Caducée
Dimanche le 13 septembre 2020
« Attribut de certaines divinités qui, dans la mythologie gréco-romaine, ont pour fonctions de porter les messages et de dispenser les faveurs de l'Olympe, telles que la Paix, Iris et la Victoire et surtout Hermès-Mercure. Il semble à l'origine que le caducée n'ait été autre chose qu'une baguette terminée à l'extrémité supérieure par un renflement, et qui avait pour propriété de changer en or ce qu'elle touchait, c-à-d. une baguette magique. C'est dans ce sens qu’Hermès, dans les Hymnes homériques, porte le titre : à la baguette d'or. Dans l'épisode final de l'Odyssée, il chasse devant lui, vers l'Erèbe, avec cette même baguette, les prétendants tués par Ulysse ; elle a aussi pour propriété d'endormir, et, à ce titre, elle est l'attribut d'Hermes psychopompe.
Symbole de la prospérité, elle est en même temps l'emblème de la paix. C'est alors un bâton d'olivier à trois branches, dont l'une sert de poignée (V. fig. 1 prise sur un vase peint), tandis que les deux autres se réunissent à l'extrémité. Comment ces deux branches se sont-elles changées en serpents s'enroulant au tour de la baguette et finalement ornés d'ailes qui s'adaptèrent à la tête de chacun d'eux, ainsi qu'on le voit dans la figure ci-contre (fig. 2)Peut-être est-ce en vertu de la légende qui raconta qu'avec sa baguette (première manière) Hermès sépare deux serpents. Plus probablement la légende est née du symbole lequel aurait surtout une raison artistique et décorative. Des archéologues ont voulu voir un attribut de Baal implanté d'Orient, mais rien ne justifie cette opinion. Aux temps historiques, le caducée, sous sa dernière forme, est surtout l'attribut de Mercure, dieu des marchands et des relations pacifiques; on le donne également aux hérauts chargés des négociations, même dans des représentations figurées, d'origine romaine. Cependant les Fétiaux ne sont jamais figurés qu'avec les sagmina traditionnels, quoi que, sur les plus anciennes monnaies de Rome, on voie déjà Mercure muni du caducée, et que le nom désignant ce symbole soit une traduction populaire et non savante du mot grec (krukeion).»
© J. A. Hild, article «Caducée» de La grande encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, réalisée par une société de savants et de gens de lettres sous la dir. de MM. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus [et al.], Réimpression non datée de l'édition de 1885-1902. Paris, H. Lamirault, [191-?]. Tome septième, p.709
Symbole de la prospérité, elle est en même temps l'emblème de la paix. C'est alors un bâton d'olivier à trois branches, dont l'une sert de poignée (V. fig. 1 prise sur un vase peint), tandis que les deux autres se réunissent à l'extrémité. Comment ces deux branches se sont-elles changées en serpents s'enroulant au tour de la baguette et finalement ornés d'ailes qui s'adaptèrent à la tête de chacun d'eux, ainsi qu'on le voit dans la figure ci-contre (fig. 2)Peut-être est-ce en vertu de la légende qui raconta qu'avec sa baguette (première manière) Hermès sépare deux serpents. Plus probablement la légende est née du symbole lequel aurait surtout une raison artistique et décorative. Des archéologues ont voulu voir un attribut de Baal implanté d'Orient, mais rien ne justifie cette opinion. Aux temps historiques, le caducée, sous sa dernière forme, est surtout l'attribut de Mercure, dieu des marchands et des relations pacifiques; on le donne également aux hérauts chargés des négociations, même dans des représentations figurées, d'origine romaine. Cependant les Fétiaux ne sont jamais figurés qu'avec les sagmina traditionnels, quoi que, sur les plus anciennes monnaies de Rome, on voie déjà Mercure muni du caducée, et que le nom désignant ce symbole soit une traduction populaire et non savante du mot grec (krukeion).»
© J. A. Hild, article «Caducée» de La grande encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, réalisée par une société de savants et de gens de lettres sous la dir. de MM. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus [et al.], Réimpression non datée de l'édition de 1885-1902. Paris, H. Lamirault, [191-?]. Tome septième, p.709