rable
Dimanche le 13 septembre 2020
Comment on préparait le sucre d'érable sur la seigneurie de Beauport, près de Québec, au début du 19e siècle : "Au printemps, quand la sève commence à monter dans les arbres, les habitans se rendent dans les bois, munis de chaudières, d'auges, et de tous les ustensilles (sic) nécessaires pour conduire la manufacture, et ils y forment un campement passager : la sève se recueille en faisant dans l'arbre une incision dans laquelle on insinue un morceau de bâton mince pour servir de conducteur, et par où une heure ou deux après le lever du soleil la sève commence à degoutter (sic) dans une auge placée pour la recevoir; quand on a retiré de plusieurs arbres une quantité suffisante de cette liqueur, on la met dans une chaudière de fer et on la fait bouillir, jusqu'à ce qu'elle prenne la consistence (sic) d'un sirop épais; ensuite on la fait refroidir, puis après on la fait une autre fois bouillir et clarifier. Quand cette opération a été suffisamment répetée (sic), à proportion du degré de pureté qu'on veut donner à la matière, on la met durcir dans des vaisseaux de différente grandeur, qui en contiennent depuis une demi-livre jusqu'à huit ou dix livres. Sa couleur offre toutes les nuances depuis un brun clair jusqu'à un brun foncé, suivant le soin qu'on a pris pour le clarifier; on pourrait même, en repétant (sic) le procédé, la rendre aussi blanche que le sucre rafiné (sic) commun. Comme ce sucre est extrêmement sain, l'usage en est général parmi les gens de campagne pour tous leurs besoins, et la consommation en est considérable dans les familles respectables pour les besoins ordinaires : le prix en varie de trois sous et demi sterling à six sous par livre." (Joseph Bouchette, Description topographique de la province du Bas Canada: avec des remarques sur le Haut Canada et sur les relations des deux provinces avec les États Unis de l'Amérique, (À Londres, Imprimée pour l'auteur, et publiée par W. Faden ... , 1815), 792 p.: p. 435-436)