Mercier Honoré
Fit ses études au collège Sainte-Marie à Montréal. Étudia le droit auprès de Mes Laframboise et Papineau, à Saint-Hyacinthe, et auprès de Joseph-Adolphe Chapleau. Admis au barreau du Bas-Canada en 1865. Créé conseil en loi de la reine le 31 mai 1878.
Rédacteur au Courrier de Saint-Hyacinthe du 11 juillet 1862 jusqu'à sa démission, le 4 mai 1864. De retour au Courrier le 27 février 1866 comme membre du comité de rédaction, il quitta de nouveau le journal le 23 mai suivant. Dans le domaine journalistique, il fonda également à Montréal, en 1883, le quotidien le Temps, avec Félix-Gabriel Marchand et Toussaint-Antoine-Rodolphe Laflamme, député à la Chambre des communes de 1872 à 1878.
Exerça sa profession d'avocat à Saint-Hyacinthe de 1865 à 1881 et s'associa à Jean-Baptiste Bourgeois de 1874 à 1879 et à Odilon Desmarais en 1876. S'établit à Montréal en 1881 où il fut associé à Cléophas Beausoleil (député à la Chambre des communes de 1887 à 1899) et Paul Martineau. Fut associé à partir de 1892 à Lomer Gouin et Rodolphe Lemieux (député à la Chambre des communes de 1896 à 1930 et sénateur de 1930 à 1937). Participa à la fondation de la Compagnie d'aqueduc de Saint-Hyacinthe en 1874.
Membre fondateur de la section de Montréal du Parti national et secrétaire de cette formation en 1872. Élu député libéral à la Chambre des communes dans Rouville en 1872. Ne s'est pas représenté en 1874. Défait dans Saint-Hyacinthe aux élections fédérales de 1878. Assermenté solliciteur général dans le cabinet provincial de Joly de Lotbinière le 30 avril 1879, il occupa cette fonction jusqu'au 31 octobre 1879. Élu député libéral à l'Assemblée législative dans Saint-Hyacinthe à l'élection partielle du 3 juin 1879. Réélu sans opposition en 1881. Chef de l'Opposition libérale de 1883 à 1887. Fondateur et chef, en 1885, d'un nouveau Parti national regroupant libéraux et conservateurs. Élu de nouveau dans Saint-Hyacinthe en 1886. Son siège devint vacant lors de son accession au cabinet et il fut réélu sans opposition à l'élection partielle du 12 février 1887. Élu dans Bonaventure en 1890, sans opposition. Premier ministre de la province du 29 janvier 1887 au 21 décembre 1891. Président du Conseil exécutif du 29 janvier 1887 au 30 juin 1890. Procureur général du 29 janvier 1887 au 8 mai 1888. Commissaire de l'Agriculture et de la Colonisation du 8 mai au 7 décembre 1888 et du 30 juin 1890 au 21 décembre 1891. Fut renvoyé d'office par le lieutenant-gouverneur Auguste-Réal Angers, le 16 décembre 1891, à la suite du scandale de la Baie-des-Chaleurs. Traduit en justice sous une accusation de pot-de-vin dans un contrat de papeterie avec J.-A. Langlais, il fut acquitté le 4 novembre 1892. Réélu dans Bonaventure en 1892, il conserva ce siège jusqu'à son décès.
Prononça de nombreuses conférences dont plusieurs furent publiées. Président de l'Union catholique de Saint-Hyacinthe. Bâtonnier du barreau de Montréal en 1885 et 1886, puis bâtonnier du barreau de la province de Québec en 1886 et 1887. Créé officier de la Légion d'honneur de France et grand-croix de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1888. Récipiendaire d'un doctorat en droit honoris causa de l'université Laval en 1890, et des universités de Fordham (New York) et de Georgetown. Chevalier de l'ordre du Saint-Sépulcre et commandeur de l'ordre de Léopold II de Belgique.
Décédé à Montréal, le 30 octobre 1894, à l'âge de 54 ans. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 2 novembre 1894. Avait épousé dans la cathédrale de Saint-Hyacinthe, le 29 mai 1866, Léopoldine Boivin, fille de Narcisse Boivin, marchand, et d'Élisabeth Maillette; puis, au même endroit, le 9 mai 1871, Virginie Saint-Denis, fille de Jean-Baptiste Saint-Denis, marchand, et d'Hermine Boivin.
Père d'Honoré Mercier (fils). Beau-père de Lomer Gouin. Grand-père d'Honoré Mercier (petit-fils), de Gaspard Fauteux et de Paul Gouin, ainsi que de Léon Mercier Gouin, sénateur de 1940 à 1976.»
Source : Honoré Mercier (Les parlementaires depuis 1792, Assemblée nationale du Québec)