Postmodernisme

«La "postmodernité" — concept attribué à Charles Jenks et repris l’année suivante par Jean-François Lyotard dans La condition postmoderne (Paris, Editions de Minuit, 1979) — entend marquer la fin de l’époque moderne avec son utopie d’une perfection inaccessible. Après la faillite des «grands récits idéologiques», qui ont remis en question la notion de progrès, la «postmodernité» correspond à l’expression d’un individualisme où les critères esthétiques du Modernisme cèdent la place à la subjectivité des goûts personnels.»
Site "Le Roman historique"



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«La postmodernité se caractérise par une perte des repères: nous sommes désormais hors de l'empire disciplinaire moderne décrit naguère par Michel Foucault. Quant à la culture postmoderne, elle coïncide avec la réabilitation du passé, l'engouement pour l'ancien et la réconciliation avec les traditions.»

GILLES LIPOVETSKY, «Narcisse au piège de la postmodernité?», dans Métamorphoses de la culture libérale. Éthique, médias, entreprise. Montréal, Éditions Liber, 2002.

Enjeux

L'architecture moderne est morte en 1972

«Comme on le sait, c’est l’architecture qui a offert à la philosophie le concept de postmodernité. Sa vocation au sein du champ architectural était, au départ du moins, tout à fait claire. Il avait l’ambition de sonner le glas de la modernité architecturale, et, en particulier, de ses dérives fonctionnalistes. Ce diagnostic a, je crois, été dramatisé avec le plus de force au début de l’ouvrage de Ch. Jencks Le langage de l’architecture post-moderne (paru en 1979), dans cette phrase devenue entretemps célèbre où Jencks écrit que “ L’architecture moderne est morte à Saint-Louis, Missouri, le 15 juillet 1972, à 15h 32 ”, date du dynamitage de buildings fonctionnalistes. Toutefois, très rapidement, cette profession de foi a excédé le champ de l’analyse architecturale de sorte que la revendication postmoderniste s’est très vite présentée comme une critique radicale de la modernité, de ses soubassements et de ses présupposés, répondant d’ailleurs ainsi à l’ambition englobante assumée par le modernisme architectural dans ses diverses formes (Le Corbusier, Bauhaus,...). »

extrait de " Modernité et post-modernité en architecture " ,Jean-Louis GENARD, dans Réseaux, revue interdisciplinaire de philosophie morale et politique, n° 88-89-90, 2000, " Modernité et postmodernité ", p. 95-110; source en ligne

Articles


Culture et postmodernisme

Paul-Émile Roy

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