Bock-Côté, contemporain capital

Carl Bergeron


C’est à Alain Finkielkraut que l’on doit, en 2007, d’avoir entendu pour la première fois Mathieu Bock-Côté en France. Au micro de l’émission Répliques, le jeune sociologue, qui s’apprêtait à faire paraître La dénationalisation tranquille (Boréal), avait proposé une critique informée du multiculturalisme. C’était l’époque, au Québec, de la « crise des accommodements raisonnables ». Apprécié dans les médias pour sa facilité d’expression, il a réussi dès le début à s’imposer comme un interlocuteur incontournable du débat, dans un langage tout ensemble savant et accessible. Cela lui a valu des adversaires, mais aussi de nombreux admirateurs qui reconnaissent en lui un porte-parole de leur sensibilité.

À l’aise devant une classe comme devant un micro, Bock-Côté a cheminé à la lisière de deux mondes, l’université et les médias – semblable à deux de ses plus grandes modèles, Raymond Aron et François Furet. Cette œuvre encore jeune, et pourtant déjà mûre, se décline pour l’essentiel en deux grandes catégories : les livres québécois, comme La dénationalisation tranquille et Fin de cycle ; et les livres occidentaux, comme Exercices politiques et Le multiculturalisme comme religion politique, l’œuvre majeure qu’il a fait paraître l’an dernier en France sur la généalogie soixante-huitarde du multiculturalisme. À cette liste il faut ajouter son plus récent titre, le Nouveau régime (Boréal), un recueil d’une vingtaine d’essais sur les enjeux démocratiques actuels.

Si les livres québécois sont, sans doute, en partie incompréhensibles pour le public français, y compris pour ceux qui suivent de près nos débats, ce n’est pas le cas pour les livres « occidentaux » : les enjeux soulevés sont désormais partout les mêmes. Le Nouveau régime reprend là où Le multiculturalisme comme religion politique s’était arrêté, tout en élargissant le spectre. Car qu’est-ce que ce « nouveau régime », sinon l’appareil tentaculaire né du noyau dur du multiculturalisme, lancé à la conquête de la totalité du social ? Si la première partie, « L’utopie diversitaire », sert utilement de pont avec le précédent ouvrage, c’est avec la deuxième partie sur la « nouvelle question anthropologique » que Le Nouveau régime trouve son véritable rythme.


Une redéfinition du pacte politique

Bock-Côté relève ce qui, dans l’espace public, contribue à la refondation de la légitimité démocratique sur des bases exclusivement contractualistes. À travers la diversité des cas, c’est une même constante qu’il recherche : l’opposition de principe à toute notion d’héritage et de norme commune. Un basculement a eu lieu, dit-il, entre la chute du mur de Berlin et la fermeture de la parenthèse festiviste de la « fin de l’Histoire ». Un nouveau régime s’est instauré à partir d’une nouvelle idée de l’être humain, colportant sa propre vision de la délibération publique, des limites du dicible et du licite, de la culture, de l’histoire, du rapport aux finalités de l’existence. On l’aura bien compris, le « régime » dont il est ici question n’est pas régalien ; l’Angleterre est toujours une monarchie constitutionnelle et la France, une République. C’est un régime diffus et éclaté, intimement lié à la crise de la modernité, qui transcende les frontières et touche l’ensemble des nations occidentales dans l’exercice de leur liberté politique.

