Poème offert par Thierry Cabot, le 6 juin 2013. Remerciments sincères à l'auteur.
Caractériques de la mort envisagée comme une libération du poète de tout son être.
La mort désirable
Sur moi le matin sourd tombe comme une chape.
Je n’ose même croire à l’éveil des lilas.
Rien ! sinon dans la peine accrochée à mes pas,
Hier qui balbutie et demain qui s’échappe.
De l’amour, pas un don, pas une seule grappe.
Partout glisse le doute avec son coutelas.
Qu’on me laisse du moins trouver quelques appas
A la mort dont l’écho me tenaille et me frappe.
La mort, ce grand mystère enveloppé de nuit
Vers lequel, incertain, je chemine sans bruit ;
La mort lovée en moi depuis mon premier souffle.
N’est-elle pas l’espoir devenu guérison,
Cette bombe en sommeil que la vie emmitoufle
Et qui fera sauter les murs de ma prison ?