Musique traditionnelle

Musique populaire (ce qui signifie qu'elle est comprise et appréciée par tout le monde) faite avec des instruments d'époque, qui s'est souvent transmise de génération en génération mais qui peut aussi déborder la communauté. Ainsi, la musique traditionnelle irlandaise englobe différents genres de chants ou de musiques instrumentales qui sont jouées par les Irlandais vivant en Irlande ou dans d'autres contrées, ou même, de nos jours, par des gens d'autres nationalités.

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Essentiel

La musique traditonnelle prend appui sur l'oralité et s'apprend par oreille. Elle s'imprime dans la mémoire collective sans passer par l'écriture et la copie. Voici la formule de sa réussite, telle que décrite par Gilles Rougeyrolles:

«Le répertoire traditionnel est constitué de nombreux chants à structures simples et répétitives. La structure de base de beaucoup d'airs traditionnels est souvent de type AA/BB, A et B étant les phrases musicales. Cette structure est répétée autant de fois que le désirent le musicien ou les danseurs. En effet, la musique de tradition orale est largement destinée à faire danser. L'expression des morceaux joués est étroitement liée au mouvement induit par la danse. Une autre catégorie d'airs, plus restreinte dans les régions observées, concerne les chants de travail (moissons, fauches, labours…). Une fonction précise est donc souvent sous-jacente dans tous ces airs de tradition orale. Bien évidemment, il existe des chants échappant à cette dimension fonctionnelle (chants d'amour, regrets, complaintes...). Dans le cas des morceaux destinés à faire danser, le musicien les interprètera en introduisant le maximum de cadence. Tel peut se résumer l'objectif prioritaire de musiciens de bals populaires.»

Enjeux

Les racines de la musique traditionnelle appartiennent-elles toutes au passé? Est-il possible de trouver des racines actuelles? Pour Juan Mari Beltran, il ne fait pas de doute qu'il «existe des racines nouvelles. La racine ne doit pas nécessairement faire partie de l'histoire ancienne. C'est tout simplement quelque chose qui s'est enraciné, un élément qui est devenu indispensable. La trikitixa n'as pas été un instrument académique, mais un instrument populaire. Son succès c'est d'être devenue populaire, avec un répertoire tiré des pièces jouées par les instruments populaires (alboka, txistu, dulzaina...), qu'elle a fait sien. Ce qui est réalisé par tradition, ce qui se répète, devient traditionnel. Lorsque le peuple octroie à une musique sa propre idiosyncrasie, cette dernière devient populaire, propre, musique populaire basque. Lorsque nous réinterprétons les influences extérieures à notre manière, elles deviennent populaires, et si elles se répètent sans cesse, elles deviennent traditionnelles.»

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