Yourcenar Marguerite
08 / 06 / 1903-17 / 12 / 1987
«Entrée en littérature par la porte étroite de la poésie, Marguerite Yourcenar devait bientôt délaisser ce mode d’expression au profit d’une prose qui gardera toujours le souvenir de ce chemin royal. Il convenait donc que les Mémoires d’Hadrien commencent et se terminent par un poème écrit par l’empereur lui-même : "Petite âme, âme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hôte, tu vas descendre dans ces lieux pâles, durs et nus, où tu devras renoncer aux jeux d’autrefois. Un instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons plus... Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouvert."»
Yvon Bernier, Études littéraires, vol. 12, no. 1, avril 1979, Faculté des Lettres, Université Laval, Québec.