Tragédie

« Il est impossible de dire avec précision où, comment l'idée de tragédie en tant que genre dramatique, s'est emparé pour la première fois de l'imagination. Mais nous pouvons voir dans l'Iliade les premiers éléments de l'art tragique; c'est là que sont présentés les thèmes et les images autour desquels se cristallisa le sens du tragique au cours de près de trois millénaires de poésie occidentale; la brièveté de la vie héroïque, l'homme exposé au caprice et à la violence meurtrière de l'inhumain, la chute de la Cité. »

GEORGE STEINER, La mort de la tragédie, traduit de l'anglais par Rose Celli, Paris, Gallimard, 1993, p. 13.

Essentiel

« La tragédie nous répète que le domaine de la raison, de l'ordre et de la justice est terriblement limité, et que nul progrès de notre science ou de nos moyens techniques ne l'élargira. En dehors de l'homme et en lui, il y a l'autre, l'autre monde. Appelez-le comme vous voulez: un dieu caché ou méchant, la destinée aveugle, les solliciations de l'enfer, la fureur bestiale de notre sang - il nous guette à la croisée des chemins. Il se moque de nous et nous détruit. »

GEORGE STEINER, La mort de la tragédie, traduit de l'anglais par Rose Celli, Paris, Gallimard, 1993, pp. 16-17.

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