Tout « régime », pour reprendre le terme de Bock-Côté, repose sur une historiographie. Or, en ce XXIe siècle, l’héritage occidental ploie sous une mémoire hypercritique qui condamne les nations ou bien à la neutralité gestionnaire, ou bien au « sanglot de l’homme blanc ». Boudées par une gauche post-marxiste qui a abandonné le prolétaire pour le minoritaire, les classes moyennes et populaires sont captives d’une représentation caricaturale qui les condamne en bloc au rôle d’intolérants par défaut. Elles ne font plus partie du récit collectif en tant que sujet, mais en tant que repoussoir. L’indispensable tolérance libérale pour les minorités culturelles, sexuelles et religieuses (qui fait consensus dans les sociétés avancées) se voit instrumentalisée par le multiculturalisme pour justifier une inversion de la logique d’intégration et une abolition de la référence normée. Le « peuple des minorités » à qui incombe de faire désormais l’Histoire est invité à se construire contre l’ancien peuple. Il s’agit, affirme Bock-Côté avec raison, d’une redéfinition majeure du pacte politique qui gagnerait à être discutée publiquement.

La cité a besoin de s’appuyer sur la souveraineté populaire, sur des valeurs et une histoire communes. Un régime qui érigerait en système la mise en procès de la majorité et qui travaillerait à la censure de la parole par laquelle s’instituent le conflit et le débat dans toute société libre saperait d’avance les conditions du politique. Or, c’est encore le politique qui peut seul garantir en ce monde un semblant d’ordre et de paix. L’extension infinie des droits et l’élimination des devoirs, la « psychiatrisation de la culture » (qui réduit le désaccord à une forme de dérèglement psychique), la culpabilisation par association, l’étonnant pouvoir de falsification et de polarisation des « médias sociaux » ont créé un univers schizoïde défavorable aux vertus politiques naturelles.

Un climat généralisé de soupçon et de rectitude entraîne l’assèchement du discours public et, à terme, favorise l’arrivée de démagogues au sommet de la société. Le peuple, frustré par la voie institutionnelle, se tourne alors vers l’alternative tribunitienne, avec tous les débordements que cela suppose. À la rectitude politique répond l’histrionisme, les deux pôles se nourrissant mutuellement dans une même et malsaine fascination. « Lorsqu’un pays assume son histoire et n’est pas saisi par l’ivresse du néant, écrit Bock-Côté en guise de sentence, le populisme ne parvient pas à y prospérer ». La réaction populiste naît donc d’un défaut de réciprocité entre le haut et le bas de la société, mais aussi entre l’histoire et le présent. C’est un vertige qui ouvre sur le désordre et la violence.


La révolution technologique : un puissant adjuvant

L’un des meilleurs textes du Nouveau régime porte sur la révolution technologique, qui accompagne et, à bien des égards, détermine les changements actuels. Le « spontanéisme démocratique » qui se manifeste par le biais des « médias sociaux » n’est pas secondaire : c’est une donnée fondamentale du monde qui vient – ou plutôt, de monde qui est déjà là. Sommes-nous en train d’assister à une mutation de la démocratie représentative, à son accouplement plus ou moins monstrueux avec une forme inédite de démocratie directe, sauvage et mondialisée ? Il y a cinq, voire trois ou deux ans, il était encore de mise de poser à l’esprit sans préjugés qui ne s’effraie de rien, et pour qui l’arrivée d’Internet n’était pas plus menaçante que ne le fut l’arrivée du téléphone ou de l’automobile. Et pourtant : pour la première fois de l’histoire de l’humanité, l’ensemble des citoyens de cette planète (c’est une façon de parler) sont réseautés en simultané et vivent une bonne partie de leur vie personnelle ou civique par l’intermédiaire d’écrans, sans aucun filtre, sans aucune institution d’aucune sorte pour régler leurs rapports. Révolution qui bouleverse les façons de consommer, de se lier, de s’informer, de s’émouvoir et même de percevoir la réalité et la vérité. Mais peut-être tout cela n’est-il encore rien par rapport au bouleversement de notre rapport au temps. L’accélération au milieu de laquelle nous vivons, demande l’auteur, est-elle compatible avec le « lent mûrissement de la démocratie » ? La question mérite, à tout le moins, d’être posée.

