Robert Mallet

1915-4 décembre 2002
«Robert Mallet, 1915 - 2002

Né à Paris le 15 mars 1915, « Citoyen du Monde et Picard », tel qu’il se définissait lui-même, Robert Mallet a passé une partie de sa jeunesse à Bray-lès-Mareuil, près d’Abbeville, où se trouve la propriété familiale. C’est là qu’il se retirait pour écrire et se recueillir, et il y résidait encore lorsqu’il allait se reposer en Picardie.

Marqué, dès son enfance, par les champs de bataille et les cimetières militaires de la Somme, il participe au réseau de la résistance, entre 1940 et 1943, lors de la deuxième guerre mondiale. Il y est grièvement blessé à la tête.

La guerre terminée, déjà docteur en droit, il soutient une thèse de doctorat sur le poète Francis Jammes. Il entre aux éditions Gallimard et anime la Nouvelle revue française. Il fait aussi de la radio, au début des années 1950, et des milliers d’auditeurs de la Radiodiffusion française peuvent écouter les fameux Entretiens de Paul Léautaud avec Robert Mallet.

En 1959, Robert Mallet quitte sa fonction de conseiller littéraire aux éditions Gallimard pour prendre un poste de professeur de littérature moderne à Madagascar. Il y fonde la faculté de lettres, dont il devient le premier doyen.

Revenu en France, il sera le fondateur de l’Académie d’Amiens et son premier recteur, de 1964 à 1968. Après les événements de mai 1968, qui avaient secoué la société et l’université françaises, il est choisi par le ministre de l’Éducation nationale, Edgar Faure, pour présider les travaux de la Commission de la vie de l’étudiant.

Il arrive à la tête de l’Université de Paris (Sorbonne) en 1969, et y restera pendant onze ans, au titre de recteur de l’Académie, chancelier des universités de Paris. Il sera chargé de la réforme née de la loi d’orientation universitaire qui transforme les cinq facultés traditionnelles de l’Université de Paris en douze universités interdisciplinaires autonomes. Il prendra sa retraite en 1980.

Poète, romancier, dramaturge, essayiste, critique, son œuvre est couronnée par de nombreux prix, dont le Grand prix de poésie de l’Académie française en 1976. On lui doit, notamment, parmi ses recueils les plus connus, Silex éclaté, Lapidé lapidaire, Quand le miroir s’étonne et Mahafaliennes.

Humaniste, Robert Mallet fait partie des fondateurs du Mouvement universel de la responsabilité scientifique (MURS). Fidèle à ses origines picardes, il milite pour la protection de la Baie de Somme, qui est aujourd’hui un site préservé du Conservatoire du littoral français. « Je suis un conservateur du futur » avait-il coutume de dire.

En 2001, il lègue à la bibliothèque de l’Université de Picardie Jules Verne, à Amiens, une grande partie de ses archives personnelles. Ce Fonds Robert Mallet comprend des documents relatifs à ses émissions radiophoniques avec Paul Léautaud, des cours de littérature moderne, des documents sur l’art malgache, ainsi que ceux qui ont trait à ses fonctions d’universitaire et à ses activités d’humaniste. Le Fonds comprend aussi les manuscrits de son oeuvre littéraire, des manuscrits inédits, des textes de ses discours et les « dix mille feuillets » de son journal.»
http://www.refer.sn/article514.html

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