Collège Saint-Sacrement

Yves Lemire
En mai 2002, le Collège Saint-Sacrement de Terrebonne fêtait 100 ans d'enseignement dynamique. À cette occasion, un album souvenir fut produit, qui a permis de mettre en lumière une sculpture peu connue de Rodin.
La chapelle du Collège Saint-Sacrement de Terrebonne
«En 1912, les Pères [du Saint-Sacrement] érigèrent une chapelle attenante au manoir. Cette chapelle est sans contrendit d'une pureté de style remarquable et constitue un des plus beaux spécimens d'architecture romane que nous ayons au Canada. Cette appréciation fait abstraction de l'extérieur de l'édifice, lequel, adossé à l'arrière de l'ancien manoir, est presque complètement caché et demeure sans façade ni portail. Cette chapelle prend toute sa splendeur, unie qu'elle est au grand portique du majestureux château. C'est entre 1917 et 1924 que cette chapelle reçut la décoration qu'elle a encore. T. X. Renaud, maître d'œuvre, donna à la chapelle cette ambiance si chaleureuse qui caractérise le local depuis ce temps. On peut y admirer les peintures de Georges Delfosse et des verrières, œuvres d'artisans de la ville de Lévis. Dans La Presse du 25 avril 1932, un journaliste demanda à T. X. Renaud quelle était la plus belle des quelque 200 églises ou chapelles qu'il avait décorées en Amérique du Nord. Sa réponse: la chapelle des Pères du Sant-Sacrement, à Terrebonne.
Les Pères laissairent à Terrebonne, plus précisément dans la chapelle, une oeuvre d'art qui appartient au trésor de l'humaité. C'est un original du célèbre sculpteur Rodin, le buste se saint Julien Eymard. Rodin vénérait beaucoup ce prêtre et ami de la famille, fondateur de la communauté des religieux du Très-Saint-Sacrement. Après un court séjour au noviciat de Paris, il quitta en laissant au Père Eymard cette sculpture que l'on peut admirer dans la chapelle du collège, c'est un petit coin de France qui illumine la chapelle. En 1952, les Pères firent bâtir une première aile que l'on baptisa le pavillon Thibault en l'honneur d'un supérieur des années 20. En 1962, le Père Bussières fit construire une deuxième aile baptisée du nom de pavillon Eymard. Le petit juvénat grandisait. C'est maintennat un Séminaire affilié à la faculté des Arts de l'Université de Montréal.» (p. 16)

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