C’était au temps de la préhistoire, c’était hier encore. Des chercheurs universitaires et des geeks s’émerveillaient de pouvoir envoyer, depuis leur primitif PC, un courriel de Montréal vers Los Angeles. Ils n’imaginaient pas que l’image, le vidéo, l’achat en ligne allaient suivre quelques années plus tard, avec à leur suite les masses démocratiques et une toute nouvelle économie. Le courriel était une invention à échelle humaine, qui respectait le besoin de distance et la sociabilité de l’être humain. Aujourd’hui, l’offre technologique globale non seulement outrepasse, mais refaçonne les besoins humains fondamentaux. Les savants algorithmes de la Silicon Valley manipulent les désirs de consommation, et jusqu’aux indignations politiques. On sait par exemple que Facebook est programmé pour conforter l’usager dans ses vues et pour gommer l’information qui pourrait le déstabiliser. Ce qui se présentait comme une ouverture sans précédent sur le monde prend les allures d’une cloche de verre, où le « débat » dégénère sept fois sur dix en insultes, en procès d’intention, en anathèmes, quand il ne bute pas simplement sur le ricanement mimétique de l’entre-soi.

L’espace public, nous dit Bock-Côté, se polarise à mesure qu’il se dépolitise. Internet, en consacrant la rencontre de l’archaïque et du moderne, de la pulsion et de la technique, transforme la parole, qui, de fait, sert de moins en moins à rejoindre l’autre dans son intelligence, à toucher derrière l’écran le citoyen de bonne foi prêt à se lier autrement qu’à travers des algorithmes et des indignations. Or, la cité ne peut instituer le conflit que par la parole – qui est élaboration du sens – et non par la rectitude ou l’histrionisme, qui en sont l'un comme l'autre un pervertissement.


L’inquiétude d’un libéral à l’ancienne

Il y a en Mathieu Bock-Côté un libéral sincère et courtois, qui ne se résigne pas au retour de la violence idéologique dans les sociétés occidentales. Cet homme qui parcourt en tout sens le Québec depuis des années, qui ne résiste que très difficilement à une invitation pour une conférence, fût-elle à plusieurs centaines de kilomètres (ou de l’autre côté de l’océan), s’étonne que ses adversaires n’éprouvent pas, comme lui, le plaisir de l’argumentation civilisée. Il oublie que tous n’ont pas le même sens du débat, la même culture, la même assurance que lui ; tous n’ont pas le même intérêt à rester dans les cadres de la politesse démocratique. Critique de la technologie, il n’est pas pour autant technophobe. Au contraire de tant de ses contemporains, qui s’en servent plutôt pour diffamer, pour éructer, pour lyncher, il se sert du web et des « médias sociaux » de façon créatrice et rate rarement une occasion de parler d’un livre essentiel qu’il a lu, à encourager la réflexion et à faire la promotion du travail d’autrui. Pédagogue, il a initié à la vocation intellectuelle un nombre considérable de jeunes esprits, qui en vertu de leur origine sociale ne s’y croyaient pas nécessairement destinés, et a souvent donné de son temps pour prodiguer des conseils à des inconnus à qui il ne devait rien.

Bock-Côté se dit « conservateur ». Mais ne serait-il pas plus juste de le qualifier de libéral-conservateur ? De mai 68, notamment, il retient la liberté de mœurs et l’émancipation féminine. Ce n’est pas tant l’évolution des mœurs qu’il rejette que la révolution, la réorganisation intégrale de la vie à partir d’une idée, sans égard pour l’hérité et le donné. Ce libéral à l’ancienne a une méfiance instinctive de l’utopie, ou, plus largement, du désir de table rase. Le politique a pour vocation d’aménager ici-bas un monde habitable, qui tend non à la perfection mais à la réalité palpable du juste et du bien. La civilisation – un mot qui revient souvent sous la plume de l’auteur – est une construction friable, « mortelle » dirait l’autre, qui ne saurait être que provisoire. Pour relative qu’elle soit, elle n’en doit pas moins défendre des principes forts. C’est ici, dans la conception bock-côtienne de la modernité, que le libéral doit faire place au conservateur. Pour rester féconde, la modernité est appelée à puiser en-dehors d’elle-même, et, sauf à céder à un hubris totalitaire cent fois désavoué par l’Histoire, à réexaminer ponctuellement son projet à la lumière des permanences anthropologiques de l’être humain. « La tentation de l’époque, écrit-il, est la négation des limites, des repères et des cadres qu’on croyait traditionnellement nécessaires à la formation de l’humanité. »

