Bicyclette

Moyen de transport dont le premier modèle (sans pédalier) fut inventé en 1816 par Karl Friedrich Drais en Allemagne.

Histoire du cyclisme
«L'histoire du cyclisme, bien qu'encore à écrire, n'est pas ignorée dans ses grandes lignes. Au point de vue sportif, l'engin le plus intéressant fut certainement le "grand bicycle"; la génération actuelle ne le connaît plus que par de rares représentations: appareil élégant, amusant, volontiers dangereux, demandant autant de sang-froid que de souplesse mais qui nous semblerait aujourd'hui d'allures un peu lentes. En tous cas, il ne pouvait se généraliser, n'étant à la portée que de jeunes gens très alertes.

Leurs escouades, jusque vers 1885, sillonnèrent principalement les routes d'Angleterre et de Hollande; routes plates qui seules convenaient bien.

La bicyclette changea toutes les conditions du cyclisme; l'adjonction géniale de la chaîne et de la roue dentée lui ouvrit des perspectives inattendues d'agrément, de vitesse et de commodité. Le Touring-Club de France et les autres Touring Clubs aidant, le merveilleux engin, bientôt muni de pneumatiques, put devenir pleinement utilitaire sans jamais cesser d'être sportif. A ce dernier point de vue, la bicyclette apparaît comme l'agent d'un perfectionnement physique incontestable. En effet la coordination de mouvements rapides auxquels elle oblige ceux qui s'en servent développe en eux l'équilibre corporel et, d'autre part, elle crée "la soif d'air" qui est le grand incitant physiologique des sports modernes.

C'est précisément cette "soif d'air" qui a fait que toutes les formes de sport ont bénéficié des progrès du ski et de la bicyclette après avoir souvent, et bien à tort, redouté leur concurrence.»

doc. associé: Histoire des exercices sportifs, Pierre de Coubertin, Dossier Sport
extrait de: PIERRE DE COUBERTIN, Pédagogie sportive, Paris, éditions G. Crès et cie, 1922

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Essentiel

Vitesse généralisée
«La vitesse généralisée d'un mode de transport tient compte de la quantité de travail nécessaire à celui qui s'en sert pour acquérir le moyen d'être transporté; pour l'obtenir, il faut diviser le kilométrage annuel effectué par ce mode, par le temps passé en un an dans ce mode de transport et à l'extérieur, par exemple à gagner de quoi le payer; Jean-Pierre Dupuy a calculé que, pour toutes les classes de revenus « moyennes » - de salarié agricole à cadre supérieur, à l'exclusion des millionnaires-, la vitesse généralisée de la bicyclette est égale ou supérieure à celle de l'automobile ; seuls les très riches gagnent vraiment du temps en auto. Les autres ne font qu'effectuer des transferts entre temps de travail et temps de transport.»

Dossier Vitesse: Les 5 types de vitesse dans les transports, par Jean Robert (extrait de JEAN ROBERT, Le temps qu'on nous vole, Paris, Seuil, 1980)

Enjeux

Merveilleuse transparence de la bicyclette...
«La bicyclette fut peut-être la dernière invention compréhensible par n'importe qui à l'oeil nu. Merveilleuse transparence de la bicyclette, venant après l'évidence de la brouette, la simplicité du tonneau, la franchise du cabestan, la naïveté du vistemboire ! Après, nous entrâmes dans l'ombre. Il m'est souvent arrivé de penser que l'étendue globale de mes connaissances faisait de moi un homme du XVIIIe siècle, pas davantage. Et encore. Diderot, une fois qu'il eut fini de relire les épreuves de l'Encyclopédie, devait déjà être un peu plus ferré. C'est notre paradoxe, depuis la fin du XIXe siècle, que de vivre de plus en plus ignorants dans un monde de plus en plus savant. Dans le même temps où les sciences de la nature obscurcissaient l'univers préexistant (car la connaissance de l'ADN n'explique quelque chose qu'à ceux qui comprennent l'ADN; la science éclaire surtout le scientifique), les sciences appliquées et la technique saturaient le réel d'artefacts et de gadgets qui nous amenèrent peu à peu à la condition d'idiots émerveillés.»
François Taillandier, "Transparence de la bicyclette", L'Humanité, 16 octobre 2003


Port obligatoire du casque
«Obliger les cyclistes à porter le casque protecteur revient à faire porter à la victime la responsabilité de ses blessures (...); une attitude ambiguë et tendancieuse.»

Mémoire sur le port du casque, présenté à l'Assemblé Nationale par MM. Robert Silverman et Marc Beaugrand-Champagne en 1996 (Le Monde à Bicyclette, Qc)

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