Verge d'or du Canada

Fleur sauvage indigène d'Amérique du Nord.

Herbacée vivace, TIGE (long. 30 à 150 cm.) glabre inférieurement, généralement pubescente supérieurement, FEUILLES alternes, minces, trinervées, linéaires et pointues, glabre sur la surface supérieure, CAPITULES jaune or, très petits et nombreux, INFLORESCENCE en panicule pyramidale.

Fleurit dans les lieux ouverts et ensoleillés.


«Espèce universelle, reconnaissable par ses très petits et très nombreux capitules. Elle est employée dans la médecine populaire sous forme de tisane. Elle est cultivée en France comme espèce ornementale, et complètement naturalisée dans la vallée de la Loire.»1
Dans les colonies anglaises d'Amérique, à l'époque du Boston Tea Party, on s'est servi de la verge d'or pour confectionner un "thé de la liberté", bien sûr exempté de taxes!


Usage médicinal:

On utilise les fleurs pour leurs propriétés astringente, diurétique, anti-inflammatoire, expectorante et vulnéraire.

1. .frère Marie-Victorin, Flore Laurentienne, Presses de l'Université de Montréal, Montréal, 1964, p.601

(1): Voir la Revue Canadienne, octobre 1917.

2. . Extrait du Préface d'Albert FERLAND du livre: Récits Laurentiens du Frère Marie VICTORIN, Montréal, mars 1919. Éditions CASTERMAN. p. 16-17.

Essentiel

Dans le langage des fleurs, on demande à être rassuré lorsqu'on offre la verge d'or.

L'état du Kentucky et du Nebraska (É-U) ont adopté la verge d'or comme emblème floral.

Although I do not hope

«(...)And the lost hearth stiffens and rejoices
In the lost lilac and the lost sea voices
And the weak spirit quickens to rebel
For the bent golden-rod and le lost sea smell
Quickens to recover
The cry of quail and the whirling plover
And the blind eye creates
The empty forms between the ivory gates
And smell renews the salt savour of the sandy earth.(...)»



T.S. Eliot, Selected poems, Although I do not hope...Faber and Faber, London and Boston, 1990.

Enjeux

«Mise en garde : On croit, à tort, que la verge d'or provoque la fièvre des foins. De fait, elle est pollinisée par les insectes et son pollen épais et légèrement visqueux n'est pas transporté par le vent. Pour la fièvre des foins, il faut plutôt blâmer l'herbe à poux dont les fleurs, très discrètes, apparaissent en même temps que les grandes panicules jaunes de la verge d'or.»
©Imprimeur de la reine pour l'Ontario.

Le frère Marie-Victorin, qui souhaiterait un Mistral sur tous les chemins du pays, attache à tous les paysages sa ferveur de botaniste, et, d'avril au mois de la verge d'or, il regarde les fleurs tisser à sa Laurentie le plus joli manteau, et l'oeil baigné de couleurs végétales, il regrette le mutisme des poètes, oublieux d'emprunter aux fleurs natales des rimes nouvelles, eux qui font, parfois, la méprise de nous prêter une flore exotique (1). Et puisque les patients rêveurs de l'asphalte des villes s'obstinent à se priver de la grâce des champs, du rêve des forêts, ah! pardi, le Frère Marie-Victorin va piller l'ornement des paysages pour en parer sa prose, et partout de sa part c'est un salut intéressé au jonc fleuri, à l'aubépine, à la vergerette, comme au lis d'eau, à la sélaginelle, à la verge d'or, et ces noms si plaisants à dire, le fervent pilleur, les met dans ses pages descriptives pour nous initier à la parure trop peu connue de son pays. -2-.

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