Tel est l’angle mort d’une modernité obsédée par l’autonomie de l’individu – projet qui, par un drôle de paradoxe, demande l’intervention autoritaire de l’État pour se réaliser. Signe que ce qui est recherché est peut-être moins l’autonomie que la désaffiliation de force. « L’individu contemporain veut être à l’origine de lui-même. C’est la filiation qui est proscrite, c’est l’institution qui n’est plus tolérée. » Un « fantasme d’auto-engendrement », écrit Bock-Côté, qui nourrit « une guerre contre la finitude ». Contre la mort, bien sûr, que l’on voudrait techniciser par l’abolition des rituels religieux et la démocratisation de l’euthanasie, mais aussi contre la différence sexuelle, séparation au cœur de l’espèce qui ouvre sur la liberté du sujet et du désir. En s’assumant homme ou femme (ce qui, bien sûr, ne revient pas à nier qu’il y ait du féminin dans l’homme, ni du masculin dans la femme), on renonce à incarner l’autre moitié de l’humanité ; on renonce à l’infinitude. Et qu’est-ce que la filiation, sinon l’intermède de la vie dans le continuum générationnel de la mort, la nécessaire limite devant l’infini ? L’on peut différer d’avis avec Bock-Côté sur l’euthanasie (traduction en novlangue : « suicide assisté »), comme c’est mon cas, et reconnaître néanmoins la pertinence de son inquiétude, la justesse de ses observations.

L’anomie sociale, la révolution technologique, la négation de la différence sexuelle, la réduction du passé à un théâtre des horreurs sont autant de moyens d’interdire à la collectivité aussi bien l’intelligibilité de sa situation et sa liberté d’action, que son inscription dans la durée. Le « nouveau régime », qui a abandonné le peuple et le « droit à la continuité historique » (B. Levet) pour le clientélisme minoritaire et la réécriture médiatique du réel, se durcit à mesure qu’il entend dérober ses prémisses à la discussion publique. Prémisses qui témoigneraient moins d’un raisonnement parmi d’autres, et au demeurant légitime (car exposé au libre examen), que de la « démocratie révélée », donc de Tables de la Loi – réservées à l’interprétation autorisée des « experts », bien entendu.

Délivré de la culture et des repères communs, le libéralisme « sociétal » n’a même plus conscience, déplore-t-il, d’être une idéologie, de véhiculer une conception de l’être humain et de la société. Il est la vérité, car il est le progrès. « Impolitique » qui ferait le nid d’une utopie technoscientifique mâtinée de nihilisme, et où le big data néolibéral tendrait la main à l’utopie de la déconstruction intégrale. Le contractualisme qui tient aujourd’hui le haut du pavé ne se fonderait ainsi plus sur le lien politique mais sur son dépassement par la technique et le fantasme constructiviste.

C’est en ce sens, me semble-t-il, qu’il faut comprendre la critique de Bock-Côté de la « théorie du genre », qui figure à ses yeux moins une continuation de l’héritage féministe qu’une rupture avec la conception humaniste du féminin. Le féminisme bourgeois appartient à un univers de référence qui a somme toute peu à voir avec l’univers frankesteinien de la « théorie du genre ». Ils sont nombreux à s’abuser sur la pérennité des vieux clivages. Sur le fond des choses, le vrai clivage de notre époque réside entre ceux qui croient à la fonction anthropologique des limites et ceux pour qui elles représentent une discrimination de trop.


