Les conclusions Comité Pelchat-Rousseau étaient écrites dès la création du comité, écrit Benjamin Boivin dans la dernière livraison de la revue Le Verbe.
"Le Comité Pelchat-Rousseau ne se contente pas d’étoffer le principe de séparation entre les religions et l’État. Bien plus qu’exclure la religion de l’espace public étroitement considéré, on veut l’asphyxier en la radiant de la vie sociale et lui enlever les moyens de s’exprimer autrement que sous la forme d’une conviction privée, confidentielle. Sous couvert de neutralité, le Comité Pelchat-Rousseau semble s’être donné pour mission d’imposer à la société québécoise son idéologie de combat: une forme d’athéisme d’État."
Pour étayer ses propos, l'auteur renvoie au récent ouvrage de notre collaborateur, Marc Chevrier, sur l'"l’interface complexe entre la politique et le religieux au sein de la cité".
Pour David Desjardins, collaborateur à l'Actualité, bouette est le mot qui traduit le mieux ce que les anglophones appellent "AI slop", ces contenus générés hâtivement et trop facilement dans le seul but d'occuper notre attention.
"La bouette est partout, vous disais-je. Des IA génèrent des nouvelles sur toutes sortes de sujets, à partir de ce qu’elles glanent en ligne, et produisent ainsi des textes insipides."
"L’économie de l’attention est devenue une sorte d’oxymore : le temps passé sur chaque contenu se raréfie [...] C’est une économie de l’inattention, plutôt. On n’est pas en train de tuer Internet. Ce sont nos esprits qui s’éteignent."
À lire dans l'Actualité de septembre
Le Portail du réseau collégial vient de publier un entretien avec Dave Anctil, professeur de philosophie et d'intelligence artificielle au Collège Jean-de-Brébeuf. Il déplore l'absence de leadership par le Ministère de l'enseignement supérieur devant les défis importants auxquels sont confrontés collèges et universités: délestage cognitif, inégalité dans l'accès aux service d'IA, baisse de l'intérêt pour la formation supérieure. « Il faut donner un sens à l’enseignement supérieur qui dépasse l’utilité économique. [...] Nous avons absolument besoin de cultiver l’intelligence humaine! Si on veut parler d’humanisme, alors c’est de l’importance de cultiver l’humain que l’on devrait parler. », conclut-il.
Un entretien à lire sur le site Lescegeps.com.