La mort, et peut-être même surtout la peur de la mort, est le thème central de l'Épopée de Gilgamesh. «Ce n'est peut-être oas un hasard si ces thèmes se sont exprimés si parfaitement et de manière si bouleversante dans un mythe mésopotamien, explique Brigitte Lion:
«Dans cette civilisation, l'au-de-là n'est guère présenté comme un monde idyllique et attrayant, même pour les plus vertueux d'entre eux. C'est une forme de vie diminuée que l'on n'a pas hâte de rejoindre. Les Mésopotamiens placent donc tout leur espoir dans cette vie-ci. Et d'ailleurs, quand les dieux veulent se montrer généreux avec les hommes, ils leur offrent la possibiité de vivre très vieux ou d'avoir une descendance nombreuse, ce qui est une autre sorte de longévité. De manière générale les Mésopotamiens adorent la vie.»
Cette peur de la mort et ce déchirement à l'idée de quitter la vie, qui s'expriment tout au long du mythe de Gilgamesh, expliquent pourquoi cette histoire continue, plusieurs siècles après sa rédaction, de provoquer, chez ceux qui l'entendent ou le lisent, un «impact dur comme le roc» selon l'expression d'Henrietta Maccall, spécialiste de la littérature mésopotamienne.
(Jean-François Mondot, «L'Épopée de Gilgamesh», Les Cahiers de Science & Vie, n° 116, avril-mai 2010, p. 102)
Cette peur de la mort et ce déchirement à l'idée de quitter la vie, qui s'expriment tout au long du mythe de Gilgamesh, expliquent pourquoi cette histoire continue, plusieurs siècles après sa rédaction, de provoquer, chez ceux qui l'entendent ou le lisent, un «impact dur comme le roc» selon l'expression d'Henrietta Maccall, spécialiste de la littérature mésopotamienne.
(Jean-François Mondot, «L'Épopée de Gilgamesh», Les Cahiers de Science & Vie, n° 116, avril-mai 2010, p. 102)