Pour un art de la dissidence

Pessimiste d’un naturel joyeux, comme il aime à se définir lui-même, Bock-Côté n’a rien d’un aigri. C’est un lieu commun de l’intelligentsia que de traiter d’aigris tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Le Nouveau régime plaide ainsi pour une éthique vigoureuse de la dissidence, dans le respect de l’opinion d’autrui et de la diversité des tempéraments. Tous ne sont pas faits pour le combat dans la cité, tous ne sont pas nés pour polémiquer.

Troquant l’étude des phénomènes sociaux pour celle des passions humaines, le sociologue prend le temps d’un chapitre les habits du philosophe. La société doit, ajoute-t-il, apprendre à accepter, voire à encourager  la poursuite de destins en porte-à-faux des valeurs officielles (consommation, famille, travail, divertissement). La petite famille de classe moyenne a ses droits, dont le premier et non le moindre est d’être respectée et soutenue. Il est d’ailleurs normal que la société s’organise autour des besoins du plus grand nombre. Mais si le mot de civilisation a encore un sens, l’écrivain oisif, la femme galante, le grand spirituel, le vieux pédagogue misanthrope et combien d’autres types humains qui n’entrent pas dans les catégories ordinaires ont aussi droit à être respectés dans leur être propre. C’est par la recherche désintéressée de ses exceptions qu’une société trouve à renouveler ses ressources de sens et à accéder à la profondeur de l’expérience humaine. La société libérale du labeur et de l’écran permanents, outre qu’elle est d’un prodigieux ennui, n’a pas d’avenir – seules les civilisations qui ont l’intelligence de se doter d’une métaphysique en ont un. À ce jour, c’est une loi de l’Histoire qui n’a jamais dévié.

Le monde promis par le « nouveau régime » est froid, arbitraire et faussement fraternel. Pour le tenir en respect, il faudra lui opposer la liberté d’esprit, le bonheur de la conversation, les vertus naturelles de la polis, la dignité de la mémoire, l’exercice de la pensée. Et bien sûr, l’humour. Le texte que Bock-Côté réserve en fin de recueil à l’amitié est un éloge de l’humour comme premier compagnon de la lucidité, un éloge vibrant de l’art de vivre en marge des conventions de l’institution. Art de vivre dicté par la fidélité chevaleresque d’esprits qui, dès leur jeunesse, se sont reconnus comme des égaux, et qui entendent partager une existence où « la vie de loisir se confondrait avec la vie de travail, dans une fête perpétuelle de l’intelligence » (P. Manent). Commentant Ravelstein, le roman de Saul Bellow inspiré de la vie d’Allan Bloom (le célèbre auteur de L’âme désarmée), il élabore une théorie de la « vie idéale » qui aurait l’amitié comme moteur secret. N’est-ce pas justement Allan Bloom qui, dans son chef-d’œuvre L’Amour et l’amitié, parlait de l’amitié comme de la métaphore politique par excellence ?

L’amitié, ajoute Bock-Côté à la suite de Bloom, est un banquet qui ne s’arrête jamais, où le particulier fusionne avec l’universel, inextricablement. On y parle du ciel pour mieux parler de la terre, de la terre pour mieux parler du ciel. On y parle du corps même de la vie. Elle est le lieu d’un renversement joyeux, complice, de toutes les idées reçues et de toutes les valeurs, une incarnation vécue de la liberté de l’esprit. Toute vraie philosophie est d’abord une philosophie de vie, tout vrai philosophe est d’abord un vivant. Nous pensons et écrivons pour comprendre le monde, mais aussi pour nous situer personnellement face à lui ; pour exprimer ce que nous sommes. En quelques pages placées en épilogue, Bock-Côté nous livre sa propre philosophie de vie, et, en filigrane, son autoportrait (comment pourrait-il en être autrement ?), dans un texte personnel qui est le plus beau de ce livre superbe.

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