Mondialisation

L'extension progressive à tous les pays du monde de libertés dont chacun, citoyen ou entreprise, ne jouissait autrefois qu'à l'intérieur de son propre pays, s'il était libre: liberté de se déplacer, d'investir, de produire, de travailler, de vendre, d'informer...

«La mondialisation pourrait être définie comme l'extension à l'échelle mondiale d'enjeux qui étaient auparavant limités à des régions ou des nations.» Toutefois, le sociologue Guy Rocher fait une distinction entre la mondialisation et l'internationalisation:
...«celle-ci nous réfère aux échanges de diverses natures, économiques, politiques, culturels, entre nations, aux relations qui en résultent, pacifiques ou conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence. Si l'on parle de mondialisation, on entend évoquer une autre réalité, contemporaine celle-là: l'extension de ces relations et de ces échanges internationaux et transnationaux à l'échelle du monde, conséquence de la rapidité toujours croissante des transports et des communication dans la civilisation contemporaine. Quant à la globalisation [un terme qui a la préférence du sociologue], elle ferait référence à un système-monde au-delà des relations internationales, au-delà de la mondialisation, un fait social total au sens propre du terme, un référent en soi.»
«La mondialisation: un phénomène pluriel», in Daniel Mercure (dir.), Une société-monde? Les dynamiques sociales de la mondialisation, Presses de l'Université Laval, De Boeck, 2001.

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Essentiel

«La mondialisation, ce n'est pas simplement l'amplification des échanges, c'est la mise en compétition des systèmes économiques et sociaux. Toute la question est de savoir si ce phénomène est de nature à valoriser le capital non marchand (culturel) des sociétés ou si au contraire la prise en compte des systèmes sociaux dans la compétition conduira à considérer ceux-ci comme des "coûts". La première hypothèse nous permettrait d'envisager de vivre dans des "sociétés à économie de marché", c'est-à-dire dans des sociétés qui estiment indispensable de préserver des espaces mon marchands, à côté d'un marché accepté par tous. La seconde nous ferait basculer vers la "société de marché", c'est-à-dire vers une société où le lien social serait exclusivement marchand, comme l'avait prophétisé l'économiste autrichien Friedrich Hayek dans les années 1930.»
Zaki Laïdi, Malaise dans la mondialisation. Entretien avec Philippe Petit, Paris, Les éditions Textuel, 1998, 2001, p. 45-47.

Enjeux

La mondialisation accroît le pouvoir des groupes et des individus les plus puissants et limite celui des États de même que celui des associations, tels les syndicats, qui continuent d'être assujettis aux lois nationales. Ce déséquilibre s'aggravera si les organisations internationales s'affaiblissent au lieu de devenir progressivement un gouvernement mondial capable de soumettre l'économique au politique.

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