Walsh Raoul

11-03-1887-31-12-1980

Débuts

 

            Raoul Walsh est le fils d’une Mexicaine et d’un Irlandais qui faisait profession de dessiner des vêtements. Après une jeunesse aventureuse, ce passionné de Théâtre commence une carrière d’acteur. C’est ainsi qu’il est amené à interpréter le rôle de John Wilkes Booth, l’assassin du Président Abraham Lincoln, dans le mythique Naissance d’une Nation (The Birth of a Nation). Cette collaboration avec David Wark Griffith, figure tutélaire de Hollywood, est un élément essentiel de son destin. L’illustre metteur en scène le charge en effet d’aller filmer Pancho Villa et ses guérilleros. De ce voyage en terre révolutionnaire, il ramène un long-métrage intitulé The Life of General Villa (1914). Sa carrière de cinéaste est lancée.

 

 

Particularités

 

            Doté d’une vitalité exceptionnelle, Raoul Walsh fut un authentique aventurier. Il vécut mille vies en l’espace d’une seule. Non content d’avoir travaillé sous la direction de David Wark Griffith et d’avoir côtoyé Pancho Villa, il fut ainsi un boxeur émérite, un noceur digne de Gargantua et un séducteur à la mesure de Casanova. Il fut également un commis voyageur de William Randolph Hearst, le magnat dont Orson Welles se serait inspiré pour créer son légendaire Citizen Kane. Pour finir, ce conteur de génie qui envisagea d’assassiner Hitler pendant un séjour en Allemagne réalisa plusieurs dizaines de films. Bon nombre d’entre eux sont restés dans les annales du Septième Art (Gentleman Jim, Objective Burma, Silver River, White Heat, The Tall Men, Band of Angels...). Ils donnèrent à Errol Flynn, à James Cagney et à Clark Gable quelques-uns de leurs rôles les plus marquants. Notons que Walsh perdit un œil lors du tournage d’In Old Arizona, en 1929. Il arbora un bandeau noir jusqu’à la fin de ses jours, afin de masquer les stigmates de cet accident. Notons également qu’il fut un membre fondateur de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS) et qu’en 1930, il donna à John Wayne son premier grand rôle au Cinéma (La piste des géants (The Big Trail)). Il relata son incroyable itinéraire dans des mémoires intitulés Each Man in His Time (1974).

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