moi-même et autrui,
y renaître sans l'intermédiaire d'autres naissances
et y contempler le visage de «Lumière infinie, Amitâbha!
Qu'au moyen de cette prière d'aspiration
tous les bouddhas et bodhisattvas des dix directions
m'accordent leur bénédiction afin que ces voeux s'accomplissent sans obstacles!

TADYATHÀ PANCADRIYA AVABHODHANI SVÂHÂ

(extrait de Namtchò, «Le Dharma de l'espace», texte-trésor de Namtchö Mingyour Dordjé, dans A. Abécassis et al., o.c., p. 385)

Bouddhisme «La prière ci-dessus est souvent accompagnée d'une prière d'aspiration et de dédicace telle que celle que l'on trouve ci-dessous. Outre le pouvoir de création et la compassion*, le lotus symbolise la connaissance qui, au fur et à mesure des réincarnations, permet d'atteindre le Nirvana. Dans la tradition bouddhique, cette plante est un symbole de l'aspiration à la pureté. De même que le lotus prend racine dans le limon et s'épanouit au soleil, tout être humain peut accéder à l'éveil, quelle que soit sa condition. Dans l'iconographie bouddhique, Bouddha et les bodhisattva sont fréquemment représentés assis sur un lotus, posture qui symbolise l'atteinte de l'illumination. Bodhisattva : terme sanscrit signifiant "être d'éveil". Ce sont des êtres parvenus à l'éveil qui, par compassion, renoncent temporairement à atteindre le nirvâna et devenir bouddha afin d'aider l'humanité. Leurs vertus essentielles sont la compassion (karunâ) et la sagesse (prajnâ).»
http://kin-ou.over-blog.com/article-11663522.html



Aussitôt après avoir quitté ce corps impur,
puissé-je renaître dans la Terre Pure de Sukhâvatî !
Et dès ma naissance en ce lieu, puissé-je parcourir les dix terres,
et en envoyant des émanations dans les dix directions,
puissé-je oeuvrer au bienfait de tous les êtres !
Dès que j'aurai quitté ce monde, qu'il fasse jour ou nuit,
Par la compassion du maître insurpassable,
puissé-je parvenir dans la terre pure de Sukhâvatî
et miraculeusement prendre naissance
au sein d'une fleur de Lotus ! [...]

(A. Abécassis et al., o. c., p. 385)


Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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