Traumatologie

La traumatologie, meta-terme correspondant à une spécialité médicale, est une branche de la médecine qui étudie et traite les différentes lésions et blessures causées par des accidents. Ces accidents sont nombreux et d'origines diverses:
    -les accidents domestiques: chute dans un escalier ou d'un toit en réparation, plongeon dans une piscine etc
    -les accidents du travail, multiples et variés.
    -les accidents de sports, de plus en plus nombreux et graves avec l'émergence des sports extrêmes.
    -les accidents de la rue et de la route.
Il faut ajouter malheureusement tous les traumatismes causés par les guerres, les attentats, les mines anti-personnel.

La traumatologie est par conséquence une médecine d'urgence qui fait intervenir bon nombre de spécialistes et de techniques suivant les types de lésions et leur gravité.

Cette spécialité utilise une quantité énorme de matériel spécifique qui a bénéficié grandement , tout au long de l'histoire, des progrès scientifiques et technologiques. Ce qui explique sans doute que c'est la spécialité de la médecine qui a le plus évolué au cours des trente dernières années.

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Essentiel

« Ces progrès de la traumatologie et de la réadaptation qui s'y rattache ne me réjouissent toutefois qu'à moitié , car je me demande si le poids des obligations qu'ils créent ne sera pas trop lourd pour la société et pour les familles des personnes handicapées dont la vie est ainsi prolongée, le plus souvent hors institution»

Enjeux

Le XXème siècle a vu apparaître des avancées technologiques telles qu'elles ont permis de grandes victoires, mais ce progrès fait émerger de nombreuses questions d'ordre éthique, social et économique.

Dans des sociétés où l'acceptation du risque est quasiment de tolérance zéro, comment se fait-il que l'on constate un engouement pour les sports extrêmes, la valorisation des bolides ultra-performants, les jeux frôlant la mort? À quoi servent alors les casques pour les bicyclettes, les coussins gonflables des voitures, et les trousses de prévention des chutes accidentelles pour les personnes âgées? Nous surprotégeons les enfants au point de les rendre incapables de traverser une rue seuls, nous leur forgeons des barrières de sécurité tout au long de leur croissance.. se peut-il qu'il leur manque ces passages initiatiques que chaque culture réservait à ses jeunes?

N'y a-t-il pas contradiction entre les efforts remarquables des professionnels pour abaisser le taux de mortalité des blessés graves ( au Québec ce taux est passé de 52% à 18% entre 1992 et 1998 ) et l'augmentation du goût du risque extrême chez les jeunes, garçons surtout?

N'est-il pas intéressant de constater, dans une enquête de l'association AREMEDIA auprès de jeunes de 25 ans, une similitude dans le goût des risques: parallèle marqué entre s'abstenir de préservatif et de casque sur les motos: 30% des sujets interrogés. Ceux qui utilisent un condom ne sont plus que 14% à omettre le casque. Quant aux 28% de Parisiens qui oublient leur ceinture de sécurité (contre 16% en périphérie ), ils sont également les plus négligents pour le préservatif.

Pour les accidents de la route, les campagnes de sensibilisation auprès de la population (alcool au volant, vitesse excessive, ceinture de sécurité etc.. ) ont permis l'amélioration du bilan. Mais est-il possible de changer la mentalité des irréductibles? Pour beaucoup d'hommes, le « bon conducteur » est une personne adroite, capable de prendre des risques. Pour eux la vitesse ne constitue pas un problème car chacun se voit comme un habile conducteur, apte à conduire rapidement et à éviter les accidents (étude du Laboratoire de simulation de conduite de l'Université de Montréal).

Les campagnes de prévention, les mesures de répression semblent inutiles pour une frange de la population. Les professionnels de la prévention en tous domaines auraient-ils intérêt à se regrouper pour comprendre l'origine de cette délinquance et trouver des solutions? Ou bien comme société, devons-nous accepter cette part de risque?

Malgré toutes les préventions et autres interventions, il y aura toujours des victimes d'accidents, d'attentats, de guerre. Pour sauver ces grands blessés, assurer leur réadaptation puis leur insertion sociale, les coûts sont de plus en plus élevés. Les sociétés doivent faire des choix et s'assurer qu'elles sont capables de payer et de soutenir socialement ceux qui seront des handicapés à vie. Faut-il repenser des structures d'accueil, des sources de financement?

Du point de vue éthique, les professionnels se posent souvent la question: jusqu'où aller? Que fait-on avec un grand brûlé qui arrive avec 50% de son corps atteint mais tout son visage endommagé? la charge humaine, sociale et économique est énorme, est-on tous solidaires?

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