Gide André

22 / 11 / 1869-19 / 02 / 1951

Sagaert, Martine. André Gide, Association pour la diffusion de la pensée française,
2002 (La Petite Bibliothèque)
Vie d'André Gide (ATAG)
Biographie (tirée du Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier; point de vue de gauche)
André Gide (notice, Encyclopédie Hachette)
L'homme et l'oeuvre (Un siècle d'écrivains, France 3) - The Internet Archive
Brève biographie (Célébrations nationales 2001)
Autre biographie (Jacques Patry, site pédagogique)
Biographie en langue anglaise (BBC Education)

Jugements sur Gide
FÉLIX BERTAUX
«En résumé, il y a en lui un artiste et un penseur, et il dépasse, comme artiste, ceux que ne pousse pas la grande inquiétude et qui sont condamnés à reproduire plutôt qu'à vraiment créer; comme penseur, deux dont la pensée ne s'accompagne pas d'émotion. Son inspiration vient de tout l'être, et c'est tout l'être qu'elle touche. Aussi son autorité franchira-t-elle les frontières du temps et du lieu qui l'ont vu naître. Son art délivre la personne en ce qu'elle a à la fois de non communiqué encore et de général, d'unique et d'humain. La France, merveilleusement complexe et subtile, religieuse sans dogme, libre dans les liens qu'elle se donne, doit se reconnaître en cet aristocrate de l'esprit: et les hommes de demain se reconnaîtront aussi en cet individualiste qui a voulu "assumer le plus possible d'humanité".» (Revue de Genève, 1929)

HENRI MASSIS
Henri Massis fut un des plus virulents critiques du «diabolisme» gidien. Une telle virulence cachait une admiration inavouée pour son oeuvre aux yeux de Gide qui coiffait Massis du titre de «disciple malgré lui».

«André Gide, pour qui l'art est la seule contrainte acceptable, lui donne comme fondement la sincérité individuelle. Pour lui être sincère, c'est avoir toutes les pensées et leur accorder le droit d'exister; et après avoir manifesté une préférence pour les aspirations les plus malsaines, il va plus loin encore, et assure que, seules, les régions basses offrent à l'artiste d'ineffables ressources.

Chez lui le classicisme affecté d'est qu'une forme de l'hypocrisie[...] Il n'y a qu'un mot pour définir un tel homme, c'est celui de "démoniaque", et par là nous entendons, non un satanisme verbal, mais le fait d'une âme extraordinairement lucide dont tout l'art s'applique à corrompre. Nul signe en lui de désespoir, de repentir; d'ailleurs l'idée même de pardon, de rémission possible semble insultante à son orgueil.» (Revue universelle, novembre 1921)

CHARLES MAURRAS

«Je proteste publiquement que M. André Gide n’est point justiciable de la critique, mais bien et seulement de la psychologie. Son cas est un cas personnel. Ni dans les Cahiers d'André Walter où s’était pourtant fourvoyée une très pénétrante analyse de la commune éducation d'un jeune garçon et d'une jeune fille, ni dans les Poésies d’André Walter, ni dans le Voyage d’Urien, ni dans les Nourritures célestes, ni même dans le Traité de Narcisse ou dans Philoctète, dont bien des phrases sont belles et bien construites, M. André Gide ne s’est fait entendre ni ne s'est fait comprendre au delà d'un cercle des esprits de sa race. Il se plaît, il leur plaît et je ne sais pourquoi je vous en donne la nouvelle. Je ne sais pas pourquoi je vous cite les noms de ces livres et de leur auteur : jardins fermés, ni vous ni moi ne pourrons y entrer.» («Le Prométhée mal enchaîné», La Revue Encyclopédique, 28 octobre 1899)

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