Tarantino Quentin
Débuts
Né d’une mère infirmière et d’un père qui s’adonnait, en amateur, à la Musique et à la Comédie, Quentin Tarantino fréquente les salles de Cinéma dès son plus jeune âge. Il affectionne tout particulièrement les films de Kung-Fu et ceux de la Blacksploitation, courant identitaire qui ambitionnait de glorifier la culture Afro-Américaine. Des innombrables projections auxquelles il assiste et de sa passion pour les séries télévisées, il retire une connaissance aussi vaste que précoce du monde de l’Image. A quinze ans, le jeune cinéphile abandonne ses études et intègre la James Best Theatre Company. L’expérience est pour lui d’une importance décisive. Au sein de cette troupe, il prend en effet l’habitude de réécrire des scènes de ses films favoris et de les jouer avec ses camarades. Il comprend, pour la première fois de son existence, qu’il dispose des qualités requises pour exercer la profession de scénariste. En attendant que ses rêves deviennent réalité, Tarantino exerce de petits métiers. A vingt-deux ans, il est engagé par Video Archives, haut lieu de la location de films en Californie. Il y fait la connaissance de Roger Avary. De cette rencontre naît une solide amitié. Elle constitue le point de départ d’une fructueuse collaboration artistique. A la fin des années 1980, Avary soumet ainsi à son compère un projet de script intitulé The Open Road. Tarantino s’en empare avec enthousiasme et le retravaille en profondeur. Il en tire deux scenarii : Tueurs nés (Natural Born Killers) et True Romance. Ces œuvres sont portées à l’écran par Oliver Stone et Tony Scott. Leur auteur, déçu de n’avoir pu les mettre en scène, reprend sa plume et compose un nouveau texte. Reservoir Dogs, huis-clos sanglant sur l’absurdité de la Vie, sort de son imaginaire. Cette fois, Tarantino réalise lui-même le long-métrage…
Particularités
Cinéphile de tout premier plan, Quentin Tarantino admire des réalisateurs aussi divers que Martin Scorsese, Ernst Lubitsch ou Jean-Pierre Melville. Ses films préférés sont Rio Bravo de Howard Hawks, Le Bon, la brute et le truand (Il buono, il brutto, il cattivo) de Sergio Leone, Blow Out de Brian de Palma et Les Douze salopards (The Dirty Dozen) de Robert Aldrich. Grand amateur de ce genre souvent méprisé qu’est l’Horreur, il apprécie également The Thing et Massacre à la tronçonneuse. La société de production qu’il a créée, au début des années 1990, symbolise à merveille sa parfaite connaissance des choses de l’Ecran. L’entreprise a ainsi pour nom A Band Apart, clin d’œil à la fois malicieux et respectueux à une œuvre de Jean-Luc Godard : Bande à part.
Pour monter son premier film, Quentin Tarantino, alors inconnu et désargenté, a pu compter sur le soutien déterminant de Harvey Keitel. Le comédien Américain a en effet accepté de tourner gracieusement Reservoir Dogs et d’en être le coproducteur.
Précisons que l’auteur de Jackie Brown, Inglorious Basterds et Kill Bill se distingue par sa polyvalence. Non content d’être un scénariste et un cinéaste de renommée mondiale, il lui arrive de revêtir le costume de comédien. Il a notamment fait des apparitions désopilantes dans les deux longs-métrages inauguraux de sa brillante carrière.
Réalisateur occasionnel de séries télévisées, Tarantino a conçu un épisode d’Urgences (Emergency Room) et des Experts. Il a été Président du Festival de Cannes en 2004. Il a mis fin à la traversée du désert de John Travolta en lui confiant l’un des rôles principaux de son mémorable Pulp Fiction. Il a également tiré de l’oubli des comédiens tels que robert Forster, Daryl Hannah et Pam Grier.