L'Encyclopédie sur la mort




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La pandémie COVID-19

La beauté, celle d’un être cher, celle de la nature et celle des grandes œuvres d’art est ce qui éveille l’amour en nous parce qu’elle est elle-même une manifestation de l’amour.  Elle est, après le regard et la main tendue des êtres chers, ce dont les grands malades ont le plus besoin. Je n’oublierai jamais cet ami qui, branché pour la dernière fois sur son rein artificiel, ne semblait désirer qu’une chose : avoir son tableau préféré en permanence sous ses yeux : L’agneau mystique de Van Eyck. Ne pourrait-on pas accrocher des tableaux aseptisés sur les murs des chambres destinées aux victimes de la covid-19. Le mot d’amour que personne peut-être ne leur aura dit, ce sera cette présence réelle de la beauté.

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La mort est bavarde! On n'a qu'à regarder le nombre des pages consacrées à la mort de personnalités du domaine public, sportif ou artistique, à la mort des victimes de la route, du crime ou de la guerre.

Mais on peut aussi bien dire que la mort n'existe pas, car elle n'est rien, elle est vide ou néant. Cependant, les gens meurent autour de nous. Ils meurent tantôt seuls tantôt en grand nombre. Nous en sommes témoins. Et notre tour viendra. Il est légitime d'avoir peur de mourir, parce que mourir, c'est aussi souffrir et s'aventurer dans l'inconnu, c'est non seulement cesser de vivre, mais aussi cesser de bien vivre, de bien vivre ensemble.

Depuis les années 60, on assiste à une prolifération des discours sur la mort dans la littérature tant scientifique que populaire. On observe, dans divers milieux du savoir, l’éveil simultané d’une curiosité intellectuelle, accrue et renouvelée, autour de la mort. La mort est devenue un sujet dont on peut et dont on veut de nouveau parler, même s’il est trop tôt pour discerner, dans cet intérêt partagé, des signes évidents d’une redécouverte de la mort ou d’une prise de conscience collective à l'égard de la mort comme étant étroitement liée à la vie. Le déni ou l'évitement de la mort demeure manifeste dans les comportements contemporains. Les femmes et les hommes ont tendance à vivre et à agir comme si la mort ne pouvait pas les atteindre personnellement. La mort est muette!

Les CHSLD doivent bénéficier de plus de moyens, mais aussi être au cœur d’une réflexion collective sur les soins, les responsabilités et les solidarités

Éric Gagnon

On ne voudrait pas y finir ses jours, ni avoir à y placer un proche. Les centres d’hébergement et de soins de longue durée – les CHSLD, comme on dit – n’ont pas bonne réputation. Ils hébergent des personnes qui ne peuvent demeurer chez elles, avec ou sans l’aide d’un proche aidant, en raison de leur handicap, de leur maladie ou de troubles cognitifs. La vie en centre d’hébergement est marquée par la dépendance et le manque d’intimité, la solitude et la confusion. Parce qu’elle heurte de plein fouet nos idéaux d’autonomie et d’indépendance, parce qu’elle met souvent en question notre capacité d’aider ou simplement de comprendre une personne, elle constitue aussi un défi qui nous est collectivement lancé quant à notre réelle volonté de...

 

colloque organisé par la Fédération Écomusée de l’Au-Delà, en collaboration avec la Société québécoise d’ethnologie.

L'avenir des cimetières du Québec

Actes du colloque 
 Présidé par Jean Simard,  Société québécoise d’ethnologie; Animé par Jean Robert Faucher,  Consultant en patrimoine culturel; Université Laval, Pavillon Alphonse Desjardins; 31 octobre et 1er novembre 2013. Communications écrites de Jean Simard, Jacques Dufresne, Claudine Filion-Dufresne,Gilles Lebescat, Nathalie Hamel, Yvon Rodrigue Gilles Hotte.

 

Actes de la table ronde du 24 mai 2014 à Sherbrooke

Devrait-on interdire la dispersion des cendres de personnes incinérées et obliger les familles à les déposer dans des cimetières?

Afin de discuter de cette question et de ses conséquences, la Fédération Écomusée de l’Au-Delà a organisé une table ronde à laquelle participaient André Lépine, professeur retraité en thanatologie et ancien propriétaire d’entreprises funéraires, fervent défenseur de l’idée d’imposer le dépôt des cendres dans un cimetière; Alain Tremblay, fondateur de l’Écomusée de l’Au-Delà, qui s’oppose à l’idée de contraindre la population à déposer les cendres dans les cimetières, et le philosophe Jacques Dufresne, qui, pour sa part, s’est demandé si la popularité de la crémation ne serait pas un signe de la rupture du lien des humains avec la nature....

 

Semaine de la prévention du suicide

Du risque, des sports et de la mort

Éric Volant

La sécurité est un absolu dans nos sociétés. Tout autour de nous doit fonctionner comme une machine parfaite. Et en même temps, les activités physiques à hauts risques, les sports violents ou extrêmes, sont de plus en plus populaires, ils font même leur entrée aux Jeux olympiques. Dans notre dossier sur le risque, nous répondons à plusieurs des questions que soulèvent cette contradiction. Voici l'opinion d'Éric Volant : «Vivre plus dangereusement à des moments choisis de l’existence peut constituer un excellent remède contre la banalité du quotidien. C’est d’ailleurs le sens de la fête qui, par sa démesure, exprime la joie de vivre. Mais quand l’excès occupe brusquement toute la scène, la vie courante devient tout entière risquée. Ainsi, en jouant,...

 

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