Valériane
On reconnaît la valériane à son odeur pénétrante agréable aux uns et rebutante aux autres. Elle provient d'une huile produite par les racines. C'est cette senteur qui excite les chats au point qu'on appelle la plante «herbe à chat». Dans le langage des fleurs, la valériane symbolise la force, la dissimulation et la rupture.1
Au Québec, on trouve trois espèces de valériane:
1. La valériane officinale (Valeriana officinalis, Linné), la plus répandue, à la tige rougeâtre et striée (60 à 150 cm), aux feuilles à nombreux folioles, aux nervures très prononcées, poussant par paires le long de la tige. Ses petites fleurs blancs-rose sont serrées en bouquets compacts au sommet de la tige, ce qui lui donne une silhouette caractéristique. Elle pousse en été dans les lieux ensoleillés, souvent à proximité de jardins.
La racine a des propriétés sédatives et antispasmodiques. C'est un tranquillisant qui peut apaiser l'insomnie, l'anxiété, la migraine et faciliter la digestion. De Hippocrate à nos jours, la médecine traditionnelle en fait grand usage pour les humains autant que pour les animaux.
Pendant la première guerre mondiale, on a utilisé la plante pour soigner les chocs nerveux.
2. La valériane des vases (Valeriana uliginosa, T. & G.), à la tige plus courte (20 à 80 cm), aux folioles moins nombreux (9 à 13 env.), à l'inflorescence moins touffue. Elle pousse en été dans les lieux humides, les tourbières et les cédrières. Au Québec, son territoire se limite au sud , à la vallée de la Matapédia et à la Gaspésie.
3. La valériane septentrionale (Valeriana septentrionalis, Rydb.) qui pousse à Anticosti et en Gaspésie. Ses feuilles sont divisées en 5 à 7 folioles entiers.
1. Crédit au Groupe Fleurbec (Plantes sauvages des villes des champs et en bordure des chemins 2, Fleurbec auteur et éditeur, Beauceville, 1983, p.82) pour les appelations et l'étymologie.