La révolution biologique et Jacques Monod
On se souvient de cette enzyme qui détruisait la capsule protectrice du pneumocoque. Dubos avait remarqué qu'elle s'adaptait au milieu, mais il en resta sur ces questions à des considérations générales. Jacques Monod fut l'un de ceux qui poussèrent plus loin l'analyse, en mettant à profit les découvertes récentes en génétique. Quelques années avant sa mort, René Dubos a fait son éloge. C'était l'hommage de la première révolution biologique à la seconde. "J'avais mis en évidence la phénoménologie du problème. [...] Monod et Jacob, eux, ont ajouté leurs formidables capacités analytiques. Jacques Monod était un cartésien extraordinaire. Nous étions amis, réellement très amis, et il me disait toujours: J'aurais aimé vivre au XVIIIe siècle".