Bernanos Georges

20 février 1888-5 juillet 1948

« Toute vocation est un appel vocatus et tout appel veut être transmis. Ceux que j'appelle ne sont évidemment pas nombreux. Ils ne changeront rien aux affaires de ce monde. Mais c'est pour eux, c'est pour eux que je suis né. »

GEORGES BERNANOS, Les grands cimetières sous la lune, Paris, Plon, 1948, p. iii.


Vocation. Mot terriblement désuet, aujourd'hui vidé de toute sa signification. Déjà en leur temps, les contemporains de Bernanos avaient substitué à ce mot sacré celui de « carrière », moins héroïque certes, mais qui avait le mérite de plaire à tous les apôtres de l'égalitarisme. Mais « vocation » et « carrière » s'excluent l'un et l'autre. Ce sont même des contraires absolus. Une vocation, c'est ce pour quoi on vit. Une carrière, c'est ce de quoi on vit.

Vocation. Ce mot revient souvent sous la plume de Bernanos. Ce n'est pas un hasard. Bernanos a été appelé et a appelé à son tour, son oeuvre d'écrivain est à la fois une réponse et un appel aux assoiffés de justice de ce monde.

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