Anarchie

Désordre social causé par une absence d'autorité ou par une autorité coercitive. Doctrine politique qui rejette donc toute organisation d'État imposée d'en haut aux individus composant une société. Voir définitions des dictionnaires et définitions célèbres.

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Essentiel

Communauté des biens (abolition de la propriété privée), autogestion, organisation décentralisée sur la base de conseils d'ouvriers et de paysans, démocratie directe (révoquabilité des élus), répartition égalitaire des ressources, regroupements par affinités, telles sont les grandes lignes de l'anarchie. Il est difficile de situer historiquement son origine comme théorie sociale. On en retrouve des traces dans les écrits de Lao-Tseu (600 av. J.-C), de Diogène le cynique (410 av. J.-C.). Les principaux théoriciens modernes de l'anarchie et premiers à utiliser le terme sont Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine (1814-1876), Peter Kropotkine (1842-1921), Errico Malatesta (1853-1932).

Enjeux

L'anarchisme comme praxis est étroitement lié à l'histoire des révoltes populaires et à celle des luttes entre classes sociales. Ainsi, de la révolte spartakiste contre Rome (73 av. J.-C.) aux innombrabres jaqueries et tumultes du Moyen Âge, les idées de nivellement social et d'autogestion ont été appliquées bien avant leur assimilation au terme «anarchie». Les principaux territoires d'expérimentation modernes de l'anarchie furent la Commune de Paris (Paris, 1871), l'Ukraine (Gouliaï-Polié, 1918), l'Allemagne (Bavière, 1918), la Russie (Kronstadt, 1921) et l'Espagne (Catalogne, 1936).

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