EMI est mort

Selon David Le Marrec, la récente vente d'EMI Classics à Warner, une entreprise qui manifeste peu d'intérêt pour la grande musique, ne présage rien de bon pour l'avenir d'EMI et du disque classique, c'est le moins qu'on puisse dire : 

"Autrement dit : EMI Classics est mort. Le phénomène avait déjà commencé avec les énormes coffrets destinés à faire entrer au plus vite de l'argent en bradant son catalogue bâti à grands coups d'Histoire, mais il n'est même pas sûr que Warner s'embarrasse à organiser ce genre de parution. En tout cas, EMI, maintenant, ne produira vraiment plus rien - Pappano, Rattle, Bostridge et quelques autres vont devoir changer de maison. Virgin Classics aussi produisait moins ces dernières années, et davantage du récital avec des noms célèbres que des parutions réellement cohérentes, mais c'est un label important de plus qui disparaît.

(...)


Mais (...) cela ne prélude-t-il pas à l'effondrement tout entier du marché ? Nous vivons un âge d'or : il n'y a jamais eu autant de labels, grands et petits, autant de répertoire disponible, autant de choix dans les interprétations (comment une simple maillon de la musique de chambre de Herzogenberg chez CPO peut-il être rentable ? comment une 75297e symphonie de Mahler par un petit orchestre et un chef obscur peut-elle se vendre correctement ?), et aussi longtemps disponibles à la vente. Par ailleurs, la duplication aisée de ces disques permet aisément de les entendre sans les acheter - et même légalement, en copiant des disques de médiathèque ou en allant sur des sites ayant passé des accords comme MusicMe, Deezer et dans une certaine mesure YouTube."

On peut lire ici l'intégralité de cette analyse sur cet excellent blogue (Carnets sur sol) :

http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2013/02/10/2194-emi-est-mort 




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