Comme le titre l'indique, dans Antigone ou l'aube de la dissidence, Paris, Montréal, L'Harmattan, «Lecture philosophique», 2000, Maryvonne David-Jougneau, interprète Antigone de Sophocle comme «le texte fondateur de la dissidence sous sa forme éthico-religieuse» (p.8).Ci-dessous un résumé des principales positions de l'auteure.
Tout dissident institutionnel et politique est un individu qui décide par lui-même de ce qui doit faire loi, en se référant à des principes à dimension universelle (p. 52).
Les étapes logiques de la dissidence sont:
la contradiction entre un «ordre idéal» (principes) et un «ordre réel» (normes) soutenu par un pouvoir;
la dénonciation par un individu de «l'ordre réel» comme la pratique d'une injustice;
l'affrontement légal avec l'expérience du dénuement de l'individu face à un pouvoir qui impose son ordre injuste;
l'entrée en dissidence par la transgression symbolique de la loi et la réaffirmation des principes;
la réintégration - réhabilitation de l'individu dissident (p. 43-44).
L'acte d'Antigone
c'est essentiellement un acte symbolique qui dénonce un ordre injuste en refusant de composer avec lui, tandis que la portée sociale de l'acte d'Électra est un exemple de «juste vengeance» (p. 114).
Les trois formes de dissidence
1. la dissidence «éthico-religieuse»: principes ou lois non écrites auxquelles se réfère l'individu, inscrites au coeur de l'homme par la divinité et ayant pour horizon l'humanité tout entière;
2. la dissidence «politique» se référant, par exemple, à la charte des droits de l'homme;
3. la dissidence «institutionnelle»: l'individu se réfère à des principes, inscrits ou non dans un code de déontologie, qui définissent une éthique professionnelle (p. 136).
La dissidence d'Antigone est une dissidence d'ordre éthico-religieux.
Les pouvoirs réels de l'individu sont des pouvoirs d'ordre éthique, «avec la triple exigence de refuser le divorce entre l'idéal et le réel, entre la pensée et l'agir, entre la personne privée et l'ordre social impliqué dans le champ sociopolitique où se manifeste l'ordre injuste. La dissidence démystifie la fausse distinction entre l'individu et la société» (p. 136).
Les étapes logiques de la dissidence sont:
la contradiction entre un «ordre idéal» (principes) et un «ordre réel» (normes) soutenu par un pouvoir;
la dénonciation par un individu de «l'ordre réel» comme la pratique d'une injustice;
l'affrontement légal avec l'expérience du dénuement de l'individu face à un pouvoir qui impose son ordre injuste;
l'entrée en dissidence par la transgression symbolique de la loi et la réaffirmation des principes;
la réintégration - réhabilitation de l'individu dissident (p. 43-44).
L'acte d'Antigone
c'est essentiellement un acte symbolique qui dénonce un ordre injuste en refusant de composer avec lui, tandis que la portée sociale de l'acte d'Électra est un exemple de «juste vengeance» (p. 114).
Les trois formes de dissidence
1. la dissidence «éthico-religieuse»: principes ou lois non écrites auxquelles se réfère l'individu, inscrites au coeur de l'homme par la divinité et ayant pour horizon l'humanité tout entière;
2. la dissidence «politique» se référant, par exemple, à la charte des droits de l'homme;
3. la dissidence «institutionnelle»: l'individu se réfère à des principes, inscrits ou non dans un code de déontologie, qui définissent une éthique professionnelle (p. 136).
La dissidence d'Antigone est une dissidence d'ordre éthico-religieux.
Les pouvoirs réels de l'individu sont des pouvoirs d'ordre éthique, «avec la triple exigence de refuser le divorce entre l'idéal et le réel, entre la pensée et l'agir, entre la personne privée et l'ordre social impliqué dans le champ sociopolitique où se manifeste l'ordre injuste. La dissidence démystifie la fausse distinction entre l'individu et la société» (p. 136).