Massoud Ahmad Shah

1953-15 / 09 / 2001
«Nous sommes le seul pays au monde contre lequel deux empires, britannique et russe, se sont cassé les dents au cours du vingtième siècle. Nous avons apporté la liberté à beaucoup de peuples. Mais nous-mêmes payons un prix très élevé pour cela. Au cours des vingt dernières années, un dixième du peuple afghan est mort et un cinquième a dû se réfugier dans les Etats voisins. Notre pays a été totalement réduit en miettes. J'en porte en partie la responsabilité puisque je participe à cette guerre. Mais il faut se rappeler que c'est une guerre pour la liberté. Et je suis fier d'avoir pu consacrer ma vie à cette cause.» Massoud s'adressant à un journaliste polonais de Gazeta (Wojciech Jagielski,«Quand Massoud rêvait de paix», traduit du polonais par Elisabeth Kulakowska, Le Monde, 17 septembre 2001).
Grand admirateur du général de Gaulle, Massoud restera dans l'histoire de son pays comme un ardent nationaliste et un grand résistant face à l'invasion soviétique. Son image se brouille ensuite, tant il était devenu un chef de guerre tadjik représentant les siens dans un conflit fratricide et tribal. Source: «Mon ami Massoud, dans l'intimité du chef rebelle disparu», photos et reportage de Reza, un photographe devenu l'ami de Massoud, Le Monde 2, Crise, Acte II , octobre 2001.

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